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mardi 25 mai 2010

L’âme pénitente (4)

L’âme pénitente (4)

« C’est contre toi, et toi seul, que j’ai péché, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux » (Psaume 51, 6). Contre Dieu seul puisque c’est lui, et lui seul, qui prend sur ses épaules le poids de tous nos péchés, lui seul qui peut fournir cet effort titanesque pour nous arracher à l’éternelle damnation. Il porte dans son corps les stigmates de nos fautes. Il les garde pour l’éternité, puisqu’il n’a pas voulu s’en défaire après sa Résurrection : « Jésus arriva et se trouva devant eux, et il leur dit : « Paix à vous ! » et, en disant cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent tout joyeux de revoir le Seigneur. (…) Puis il dit à Thomas : « Amène ici ton doigt et regarde mes mains ; puis, amène ta main et mets-la dans mon côté. Et ne sois plus incrédule, mais croyant » (Jean 20, 19-20.27). Jésus porte dans son esprit toutes nos iniquités : (lire la suite) « Tous ensemble sont devenus infidèles, ils se sont tous corrompus » (Psaume 53, 4). Et par là il nous guérit de nos maladies spirituelles et de nos infirmités corporelles : « Il guérit aussi toutes les maladies afin que s’accomplisse ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : Il a pris nos infirmités et il a emporté nos maladies » (Matthieu 8, 16-17). Merveille de la toute-puissance divine. Merveille de son Amour, qui reste inentamé, car le temps n’a pas de prise sur lui, fort heureusement. Par sa mort, il a détruit la mort et par sa Résurrection il nous a donné la vie.
C’est l’événement central de l’histoire de l’humanité. Son zénith. Un événement qui n’a pas été résorbé, absorbé par le défilé du temps comme les autres événements historiques, mais qui reste actuel. Un événement qui a eu lieu une fois pour toutes, qui est rendu présent dans chaque Eucharistie. Un événement que rappellent les Calvaires et les crucifix à la croisée de nos chemins, dans nos églises et nos chapelles, dans les foyers chrétiens, etc. Stat Crux dum volvitur orbis. Le temps s’écoule inexorablement, les événements se succèdent les uns aux autres, mais la Croix demeure, ferme, inébranlable, indéboulonnable, étendard dressé devant les nations.
Ces croix nous rappellent constamment nos péchés, non pour nous traumatiser, mais pour nous conduire au repentir et à l’action de grâce. Car le remède que Dieu a inventé pour tous nos maux est vraiment une trouvaille formidable, « de sorte que tu montres ta justice dans ta sentence, ton équité dans ton jugement » (Psaume 51, 6). Justice et équité, certes, mais plus encore Amour et miséricorde, compréhension et pardon.

(à suivre…)

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