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lundi 3 janvier 2011

L’amour du prochain et le ciel (2)

L’amour du prochain et le ciel (2)

Les impies, c’est-à-dire les païens, les hommes englués dans les affaires de ce monde, les hommes matérialistes et hédonistes, n’entendent rien à cela et vivent égoïstement. Ils ne se soucient pas des autres, dont ils ne cherchent qu’à tirer profit et qui ne les intéressent qu’autant qu’ils peuvent en tirer quelque avantage. « Ils n’ont aucun goût pour considérer cette assemblée désirable des citoyens d’en haut ; jamais, dans une rayonnante ardeur, leur regard ne se porte sur ces fastes de la solennité intérieure et, dans l’intime de leur cœur, point d’aile contemplative qui les soulève. Ils sont les esclaves des seules choses visibles ; ils n’entendent rien, au-dedans, de cette douceur céleste, parce que le vacarme des affaires du siècle bouche l’oreille de leur cœur et les rend sourds » (saint Grégoire le Grand, Morales sur Job 30, 5, 21). Ils ont le cœur endurci (lire la suite) et les oreilles bouchées pour voir et entendre les besoins des autres, et surtout pour y être sensibles.
Or, le christianisme, dès ses origines, s’est appliqué à mettre en pratique ce testament du Seigneur. Il est émouvant de voir comment Paul stimule la générosité des Eglises, même pauvres comme celles de Macédoine, pour venir en aide à plus pauvres qu’elles, les chrétiens de la communauté de Jérusalem (2 Corinthiens 8-9). Nous avons là un exemple d’un amour non théorique mais bien réel, qui amène à savoir se priver non seulement du superflu, mais même parfois du nécessaire : les Macédoniens ont donné « au-delà de leurs moyens » (2 Corinthiens 8, 3).
Puisque seule la charité subsistera au ciel (1 Corinthiens 13, 13), accumulons pour l’éternité en vivant la charité – la solidarité disent les laïcs – envers notre prochain. Ainsi nous pouvons nous réjouir avec notre prochain en Dieu, sans fin.
Quel regard est-ce que je jette sur mon prochain ? En quoi est-ce que donne ma vie pour ceux qui m’entourent ? Quels sacrifices est-ce que je consens pour ceux qui sont nécessiteux ? Suis-je prêt à être jugé sur l’amour mis dans la vie de tous les jours ? C’est à cela que l’on nous reconnaît pour disciples du Christ (Jean 13, 35), pour des chrétiens authentiques, dignes de ce nom.

(fin)

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