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mercredi 14 novembre 2007

Les indulgences (1)


Les indulgences (1)

« L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints » (Paul VI, constitution apostolique Indulgentiarum doctrina, Norme 1).
Cette doctrine est malheureusement souvent méconnue (lire la suite) des chrétiens, alors qu'elle est d'une très grande importance pour leur vie éternelle et pour celle des âmes du purgatoire, en faveur desquelles nous sommes encouragés à appliquer les indulgences. En effet, « tout fidèle peut gagner des indulgences pour soi-même ou les appliquer aux défunts » (Code de droit canonique, canon 994). « L’indulgence est partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché » (Paul VI, constitution apostolique Indulgentiarum doctrina, Norme II).
« Pour comprendre cette doctrine et cette pratique de l’Église il faut voir que le péché a une double conséquence. Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu, et par là il nous rend incapables de la vie éternelle, dont la privation s’appelle la « peine éternelle » du péché. D’autre part, tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification, soit ici-bas, soit après la mort, dans l’état qu’on appelle purgatoire. Cette purification libère de ce qu’on appelle la « peine temporelle » du péché. Ces deux peines ne doivent pas être conçues comme une espèce de vengeance, infligée par Dieu de l’extérieur, mais bien comme découlant de la nature même du péché. Une conversion qui procède d’une fervente charité, peut arriver à la totale purification du pécheur, de sorte qu’aucune peine ne subsisterait (cf. concile de Trente). Le pardon du péché et la restauration de la communion avec Dieu entraînent la remise des peines éternelles du péché. Mais des peines temporelles du péché demeurent. Le chrétien doit s’efforcer, en supportant patiemment les souffrances et les épreuves de toutes sortes et, le jour venu, en faisant sereinement face à la mort, d’accepter comme une grâce ces peines temporelles du péché ; il doit s’appliquer, par les œuvres de miséricorde et de charité, ainsi que par la prière et les différentes pratiques de la pénitence, à se dépouiller complètement du « vieil homme » et à revêtir « l’homme nouveau » (cf. Éphésiens 4, 24) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 1472-1473).

(à suivre...)

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