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vendredi 21 janvier 2011

La Sagesse et la brièveté de la vie (3)

La Sagesse et la brièveté de la vie (3)

« Enseigne-nous à si bien compter nos jours que nous acquérions un cœur sage » (Psaume 90, 12). Apprends-nous à bien profiter du temps qui passe, pour qu’il ne nous éloigne pas de toi mais, au contraire, nous rapproche de plus en plus de toi. « Il y a une expression en français qui est : « Vivre sa vie. » Il me semble qu’on pourrait lui donner un synonyme qui serait : « Mourir sa vie. » Notre vie n’est pas autre chose en effet que le débit et l’utilisation de ce souffle que nous sommes finalement obligés, comme ont dit, de « rendre », de restituer. Chacun des épisodes les plus minimes de notre existence se passe à passer, autant dire à trépasser, (lire la suite) en laissant derrière nous à l’objectif de l’éternité qui est braqué sur nous une image indestructible. Mais ce passage bref d’une coulisse à l’autre nous a permis d’agir, de faire passer pour toujours quelque chose de la puissance à l’acte, d’enrichir d’une intonation ou d’une syllabe le récit que la Création fait à Dieu de cette impulsion que lui communique le Verbe temporel » (Paul Claudel, La Rose et le Rosaire).
C’est faire preuve de sagesse que de vouloir rester uni à toi envers et contre tout, en toutes circonstances, que de vouloir grandir dans ton amour, puisqu’aussi bien toute la vie chrétienne se résume à t’aimer. Rien n’est plus sage que d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit (cf. Matthieu 22, 37).
« Notre temps, que certains osent décrire comme caractérisé par l’absence de Dieu, est cependant toujours le temps de Dieu, qui ne saurait abandonner sa création, qui ne saurait à plus forte raison laisser son Eglise se débattre seule avec les difficultés du monde, alors qu’il lui a promis et donné son Esprit. Il faut en être bien persuadé ; je dirai même que cela fait partie d’une vision réaliste des choses. L’homme moderne est comme emporté par les bonds de la science et de ses applications, ou par des expériences faites librement dans tous les domaines, qui le laissent tantôt ébloui, tantôt effrayé ou blasé, distrait ou dispersé quant à la recherche de l’essentiel. Eh bien ! ce temps peut être celui de la découverte de Dieu et de la foi chrétienne. En tout cas, c’est le meilleur, puisque c’est le nôtre, celui qui nous est donné pour le vivre et le transformer au prix de luttes de toutes sortes et avec la grâce de Dieu » (Jean-Paul II, Aux évêques français de l’Ouest en visite ad limina, 18 mars 1982)

(fin)

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