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vendredi 25 mars 2011

La correction fraternelle (2)


La correction fraternelle (2)

Nous avons personnellement besoin de cette lumière d’autrui. Si quelqu’un comme David, du niveau d’intimité de David avec Dieu, en a eu besoin, nous a fortiori. Mais il faut comprendre aussi qu’il convient que nous jouions ce rôle à l’égard de nos proches et de nos amis. Que nous cherchions à les avertir des fautes que nous constatons et dont nous voyons bien qu’ils ne sont pas conscients.
Dans un sens comme dans l’autre, passif et actif, il s’agit de vivre ce que l’on appelle la « correction fraternelle ». Notre Seigneur reviendra sur la question, qui fait donc partie du patrimoine spirituel chrétien et constitue un des moyens de formation et de sainteté mis à notre disposition par le Christ. Il nous apprend de façon pratique la correction fraternelle : « Va le trouver, et reprend-le seul à seul » (Matthieu 18, 15), donc avec délicatesse, sans l’humilier en public ni le blesser. (lire la suite)
C’est avec cette grande délicatesse que le Seigneur agit. Nous le constatons en méditant l’Evangile. Par exemple, un jour « on lui amena un possédé aveugle et muet. Il le guérit, si bien que le muet parlait et voyait. Toutes les foules étaient dans la stupéfaction : « Serait-ce, disaient-elles, le Fils de David ? » Quant aux Pharisiens, en entendant cela, ils dirent : « Cet homme-là ne chasse les démons que par Béelzéboul, le chef des démons » (Matthieu 12, 22-24). Jésus ne répond pas vertement à ses contradicteurs. Il n’use pas de violence à leur encontre. Il se contente de les reprendre avec tact, de sorte que seuls les intéressés soient à même de saisir l’avertissement : « Connaissant leurs sentiments, il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est ruiné, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut se maintenir. Si c’est satan qui chasse satan, il s’est divisé contre lui-même : comment donc son royaume se maintiendra-t-il ? » (Matthieu 12, 25-26). « S’il avait voulu leur faire un long discours et les ridiculiser, remarque saint Jean Chrysostome, et leur imposer ensuite le châtiment le plus sévère, personne n’aurait pu l’en empêcher. Cependant, ce ne fut pas le cas. Le seul objectif du Seigneur fut de ne pas les exaspérer. Il les invite à être modérés, en les préparant à rectifier » (In Matthaeum homiliae 41, 1).

(à suivre…)

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