Rendre amour pour amour (2)
Rendre amour pour amour (2)
Si nous comprenons bien de quoi il en retourne et donc l’importance extraordinaire de l’événement auquel nous sommes invités à prendre part, nous nous rendons compte du « but à atteindre : que ta vie devienne essentiellement — totalement ! — eucharistique » (saint Josémaria, Forge, n°826).Notre meilleure réponse à l’Amour de Dieu consiste donc à nous imprégner de cet Amour dans la messe et la sainte communion. Il s’agit d’un amour exigeant : « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1), c’est-à-dire jusqu’au don de sa vie. Le Seigneur nous montre ce qu’il attend de nous : « Aimez-vous les uns les autres, et aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13, 34). Il attend que nous fassions de toute notre vie un sacrifice uni étroitement au sien, « pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3, 17). (lire la suite)
Il escompte que nous trouverons comme lui notre nourriture à faire la volonté du Père (cf. Jean 4, 34) qui nous a envoyés aussi dans le monde pour contribuer à le sauver, précisément en étant unis à la Croix du Christ, en faisant de notre journée un sacrifice permanent, une messe continuellement actualisée.
Tel est le programme de la vie chrétienne, le programme de la sainteté, tant il est vrai que « sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5). Sine dominico non possumus, répétaient les martyrs d’Abitène plus d’une fois cités par le pape Benoît XVI, sans l’Eucharistie dominicale (et même plus fréquente si possible), nous ne pouvons pas tenir notre rang dans le monde, nous ne pouvons pas vivre en chrétiens, nous ne pouvons pas nous sanctifier, ni co-racheter nos frères les hommes. Mais si nous comptons avec l’Eucharistie, alors les perspectives changent radicalement : « Tout est possible à celui qui croit » (Marc 9, 23), à celui qui fait de la sainte messe le centre et la racine de sa vie spirituelle.
(fin)
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