Le mépris du prochain (2)
Le mépris du prochain (2)
L’autre a mal agi ? Je ne dois pas le condamner. Ce n’est pas mon rôle. Ce que je peux faire, et dois faire, c’est lui tendre une main charitable, c’est lui pardonner s’il m’a offensé, c’est chercher à le comprendre et à excuser son attitude. La charité « excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout » (1 Corinthiens 13, 7). Voilà la véritable réaction d’un enfant de Dieu.Le mépris d’autrui est incompatible avec la charité. Comment pouvons-nous oser, (lire la suite) en effet, mépriser notre prochain, notre semblable ? En nous appuyant sur quel principe ? Au nom de quelle autorité ? Peut-être convient-il de nous demander si l’autre n’a pas agi comme il l’a fait de ma faute, parce que je n’ai pas su l’aider au moment opportun, parce que je ne lui ai pas donné le bon exemple, parce que je n’ai pas prié pour lui… Plus que de m’en prendre à lui, c’est donc contre moi-même que je dois me retourner. C’est moi qui dois battre ma coulpe. Les autres ne sont pas meilleurs parce que je ne m’efforce pas sérieusement d’être meilleur moi-même. Sachant que l’exemple, le bon exemple, a une grande portée.
Notre indignation première est compréhensible dans un premier temps. Mais elle ne nous autorise pas à pontifier ni à nous présenter comme modèle de vertu. Qu'elle produise donc une réaction surnaturelle, empreinte d’affection véritable et d’un désir sincère d’aimer chacun comme sa propre mère l’aime, c’est-à-dire avec une affection qui sait passer par-dessus beaucoup de faiblesses. En escomptant que son enfant les reconnaîtra et y portera remède.
(fin)
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