La communion des saints (1)
La communion des saints (1)
« Pourquoi notre louange à l’égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant les promesses du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n’ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c’est pour nous que cela importe.(…) Pour ma part, je l’avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir » (saint Bernard, Homélie pour la Toussaint). Les élus qui sont entrées au paradis ont reçu la couronne impérissable de gloire (cf. 1 Corinthiens 9, 25). Ils n’ont plus rien à attendre. Ils sont installés définitivement dans la contemplation et la louange de Dieu. Quand nous faisons mémoire d’eux, (lire la suite) collectivement comme au jour de la Toussaint, ou individuellement, nous ne leur apportons rien. Ils n’ont aucun besoin, si ce n’est de l’Amour de Dieu dont ils sont rassasiés et dans lequel ils se trouvent comme plongés. Evoquer le souvenir de leur victoire, de la sainteté qu’ils ont chèrement acquise, ne profite qu’à nous. C’est bien ce qui nous intéresse. Nous sollicitions de la sorte leur intercession, qu’ils s’occupent de nous, qu’il parlent de notre cas à Dieu pour qu’il nous prenne en pitié et nous aide à voir la vie avec plus d’optimisme et de vision surnaturelle.« Il est dit dans Osée 1 : « J’exaucerai les cieux, et ils exauceront la terre », c’est-à-dire que les prières des saints qui sont dans le ciel sauvent ceux qui demeurent sur la terre ; voici en quoi les prières des saints sont propres à nous donner l’espérance des biens du ciel. Il est écrit dans l’Apocalypse 8 : « La fumée des parfums composés des prières des saints, s’élevant de la main de l’ange, monta devant Dieu » ; ceci arrive, parce que les saints offrent à Jésus-Christ pour nous leurs prières, et qu’il les offre Lui à son Père, pour nous faire obtenir la rémission de nos péchés, et pour nous associer à eux » (saint Thomas d’Aquin, De venerabili sacramento Altaris 57, 3).
C’est une grande vérité que la communion des saints, et des plus consolantes. Cela ne cherche pas à nous endormir dans un sommeil trompeur, mais au contraire à nous réveiller, à nous stimuler à suivre l’exemple de ceux qui, quand ils étaient sur terre, ont combattu contre la tendance innée au mal et ont su remporter bataille sur bataille, non sans essuyer des échecs, transformés en autant de victoires par le repentir et la confession. Les saints font maintenant le lien entre le ciel et notre monde. Ils sont déjà comme une partie de nous-mêmes dans l’au-delà, le gage de notre propre résurrection. La très Sainte Humanité de Jésus-Christ avant tout nous fortifie dans l’assurance qu’il est possible d’aller au ciel, que la résurrection de la chair est une vérité de foi qui connaît déjà un début d’accomplissement.
(à suivre…)
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