Saint Joseph et Marie (6)
Saint Joseph et Marie (6)
Sans conteste possible, la compagnie que Jésus faisait sans interruption à Joseph ne cessait de le remplir de grâce, de le bonifier, de le tirer toujours plus vers le haut, vers les sommets des vertus, vers la perfection et dans la joie.Jésus n’a pas trouvé mieux que Marie et Joseph pour l’accompagner sur terre. Ou, plus précisément, Dieu n’a pas formé de créatures plus parfaites que ces deux-là. Nous ne trouvons pas mieux non plus pour vivre avec notre Seigneur, à ses côtés, et pour partager sa vie parmi nous et nous laisser gagner au Père, nous laisser remplir du feu de l’Amour de l’Esprit Saint, nous laisser capturer par cet Amour qui libère et rend léger. « Tu m’as séduit et j’ai été séduit » (Jérémie 20, 7), c’est-à-dire que je me suis laissé séduire. Et bien m’en a pris. (lire la suite)
Que Joseph et Marie nous aident à nous laisser réellement séduire par Dieu en profondeur, comme ils l’ont été eux-mêmes, pour leur plus grand bonheur et pour le nôtre.
Marie et Joseph nous ont tous deux donné Jésus, bien qu’à des titres différents. Marie est dite en toute propriété la Mère de Jésus, parce qu’elle l’a conçu dans son sein, bien que par l’action du Saint-Esprit (Matthieu 1, 20). Elle a donc pu être déclarée Mère de Dieu, véritablement Mère du Fils de Dieu fait homme. Saint Joseph a engendré aussi Jésus, quoique différemment, car la paternité de la chair n’est pas la seule paternité possible. Tous ceux qui sont restés volontairement célibataires pour le royaume des cieux le savent bien, qui ont engendré beaucoup de fils et de filles dans la foi.
Saint Josémaria disait, dans sa prière : « Le titre de père putatif, sous lequel on désigne parfois saint Joseph, ne me plaît pas, car il risque de faire penser que les relations entre Joseph et Jésus étaient froides et superficielles. Notre foi, certes, nous dit qu’il n’était pas son père selon la chair. Mais cette paternité n’est pas la seule » (Quand le Christ passe, n° 55). Et de citer à l’appui ce texte de saint Augustin : « On doit non seulement donner à Joseph le nom de père — lisons-nous dans un sermon de saint Augustin — mais on doit le lui donner plus qu’à tout autre. Et il ajoute. Comment était-il père ? Sa paternité était d’autant plus profonde qu’elle était plus chaste. Certains pensaient qu’il était le père de Notre Seigneur Jésus Christ de la même façon que le sont les autres, qui engendrent selon la chair, et ne reçoivent pas leurs enfants seulement comme fruits de leurs sentiments. D’où ces mots de saint Luc : on pensait qu’il était le père de Jésus. Pourquoi dit-il seulement qu’on le pensait ? Parce que la pensée et le jugement humains se réfèrent à ce qui arrive d’ordinaire chez les hommes. Et le Seigneur n’est pas né de la semence de Joseph ; et pourtant, de sa piété et de son amour, Joseph eut un fils de la Vierge Marie, qui était le Fils de Dieu » (Sermo 51, 20).
(à suivre…)
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