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vendredi 8 octobre 2010

Les effets de la piété mariale

Nous devrions tous nous proposer dans note prière cette aspiration de saint Augustin : Noverim te, noverim me (Soliloques 2, 2). Que je te connaisse, Seigneur, et que je me connaisse. Nous savons qu’aucun progrès n’est possible dans la vie intérieure, et dans notre connaissance amoureuse de Dieu, sans l’aide surnaturelle de la Sainte Vierge. D’où ce conseil de saint Josémaria : « Aie constamment recours à la très sainte Vierge, Mère de Dieu et Mère de l'humanité » (Forge, n°911). Il est impératif, en effet, de recourir à Marie. Non seulement parce que, (lire la suite) comme je l’ai dit ailleurs, sa présence éloigne de nous le démon, qui ressent très fortement la haine de celle qui lui a écrasé la tête de son talon et ne supporte pas d’être là où Marie se trouve. Mais surtout parce que Marie est le chemin qui conduit à Dieu, puisque par elle nous avons un accès facile à Jésus, le fils de Dieu. Et il convient d’affirmer, assurément, que Marie est vraiment Mère de Dieu, en la personne de Jésus-Christ, et Mère de tous les hommes dans le domaine spirituel. S’agissant de notre Mère, nous ne pouvons pas vivre et nous développer dans la vie spirituelle sans ses soins attentifs de tous les instants.
Ayons donc constamment recours à Marie. Saint Josémaria tire de cette fréquentation de la Sainte Vierge une conséquence à laquelle nous ne pensons pas de prime abord. En effet, il ajoute : « Et, dans sa douceur de Mère, Elle attirera l'amour de Dieu sur les âmes que tu fréquentes » (Ibid.). Autrement dit, notre fréquentation de Marie est bénéfique pour nos proches, nos amis, tous ceux avec qui nous sommes en relation peu ou prou, parce que Marie est Mère de l’humanité. Et que ce qui nous intéresse lui tient à cœur, que nos amis lui sont proches. Non seulement nous profitons personnellement – cela va sans dire – de la fréquentation de la Vierge Marie, mais encore, et nous avons là l’annotation inattendue, notre plus grande intimité avec Marie rejaillit sur ceux avec qui nous sommes en rapport.
En outre, si Marie attire l’amour de Dieu sur les âmes que nous fréquentons, c’est « afin qu'elles se décident — dans leur travail ordinaire, dans leur profession —, à être des témoins de Jésus-Christ » (Ibid.), à prendre leur vocation chrétienne au sérieux et, sous la motion de l’amour de Dieu, à se sentir responsables d’annoncer Jésus-Christ à nos contemporains, autour d’eux, notamment dans ce milieu privilégié qu’est le travail professionnel, privilégié, car nous occupant une bonne partie de la journée et nous mettant au contact régulier avec d’autres hommes.
Nous voyons ainsi que, comme le disent les scolastiques, le bien est diffusivum sui, tend à se répandre par lui-même. C’est une conséquence en quelque sorte inattendue du progrès de notre vie intérieure. C’en est même temps une conséquence logique, car l’amour de Dieu bien vécu, l’amour de la vérité, l’exemple d’une vie aussi droite que possible, ne peuvent que rayonner. C’est la lumière placée sur le lampadaire qui « brille devant les hommes, afin que, voyant vos bonnes œuvres, ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5, 16), et qu’ils le glorifient en étant des témoins du Christ.

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