Le village de Béthanie (1)
Les évangiles mentionnent deux villages appelés Béthanie. L’un, dont le nom signifie « maison de tristesse » ou « maison de misère », situé à « environ quinze stades de Jérusalem » (Jean 11, 18), c’est-à-dire environ 3 kms ; l’autre, « maison de la barque », localisé « au-delà du Jourdain, où Jean baptisait » (Jean 1, 28).
Nous nous arrêterons ici au premier Béthanie, identifié au El-‘Azariéh actuel, sur le flanc oriental du mont des Oliviers. Nous faisons halte dans cette modeste bourgade parce qu’elle est hautement évocatrice pour un chrétien. Son nom, selon les Talmuds, serait Beit-Hinê ou Bêt’Uni, la « maison des dattes », ce qui serait sans doute étymologiquement plus exact que le sens syriaque ou arabe rapporté ci-dessus. Notre cœur vibre en entendant parler de Béthanie, car ce nom évoque la maison de Marthe, Marie et Lazare, où Jésus aimait descendre, et parce que ce lieu est uni à plusieurs événements significatifs de la vie de notre Seigneur.
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Il fallait trois-quarts d’heure pour gagner la Cité Sainte. Dès les temps les plus anciens, les chrétiens se sont rendus à Béthanie pour y vénérer les lieux témoins du passage du Sauveur et de ses amis, notamment le tombeau de Lazare, sur lequel un sanctuaire fut construit dès le IVe siècle. Appelé to lazarion en grec, il a sans doute influencé le nom actuel de Al-‘Azariéh.
Nous ne savons pas quand ni à quelle occasion Jésus a fait la connaissance de Marthe, de Marie et de Lazare. En tout cas, le courant a dû passer très facilement et très rapidement, parce que Jésus était quelqu’un de très aimable et dont le commerce était des plus agréables. Il savait mettre en confiance et à l’aise.
Qui les a mis en rapport ? Nous ne le saurons pas. Mais leur maison devait être grande pour être à même d’accueillir Jésus et ses disciples, et ce, éventuellement à l’improviste. Nous nous rendons en ce lieu parce que nous entendons suivre ce conseil : « J’ai distingué quatre degrés dans cet effort pour nous identifier au Christ : le chercher, le trouver, le fréquenter, l’aimer » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 300). Nous venons l’y chercher pour accroître notre fréquentation du Seigneur et nous éprendre pour de bon de lui.
(à suivre…)
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