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mardi 25 janvier 2011

La nécessité de lire l’Ecriture Sainte (2)

La nécessité de lire l’Ecriture Sainte (2)

A quoi bon emmagasiner de grandes connaissances intellectuelles si nous passons à côté de tels écrits, les plus enrichissants, les plus nourrissants, les plus euphorisants aussi, qui soient ? « Même si un illettré ne peut pas lire l’Ecriture Sainte, rien ne l’empêche d’écouter avec bonne volonté celui qui lit. Quant à celui qui sait lire, ne peut-il se procurer des livres où il puisse lire à loisir la Sainte Ecriture ? » (saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 6, 1).
Voulant expliquer l’obligation qui incombe à tous de lire la Sainte Ecriture, le saint évêque d’Arles ajoute : (lire la suite) « Arrachons-nous aux bavardages vains et aux plaisanteries mordantes ; rejetons autant qu’il est possible les propos oiseux et inconvenants, et voyons s’il ne nous reste pas de temps à consacrer à la lecture de l’Ecriture Sainte » (Ibid.). Il montre par là que ce n’est pas le temps qui nous manque, mais l’intérêt, et l’intérêt bien compris de notre âme qui, privée de la familiarité avec la Sainte Ecriture, s’étiole, n’arrive pas à s’élever au-dessus des contingences terrestres et est dépourvue d’élan vital pour entreprendre les choses de Dieu.
« Quand les nuits sont plus longues, y aura-t-il quelqu’un capable de tant dormir qu’il ne puisse lire personnellement ou écouter les autres lire l’Ecriture Sainte au moins pendant trois heures ? » (Ibid. 6, 2). Sans aller jusque-là, nous pourrions nous fixer pour objectif quotidien de quelques minutes consacrées à lire un passage du Nouveau Testament, sans préjudice de moments plus longs passés à lire d’autres passages à des époques plus favorables. La fréquentation de Dieu dans la Sainte Ecriture nous fait beaucoup de bien, nous sanctifie, nous permet de nous identifier progressivement au modèle qu’est Jésus-Christ, dont nous voyons la vie se dérouler sous nos yeux. « Dans ta prière, je te conseille d’intervenir dans les scènes de l’Évangile, comme un personnage de plus. Représente-toi d’abord la scène ou le mystère, qui te servira à te recueillir et à méditer. Ensuite mets à contribution ton intelligence pour contempler un trait de la vie du Maître : son Cœur attendri, son humilité, sa pureté, son accomplissement de la Volonté du Père. Puis raconte-lui ce qui t’arrive d’ordinaire dans ce domaine, ce qui se passe chez toi, en ce moment. Demeure attentif. Il voudra peut-être t’indiquer quelque chose : c’est alors que viendront les motions intérieures, les découvertes, les reproches » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 253). Et du coup les rectifications et de vrais progrès sur la voie de la sainteté. C’est bien ce dont une âme éprise de Dieu doit se soucier en priorité.

(à suivre…)

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