Marthe et Marie (2)
Jésus ne vient pas à Béthanie comme quelqu’un de constitué en autorité, que tout le monde sert avec empressement et obséquiosité, mais qui est comme au-dessus des autres, à l’écart. Il devait s’intéresser à ses amis, à ce qu’ils avaient fait depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus ; Jésus prenait des nouvelles de ce qui s’était produit au village ; il s’informait de l’état de santé de ceux qui étaient malades afin d’aller leur rendre visite, ou de l’amélioration de la situation de ceux qui avaient des problèmes… Il partageait les joies et les peines des uns et des autres, parce que, dira-t-il un jour, « je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29). Et que le Cœur de Jésus est par excellence un cœur qui sait aimer sans réserve, le cœur de quelqu’un qui ne pense pas une seule seconde à lui-même. Cela rend quand même la vie singulièrement agréable et amène. Quel contraste avec nos conversations si souvent centrées sur nous-mêmes ou manquant de droiture d’intention, pleines d’arrière-pensées…
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Marthe « avait une sœur, appelée Marie, qui s’était assise aux pieds du Seigneur et l’écoutait parler » (Luc 10, 39). Lazare aussi était présent, assis à côté du Maître. Jésus leur répète une partie de sa prédication, des choses qu’il a enseignées ailleurs et qu’ils n’ont pas eu l’occasion d’entendre jusque là. « À chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6,34). « Ne vous inquiétez pas pour votre existence de ce que vous aurez à manger, ni pour votre corps de ce que vous aurez comme vêtement. En effet, l’existence vaut plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement. Voyez les corbeaux, qui ne sèment ni ne moissonnent, qui n’ont ni celliers ni granges, mais que Dieu nourrit : combien plus valez-vous que ces oiseaux ! […] Voyez comment croissent les lis : ils ne travaillent ni ne filent ; or, je vous le dis, pas même Salomon, dans toute sa splendeur, n’a été vêtu comme l’un d’eux. Si donc Dieu revêt ainsi dans les champs la plante qui existe aujourd’hui, mais qui demain sera jetée au four, est-ce qu’il ne fera pas encore plus pour vous, gens de peu de foi ? » (Luc 12, 22-24.27-28)…
Ah ! Si Marthe prenait la peine de s’arrêter un instant et d’écouter notre Seigneur, elle pourrait en prendre de la graine et aller à l’essentiel. Au lieu de devoir s’entendre dire au bout d’un certain temps : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses, alors qu’il n’est besoin que d’une seule » (Luc 10, 41). Une seule, qui ne figure pas au nombre de celles que tu as choisies, hélas.
(à suivre…)
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