ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

lundi 29 juillet 2013

La montée de Jéricho (2)

La montée de Jéricho (2)

Nous entrons pour nous restaurer chez les amis du Seigneur, qui sont déjà nos amis. Parce que « les amis de tes amis sont mes amis ». Ce qui est vrai plus que jamais. Lazare pratique l’apostolat du repas. « ‘Apostolat du repas’ : c’est la vieille hospitalité des patriarches, avec la chaleur fraternelle de Béthanie. – Quand on l’exerce, il semble que l’on entrevoie Jésus présider, comme dans la maison de Béthanie » (saint Josémaria, Chemin, n°974). Notre Seigneur bénéficie de l’accueil de ses amis de Béthanie, qui se mettent entièrement à sa disposition, eux et leur vaste maison, quand il leur fait la joie de revenir. Il n’y pas qu’une bouche à nourrir, mais un fort contingent d’apôtres et de disciples. Qu’à cela ne tienne : il y a de la place pour tous et de quoi les sustenter tous. (lire la suite) Quand Jésus est l’hôte, l’apostolat s’exerce « à l’envers ». Il est reçu chez ses vieilles et sympathiques connaissances, mais nous pourrions dire que c’est plutôt lui qui les reçoit – il préside, en effet – car il se dépense à fond pour eux, il leur parle du Père et du royaume des cieux, il leur ouvre les horizons de la Jérusalem céleste, il leur fait entrevoir qu’i existe beaucoup de demeures dans la maison de son Père (cf. Jean 14, 2). Certes, il peut se reposer et refaire ses forces. Mais il est sur la brèche. Les premiers bénéficiaires de sa présence, ce sont Marthe, Marie et Lazare,… et nous ; et leurs connaissances et amis qu’ils ne manquent pas d’inviter aussi, en nombre raisonnable, pour qu’ils profitent eux aussi du passage du Maître. Là, nous avons vraiment l’« apostolat du repas ». Ils mettent leurs amis en rapport avec Jésus, ils leur permettent ainsi non seulement de l’écouter et de graver dans leur cœur sa doctrine merveilleuse, dont il affirme qu’elle ne vient pas de lui, mais du Père qui l’a envoyé (cf. Jean 14, 24), mais ils leur permettent encore de l’interroger, et de lui ouvrir leur cœur. Et de prier. Ce qui est absolument fondamental, vital pourrait-on dire. « Un saint qui ne prierait pas ?… — Je ne crois pas à cette sainteté-là » (saint Josémaria, Chemin, n°107). Et, comme on peut bien l’imaginer, sans que ce soit une prière formelle, exprimée par des paroles, le contact avec le Seigneur suscite immédiatement une prière du cœur, élève l’âme, fait ressentir au plus profond de l’être à quel point « Dieu est Amour » (1 Jean 4, 16). Comme les disciples d’Emmaüs ont bien su exprimer ces sentiments qui s’emparent de l’âme et l’embrasent, quand ils se sont dit l’un à l’autre, après avoir reconnu Jésus à la fraction du pain : « Est-ce que notre cœur n'était pas brûlant en nous, lorsqu'il nous parlait sur le chemin, tandis qu'il nous dévoilait les Ecritures ? (Luc 24, 32) ! (à suivre…)

Aucun commentaire: