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dimanche 18 novembre 2007

L'essence du communisme (2)


L'essence du communisme (2)

La politique n’est plus un secteur de la vie humaine mais détermine alors tout l’étant. Les démocraties parlementaires dénoncent ce totalitarisme au nom de la séparation des pouvoirs. Elles prétendent ainsi incarner la moralité. Mais elles sont inconscientes du caractère identique de la puissance moderne d’un point de vue métaphysique qui les détermine aussi.
En effet, la démocratie se réclame d’un idéal défini par le « peuple ». On fait comme si la puissance était dans les mains du peuple. Cette apparence (lire la suite) est nécessaire au déploiement de la puissance politique. L’apparence démocratique est cultivée par les gouvernants comme par les gouvernés. En réalité, la puissance n’est dans les mains de personne mais on prétend qu’elle est dans les mains de tous. Bien sûr, ce voilement de la possession de la puissance se rencontre d’abord dans le despotisme et la dictature où il est plus patent que dans les démocraties.
On croit naïvement que le dictateur agit selon son bon plaisir. C’est faux. Il exécute les exigences de sa puissance. La dictature se ferme pour préserver sa puissance et elle doit tout ramener à une forme unique. Elle a besoin d’égaliser tous les individus dans le collectif pour les besoins de sa puissance planificatrice.
C’est justement cette prise du pouvoir par la puissance grâce à la machination inconditionnée qui est l’essence métaphysique du communisme. Il ne s’agit pas là de ses aspects politiques, sociologiques ou idéologiques. Le communisme évoqué ici est le communisme vu du point de vue de l’histoire de l’être. C’est le communisme dans son essence métaphysique.
Certes, le communisme se définit habituellement comme la communauté des égaux. Il a pour finalité d’intégrer chaque individu dans la moyenne de tous. Politiquement, cela s’accomplit par un processus qui s’appelle la révolution. Celle-ci doit transformer la société bourgeoise en société sans classes. Le programme comporte l’étatisation des banques, le partage des propriétés foncières, la dissolution des monastères, et surtout le remplacement de la culture générale par la spécialisation.
On libère ainsi l’homme masse qui prend le pouvoir à travers le parti unique. Le comportement des individus est unifié et égalisé. C’est cela, la prise du pouvoir par le « peuple ».Le prolétariat est « libéré » mais c’est pour devenir utile au pouvoir, toutefois il n’en a pas conscience. Il est prisonnier d’une vision du monde, une « Weltanschauung », qui exige la conscience de classe, l’obéissance au parti, la promotion du progrès, la création de la culture. Une sorte de sorcellerie impose l’uniformité et l’égalité.

(à suivre...)

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