Les plans de Dieu (1)
« ‘Que recherche l’Un ?’ - Une postérité divine » (Matthieu 2, 15). Dieu veut une descendance d’enfants fidèles, aussi nombreuse que « les étoiles du ciel et […] le sable qui est au bord de la mer » (Genèse 22, 17). C’est en vue de cela qu’il a créé l’homme « à son image et à sa ressemblance » (Genèse 1, 26), et qu’il l’a créé « mâle et femelle » (Genèse 1, 27).
Or, l’homme n’a pas voulu s’en
(lire la suite) tenir aux plans établis par son Créateur, et il s’est laissé prendre aux rets du séducteur qui a flatté son orgueil (Genèse 3). L’homme avait à portée de la main « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2, 9), dont Dieu lui avait vivement conseillé de ne pas cueillir du fruit, « car le jour où tu en mangerais, tu encourais la mort » (Genèse 2, 17).
Quelle idée Adam pouvait-il se faire de la mort, lui qui était appelé à ne pas mourir, et qui vivait dans la gloire de Dieu, dans la lumière de Dieu ? Qu’importe. Il perçoit bien que ce n’est pas une amie, contrairement à Dieu. L’avertissement était suffisamment solennel pour qu’il en tînt compte. Las ! Ce ne fut pas le cas…
Cet arbre « était corporel et visible, comme tous les autres arbres. Plus j’y réfléchis, plus je suis d’avis que cet arbre n’était pas une mauvaise nourriture. Car Celui qui a fait « toutes choses très bonnes » n’avait pu établir rien de mauvais dans le paradis. Le mal consiste dans la transgression du précepte. Il fallait que l’homme reçût un commandement, sinon il n’aurait pas pensé ni compris qu’il y avait un Seigneur au-dessus de lui. L’arbre n’était donc pas mauvais ; mais il fut appelé « arbre de la connaissance du bien et du mal » parce que sis l’homme transgressait le précepte il apprendrait, par l’expérience du châtiment, quelle différence il y a entre le bien et l’obéissance et le mal et la désobéissance » (saint Augustin, De Genesis ad litteram 8, 5 ; P.L. 34, 377).
L’homme n’en reste pas moins enfant de Dieu, comme le montre à la perfection la parabole du fils prodigue (cf. Luc 15). C’est pourquoi Dieu s’empresse de se porter au secours de sa créature dont l’harmonie vient de se briser.
Il avait mis un grand espoir en lui, pensant à une descendance qui ne provienne pas seulement « du sang, de la chair et du vouloir de l’homme » (Jean 1, 13), mais qui proviendrait bien de lui, de qui procède toute paternité, au ciel et sur la terre (Éphésiens 3, 15).
Mais si satan lui-même ne peut faire échouer les plans divins – il s’attaque à l’Église, mais « les portes de l’enfer – autrement dit la puissance du diable - ne l’emporteront pas sur elle » (Matthieu 16, 18) – à combien plus forte raison n’est-ce pas l’homme qui va en empêcher la réalisation.
(à suivre…)
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