La résurrection de Lazare (1)
« Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur » (Jean 11, 1). Marthe semble être la maîtresse de maison. En effet, « pendant qu'ils étaient en chemin, il entra dans un certain bourg, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison » (Luc 10, 38). Jésus s’arrête relativement fréquemment à Béthanie, ville qui se trouve proche de Jérusalem, « à quinze stades environ » (Jean 11, 18). Il y est accueilli avec joie par ces trois frère et sœurs, qui sont pour lui de très bons amis. Nous éprouvons une grande joie, nous aussi, à voir ces sentiments humains chez le Seigneur, à constater qu’il a un Cœur qui abrite des sentiments d’affection comme les nôtres. Que marquer des préférences n’est pas mauvais, mais quelque chose de naturel. Jésus sait qu’il peut trouver un havre de paix à Béthanie, qu’il y sera toujours reçu à bras ouverts, qu’il pourra y refaire ses forces.
« Marie est celle qui oignit de parfum le Seigneur, et lui essuya les pieds avec ses cheveux » (Jean 11, 2). C’est une précision que Jean apporte quand il rédige son Evangile, même si l’événement de l’onction n’interviendra que plus tard (cf. Jean 12, 1-11). « Et c'était son frère Lazare qui était malade » (Jean 11, 2).
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Jésus ne se trouve pas à Béthanie quand Lazare tombe malade. Apparemment cette maladie est suffisamment grave pour qu’elle suscite l’inquiétude de Marthe et de Marie. Aussi « les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que vous aimez est malade » (Jean 11, 3). Elles lui envoient un messager chargé de l’avertir. Elle savent où il est, ce qui montre l’intérêt qu’elles portent à la mission de notre Seigneur, à son apostolat. Elles escomptent bien que Jésus comprendra la portée de la nouvelle et se mettra aussitôt en route pour venir au chevet de son ami et le guérir.
Elles ont à la fois la simplicité de faire part au Maître de leur souci et la délicatesse de le laisser libre de sa décision.
Cette même délicatesse qui doit marquer notre relation personnelle avec Jésus, cette même simplicité : il suffit de lui faire état de ce que nous ressentons, de nos préoccupations et soucis, de nos besoins ; et de nous présenter devant lui avec nos faiblesses et nos misères, les nôtres et aussi celles d’autrui : « Seigneur, celui que vous aimez est malade. » Et nous sommes tous quelqu’un qu’il aime. Nous sommes tous ses amis : « Vous êtes mes amis si vous faîtiers ce que je vous prescris. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; vous, je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15, 14-15). C’est vraiment admirable. Il nous aime tous. Et « il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4).
(à suivre…)
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