Les plans de Dieu (22)
« Rappelez-vous d’où vous avez été appelés : à la croisée des chemins. Et qu’étiez-vous alors ? Des boiteux, des blessés de l’âme, ce qui est bien pire que d’être blessé dans votre corps. N’abusez pas de la bonté de celui qui vous a invités et que personne ne vienne avec un vêtement sale. Il faut prendre un très grand soin du vêtement de l’âme » (saint Jean Chrysostome,
In Matthæum homiliæ 69, 2).
Donc, je ne peux agir que par Amour et pour ma gloire. L’un d’entre vous qui a le mieux su parler de moi – bien que je l’aie laisser errer sur certains points, ce qui est toujours bon pour l’humilité – a écrit : « Dieu veut la totalité des créatures pour elles-mêmes
(lire la suite) bien que ce soit pour lui-même qu’il veuille qu’elles soient » (saint Thomas d’Aquin, De Potentia, q. 5 a. 4). Il a bien compris le cœur du mystère. C’est bien vu. Mon Épouse, la sainte Église, me prie de son côté en disant : « Tu as fait le monde pour que toute créature soit comblée de tes bénédictions et que beaucoup se réjouissent de ta lumière » (Préface, 4e prière eucharistique).
Encore devez-vous comprendre que ma gloire vous concerne directement puisque, comme je te l’ai rappelé, je vous ai créés pour que vous jouissiez de ma propre liesse. « Très bien ! bon et fidèle serviteur ! Tu as été fidèle pour de petites choses, je te mettrai à la tête d’une quantité. Entre à la fête de ton maître » (Matthieu 25, 23), partage la joie de ton seigneur. Et puis, vois-tu, « la gloire de Dieu, c’est l’homme, et la vie de l’homme, c’est la vision de Dieu » (saint Irénée, Adversus hæreses 4, 20, 7).
Oui, je ne souhaite qu’une chose, c’est que vous possédiez la vie et que vous l’ayez surabondante (cf. Jean 10, 10). Et toi, si tu es sensé, ton cœur ne doit abriter aussi qu’une unique aspiration, comme le manifeste le psalmiste : « Je demande au Seigneur une chose, je la désire ardemment : je voudrais habiter dans la maison du Seigneur, tous les jours de ma vie, pour jouir des amabilités du Seigneur, pour contempler son sanctuaire » (Psaume 26, 4). Il est une prière qui me va droit au cœur, parce qu’elle traduit bien les sentiments d’un enfant envers son père. Il s’agit de envie de demeurer en ma présence, qui se traduit par ces mots : Vultum tuum, Domine, requiram, « je cherche ta face, Seigneur. Ne me cache pas ta face » (Psaume 26, 8-9). Ils peuvent se comprendre aussi au sens de : « Je voudrais voir ton visage, ô mon Dieu, te contempler face à face. »
(à suivre…)
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