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mercredi 19 janvier 2011

La Sagesse et la brièveté de la vie (1)

La Sagesse et la brièveté de la vie (1)

« Réfléchissant dans mon cœur que l’immortalité est le fruit de l’union avec la sagesse, qu’il y a dans son amitié une noble jouissance, et que les labeurs de ses mains produisent des richesses inépuisables, qu’on acquiert l’intelligence dans le commerce assidu avec elle, et la gloire à prendre part à sa conversation, j’allai de tous côtés, cherchant le moyen de l’avoir avec moi » (Sagesse 8, 17-18). C’est l’attitude d’une âme qui va à l’essentiel, à ce qui compte vraiment. Les richesses de Dieu, qu’il déverse à pleines mains dans l’âme, qui la rassasient sans la rassasier et dont elle ne se lasse jamais, car c’est avant tout le commerce agréable avec Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. C’est bien cela qu’il faut chercher partout, (lire la suite) en toutes nos actions. La sagesse donne l’intelligence correcte des choses, aide à resituer les moindres événements dans le cadre du plan du salut, de l’œuvre de la Rédemption. Elle découvre des horizons qui restent cachés à ceux qui lui sont étrangers, qui préfèrent la « sagesse » du monde, qui n’est souvent que « prudence de la chair » (cf. Romains 8, 6).
Faisons nôtre la prière du roi Salomon : « Dieu des pères, Seigneur de miséricorde, qui as fait toutes choses par ta parole et qui, par ta sagesse, as formé l’homme pour dominer sur toutes les créatures que tu as faites, pour régir le monde dans la sainteté et la justice, et exercer le pouvoir dans la droiture du cœur, donne-moi la Sagesse qui partage ton trône, et ne me rejette pas du nombre de tes enfants. Car je suis ton serviteur et le fils de ta servante, un homme faible, à la vie courte » (Sagesse 9, 1-5). Le temps dont nous disposons est bref, même si notre pays compte un nombre sans cesse accru de centenaires. Mais qu’est-ce que cent ans face à l’éternité ? Le temps est court. « Fais-moi connaître, Yahvé, quel est le terme de ma vie, quelle est la mesure de mes jours ; que je sache combien je suis éphémère. Tu as donné à mes jours la longueur de quelques palmes, et ma vie est comme un rien devant toi. Tout homme n’est qu’un souffle. L’homme passe comme une ombre ; c’est en vain qu’il s’agite ; il amasse et il ignore qui recueillera » (Psaume 39, 5-7). Nous ne pouvons connaître « ni le jour ni l’heure » (Matthieu 25, 13). Nous savons que « quand vient la fin d’un homme, il n’y a pas de remède ; on ne connaît personne qui soit sorti de l’Hadès » (Sagesse 2, 1). Il n’y a plus rien à faire, si ce n’est d’écouter la sentence que Dieu prononce sur toute notre vie et de suivre le cours qu’elle donne à notre existence dans l’éternité et pour l’éternité.

(à suivre…)

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