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mercredi 20 octobre 2010

La violence spirituelle (1)

La violence spirituelle (1)

« Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est objet de violence, et ce sont les violents qui s’en emparent » (Matthieu 11, 12). Ces paroles du Seigneur peuvent sembler énigmatiques. Surtout à celui qui mène une vie embourgeoisée, en ne se souciant que de son bien-être matériel. Cette affaire de violence ne le convainc pas. Certes, il ne s’agit pas de la violence exercée à l’encontre d’autrui, qui ne résout jamais les problèmes. Mais l’on comprend que le Seigneur vise une autre forme de violence, celle qu’il faut faire porter contre soi-même pour le suivre. N’a-t-il pas affirmé : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive » ? (Luc 9, 23). (lire la suite))
Or, « Tout au long de leur vie quelques-uns se comportent comme si le Seigneur n’avait parlé de don de soi et de conduite droite qu’aux gens à qui il n’en coûte pas (or ils n’existent pas !) ou aux gens qui n’auraient pas besoin de lutter. Ils oublient une chose : c’est pour tous que Jésus a dit que l’on conquiert le Royaume des Cieux par la violence, par une sainte bataille de chaque instant » (saint Josémaria, Sillon, n° 130). Donc une bataille à livrer contre les forces du mal que nous découvrons en nous-mêmes. Nous sommes en réalité notre premier ennemi. Notre premier ami, mais aussi notre premier ennemi. Et il est difficile de bien nous méfier de nous-mêmes.
La violence dont le Seigneur parle ici est une violence positive, dont les conséquences sont heureuses pour les hommes, à la différence de la violence aveugle entre eux. Car elle contribue à améliorer le caractère de celui qui lutte contre ses défauts, à le rendre meilleur, plus humain et partant plus surnaturel aussi, à l’extraire de lui-même et de ses problématiques bornées, de ses considérations égoïstes, pour le rendre sensible et attentif aux besoins de ses frères les hommes.
C’est vraiment un combat de tous les instants, qui correspond à un désir de progrès spirituel, et donc d’amélioration humaine, et de fidélité. « Être fidèle à Dieu suppose qu’on lutte, d’une lutte corps à corps, d’homme à homme — le vieil homme contre l’homme de Dieu — au coup par coup, sans plier » (saint Josémaria, Sillon, n° 126).

(à suivre…)

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