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dimanche 30 mai 2010

L’âme pénitente (9)

L’âme pénitente (9)

Vérité sublime entre toutes. Vérité si ignorée, si méconnue, quand ce n’est pas bafouée. C’est pourquoi « j’enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent » (Psaume 51, 15), avec l’espoir que « les pécheurs reviendront à toi » (Psaume 51, 15). Certes, je ne suis pas meilleur que mes pères, et « j’ai fait ce qui est mal à tes yeux » (Psaume 51, 6). Je ne suis pas meilleur qu’eux. Mais pour réparer mes fautes, et éviter aussi à d’autres de les commettre, je me sens la responsabilité d’annoncer la Bonne Nouvelle, d’essayer de ramener les égarés sur le droit chemin, d’inviter ceux qui sont éloignés à venir jusqu’à toi, car c’est pour tous et pour chacun pris individuellement que tu as donné ta Vie, Seigneur, et tu ne te désintéresses d’aucun de nous. (lire la suite)
Me comportant ainsi, de façon responsable et dans un esprit d’expiation, je compte bien que « tu me délivres de la peine de sang, ô Dieu mon Sauveur » (Psaume 51, 16), comme tu l’as promis à David ton serviteur. Que tu voudras bien tempérer la rigueur de ta justice par l’huile de ta miséricorde, que je sais inépuisable. Alors « ma langue célébrera ta justice » (Psaume 51, 16). Et même si tu ne m’épargnais pas le juste châtiment de mes fautes, je publierai ta justice, car toute décision venant de toi est éminemment juste et bonne. Il n’y a rien à y redire. Elle n’est pas à reprendre. L’on ne saurait se pourvoir en cassation ! Elle se tient.
Je veux donc proclamer combien tu es juste et bon envers moi, comme envers tous les hommes. Pour cela, comme pour le reste, il faut que tu m’aides, que tu me donnes ta grâce. « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera tes louanges » (Psaume 51, 17). C’est-à-dire, mets sur mes lèvres la prière que tu veux m’entendre formuler et que tu veux exaucer. Apprends-moi à prier (Luc 11, 1), à te dire et à te répéter : « Père, que ton nom soit sanctifié » (Luc 11, 2). Y a-t-il un mot plus savoureux que celui-là « Père » ? Existe-t-il un titre plus doux à mon palais ? Quel nom te donner qui puisse passer celui-là ? C’est toi-même qui nous l’as enseigné. C’est celui que tu as employé toi-même dans ta prière, à tout moment : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, pour avoir caché cela à ceux qui ont la science et l’entendement et pour l’avoir révélé aux tout petits. Oui, ô Père, c’est que tel a été ton bon plaisir » (Luc 10, 21). « Père, si tu le veux bien, écarte de moi cette coupe » (Luc 22, 42). « Père juste, alors que le monde ne t’a pas connu, moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que c’est toi qui m’as envoyé. Je t’ai fait connaître à eux, et je te ferai connaître encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi aussi en eux » (Jean 17, 25-26).

(à suivre…)

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