La résurrection de Lazare (8)
Et parce que notre vie est une succession de « merveilles de Dieu » (Psaume 71, 19), nous nous en trouvons encouragés à lui ouvrir notre âme avec simplicité et confiance pour lui manifester nos besoins et lui demander de nous aider davantage encore. Nous le remercions de toutes les grâces qu’il nous envoie à profusion. Nous lui demandons pardon pour nos infidélités, pour avoir gaspillé une partie de ces grâces, et de ne pas nous en tenir rigueur…et nous sollicitons encore son aide, car nous en avons besoin aujourd’hui et toujours.
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« Pour moi je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai dit cela à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé » (Jean 11, 42). Il réalise ce miracle – comme tous les autres, et comme tous les miracles spirituels, qu’il réalise dans notre âme – pour que nous croyions en lui, pour que nous soyons bien convaincus qu’il est le Fils de Dieu, Dieu lui-même et donc, à ce titre, Tout-Puissant. Et que, par conséquent, il nous accordera tout ce que nous lui demanderons : « Ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez, si bien que votre joie sera complète » (Jean 16, 23-24).
Il nous accorde même ce que nous demandons indirectement, comme ici Marthe et Marie. « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous le lui demandiez » (Matthieu 6, 8). Mais il veut nous entendre formuler nos pétitions, que nous soyons des « hommes de désir » (Daniel 9, 23).
« Ayant parlé ainsi, il cria d'une voix forte : « Lazare, sors ! » (Jean 11, 43-44). « Lazare a ressuscité parce qu'il a entendu la voix de Dieu : il n'eut de cesse de sortir aussitôt de l'état où il se trouvait. S'il n'avait pas « voulu » bouger, il serait mort de nouveau. Prendre cette résolution sincère: avoir toujours foi en Dieu ; mettre toujours son espérance, toujours son amour en Dieu..., Lui qui ne nous abandonne jamais, même si nous sommes aussi décomposés que Lazare » (saint Josémaria, Forge, n° 211). Les gens présents ont dû faire un pas en arrière. Un mort qui est vivant ! Et qui apparaît en plus revêtu de son linceul, enveloppé de bandelettes, momifié ! Quel spectacle ! Si bien que tous sont cloués sur place et que Jésus sait ordonner : « Déliez-le, et laissez-le aller » (Jean 11, 44). Quel exemple réconfortant pour nous, en voyant ce que Jésus a fait pour son ami ! Car « Jésus est ton ami. — l’Ami. — Avec un cœur de chair comme le tien. — Avec des yeux pleins de bonté, qui ont versé des larmes pour Lazare… — Et il t’aime, toi, autant que Lazare » (saint Josémaria, Chemin, n° 422). Que n’est-il pas disposé à faire aussi pour nous… Un exemple réconfortant, parce qu’il est le gage de nos résurrections spirituelles, l’assurance que rien n’est définitivement perdu ici-bas. « Ne désespère jamais. Lazare était mort et décomposé : iam fœtet, quatriduanus est enim, il sent déjà mauvais, cela fait quatre jours qu’il a été enseveli, dit Marthe à Jésus. Si tu entends l’inspiration de Dieu et que tu la suives — Lazare, veni foras ! Lazare, viens ici. Dehors ! — tu renaîtras à la Vie » (saint Josémaria, Chemin, n° 719).
(à suivre…)
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