Le devoir d’évangéliser
Le devoir d’évangéliser
Saint Paul invite les chrétiens à parler de Dieu opportune et importune, « à temps et à contretemps », de façon opportune et inopportune du point de vue humain (2 Timothée 4, 2), et constamment. Autant dire que les âmes nous attendent, que les gens sont assoiffés de vérité, en ont assez des discours creux et flatteurs, des mensonges convenus. Ils ont besoin de quelque chose qui les fasse réagir. Et ce quelque chose, ce peut être cette parole, opportune ou non. Nous avons l’occasion de croiser bien des gens sur notre chemin. Ne ressentons-nous pas le besoin, le devoir ! de les réveiller de leur langueur spirituelle, de leur médiocrité, de les tirer de leur désespérance peut-être ? Au moins, d’élever la température spirituelle autour de nous, comme le disait saint Josémaria. (lire la suite)Il faut leur parler de ce que nous portons dans notre cœur, de ce Dieu d’amour qui s’intéresse à chacun de nous et qui, chose étonnante entre toutes, a donné sa vie pour tous. Il faut les entretenir de ce Dieu qui est la miséricorde en action, qui a toujours une parole de pardon à la bouche, une parole de compassion pour ses enfants que nous sommes. Il faut leur dire que Dieu a pleuré sur nos misères et sur la dureté de notre cœur. Il faut leur faire qu’ils sont appelés à la sainteté, à aller au ciel, que Dieu n’exclut personne du bonheur paradisiaque, pour peu que nous acceptions de conformer notre conduite à sa loi éternelle qu’il a gravée dans notre cœur et dont nous percevons certains impératifs que notre conscience se charge de nous rappeler de temps à autre.
Nous ne pouvons pas vivre sans nous préoccuper des autres, de leur santé spirituelle. Car la charité authentique suppose l’ouverture aux autres, le souci d’autrui. Qui aime Dieu aime nécessairement son prochain, puisque Dieu l’aime le premier, en dépit de nos péchés, si présents. Dieu aime tout homme, aime chaque homme. Et nous, nous ne pouvons pas échapper à cette dynamique de l’amour véritable.
La plus grande preuve d’amour de notre prochain, des êtres que le Seigneur met sur notre chemin, c’est précisément de les aider à vivre d’abord en hommes, et non comme des animaux, puis à vivre en chrétiens. Nous pourrions nous demander : qui suis-je pour me mêler ainsi de la vie des autres ? Je ne vaux pas mieux qu’eux. Je suis pécheur, moi aussi. Ecoutons la voix de l’Apôtre qui se fait l’écho de l’enseignement du Maître : « Prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, convaincs, reprends, exhorte en toute patience et avec souci d’enseigner » (2 Timothée 4, 2). C’est donc le Seigneur lui-même qui l’ordonne, qui nous le demande.
Forts de cette assurance, que la grâce accompagne, allons vers nos camarades et nos collègues, vers nos amis, allons vers les autres pour mettre un peu de charité, de compréhension dans les relations humaines, pour donner un peu d’espérance, de sens à la vie, le désir de se battre pour être meilleur et donc pour bâtir un monde meilleur, duquel Dieu n’est pas exclu mais dans lequel il est, au contraire, bien présent. C’est la condition du bonheur ici-bas et du bonheur éternel.
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