La Providence et l’homme (1)
La Providence et l’homme (1)
Il ne nous est guère difficile de penser à la Providence divine envers l’homme. Nous savons que nous vivons grâce à l’âme spirituelle que Dieu a créée et infusée en nous au moment de notre conception dans le sein maternel. Tant que cette âme reste unie à notre corps, nous continuons d’exister en ce monde-ci, mais maintenus et comme soutenus dans l’être par cette même Providence.Nous le savons et nous le sentons. Mais il est émouvant d’entendre Dieu lui-même en parler, et nous expliquer comment il exerce cette Providence à notre égard. Il s’en est ouvert à sainte Catherine de Sienne, qui nous le rapporte dans son Dialogue, au chapitre 134, sur la divine Providence : « Ma très chère fille, j’ai absolument décidé de faire miséricorde au monde (lire la suite) et de secourir de toute manière l’humanité. Mais l’homme, dans son ignorance, croit voir la mort dans ce que je lui donne pour sa vie, et il devient ainsi cruel envers lui-même. Pourtant ma Providence l’assiste toujours. Aussi, je veux que tu le saches : tout ce que je donne à l’homme provient de ma souveraine Providence.
Et c’est pourquoi, lorsque je l’ai créé par ma Providence, j’ai regardé en moi-même et j’ai été saisi d’amour par la beauté de ma créature. » A vrai dire, Dieu ne pouvait que s’émerveiller de sa créature, car étant Dieu, infiniment parfait, il ne pouvait créer que des êtres bons, participant de sa propre Bonté infinie. Et comme Dieu s’aime d’un Amour sans borne, d’un Amour vivant et personnalisé dans le Saint-Esprit, il est en quelque sorte naturel qu’il aime cette créature particulière qu’est l’homme.
« J’ai voulu la créer à mon image et à ma ressemblance, en y employant largement ma Providence », ajoute-t-il. Retrouvant cette image et cette ressemblance, il ne peut que l’aimer.
« En outre, je lui ai donné la mémoire pour qu’elle garde le souvenir de mes bienfaits ; car je voulais qu’elle participe à ma puissance de Père éternel. » La mémoire est une capacité à se rappeler les bienfaits de Dieu envers nous. A nous en souvenir pour en remercier Dieu et pour raviver en nous le désir d’être fidèles à notre vocation d’enfants de Dieu. « Mon âme, bénis Yahvé, et n'oublie pas ses nombreux bienfaits » (Psaume 103, 2). Nous ne sommes pas des êtres prisonniers du temps présent. Nous avons une histoire, qui commence en Dieu et qui s’achève en Dieu et qui est jalonnée de prévenances de Dieu, de toutes les grâces qu’il ne cesse de nous octroyer. Notre mémoire emmagasine ces faveurs pour vivre dans l’action de grâces et la résolution d’aimer Dieu de façon plus effective, plus concrète dans la vie quotidienne.
(à suivre…)
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