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samedi 20 juillet 2013

La résurrection de Lazare (2)

La résurrection de Lazare (2)

Cependant Jésus ne réagit pas comme Marthe et Marie l’escomptaient secrètement. « Ce qu'ayant entendu, Jésus dit : « Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11, 4). Nous retrouvons le souci de la gloire de Dieu, tout comme dans le cas de l’aveugle de naissance (cf. Jean 9, 3). L’infirmité et la maladie sont permises par Dieu pour que par la guérison apportée par Jésus, Dieu soit glorifié. En même temps, puisqu’elles sont permises par Dieu, nous devons quant à nous les accepter et les aimer. Probablement nous ne serons pas l’objet d’une guérison miraculeuse, mais cette acceptation et cet amour des difficultés et des infirmités de la vie sont certainement une façon bien réelle de rendre gloire à Dieu en aimant sa très sainte et très aimable Volonté. Tout comme le Fils rend gloire à son Père en disant : « Ma nourriture, c’est de faire la Volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 4, 34), Volonté qui, il le sait bien, comporte la Croix (lire la suite) « Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare » (Jean 11, 5), précise saint Jean. Et parce qu’il les aime, il ne se désintéresse pas d’eux. Seulement voilà, ses plans, sa logique, son temps sont distincts des nôtres. Et nous, qui connaissons la suite de l’histoire, nous savons qu’ils sont meilleurs que les nôtres et supérieurs à eux, qu’ils nous portent au-delà des espérances purement humaines. « Ayant donc appris qu'il était malade, il resta deux jours encore au lieu où il était. Il dit ensuite à ses disciples : « Retournons en Judée » (Jean 11, 6-7). Évidemment, Jésus ne reste pas là où il est les bras croisés. L’activité évangélisatrice le sollicite pleinement, comme à l’accoutumée. Et il n’est sans doute pas rare qu’il doive s’asseoir, « fatigué du voyage » (Jean 4, 6), comme le jour où il convertit la Samaritaine et, par elle, une bonne partie des villageois de Sichar. « ‘Lorsqu’il eut parlé ainsi, il demeura deux jours dans ce lieu’. Pourquoi y demeura-t-il ? Afin que Lazare put rendre le dernier soupir et être enseveli ; pour ôter tout sujet de tenir un pareil langage : Il n’a ressuscité qu’un homme qui n’était pas mort. […] Aussi le Christ attend-il que la corruption se soit déclarée et que l’on puisse dire : ‘Déjà il sent mauvais…’ Après cela il dit à ses disciples : ‘Allons en Judée.’ Pourquoi Jésus, qui d’ailleurs ne fait point de prédiction pareille, en fait-il une ici ? Ses disciples étaient en proie à une terreur profonde : c’est pour les rassurer que le Maître leur annonce ce qui doit avoir lieu. Et que lui disaient-ils ? ‘Les Juifs cherchaient naguère à te lapider [cf. Jean 10, 31], et tu reviens au milieu d’eux !’ Ils craignaient à la vérité encore plus pour eux-mêmes que pour lui, parce qu’ils étaient loin de la perfection. Plus pressé par la crainte que les autres, plus faible aussi et plus incrédule, Thomas s’écrie : ‘Allons-y nous aussi, afin de mourir’ (Jean 11, 16) » avec lui (saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 62, 1). (à suivre…)

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