Les plans de Dieu (4)
Ah ! ces deux-là ! [Adam et Ève] J’avais de grands projets pour eux. Je me réjouissais de les introduire dans ma famille divine et de leur faire partager la joie qui nous est connaturelle à nous trois. Je voulais qu’ils soient comme Dieu, et c’est pour cela que je les avais créés à mon image et à ma ressemblance (Genèse 1, 26). Mais eux, ils ont prétendu être « comme des dieux » (Genèse 3, 5), c’est-à-dire me détrôner, se mettre à ma place, usurper mon pouvoir. Prétention vaine, s’il en est, bien sûr. Mais quand même…Bien mal leur en a pris. Ca a été une grande déception, je dois le reconnaître. Je savais que cela pouvait arriver, évidemment. Car j’ai laissé à satan un certain pouvoir (cf. Job 2, 6). Mais j’escomptais quand même que mes deux chefs-d’œuvre m’aimeraient plus qu’un simple fruit ! Je ne voulais pas qu’ils me servent en automates, comme des robots. J’avais tout organisé
(lire la suite) – là aussi – pour qu’ils soient heureux, vraiment heureux, parfaitement heureux, mais librement, sans y être forcé en quoique ce soit. S’ils avaient été des robots, ils n’auraient pas pu être heureux. Ils n’auraient pas fauté, certes – encore qu’il faille se méfier des machines, qui deviennent parfois folles - ; mais ils n’auraient pas communs le bonheur. Et moi, dit Dieu, je les destinais au bonheur. Tandis que vous, les hommes, dit le Béni, vous avez péché et vous continuez de transgresser mes commandements, mais vous pouvez être heureux et connaître un bonheur authentique et impérissable, parce que je vous ai envoyé mon Fils, « né » d’une femme, ni sujet de la Loi » (Galates 4, 4).
Et cette femme, c’est la jeune épousée de Nazareth (cf. Matthieu 1, 20). J’ai donc décoré son âme de toutes mes vertus. Ce qui fait beaucoup, il faut le reconnaître. De plus, je les lui ai communiquées au degré le plus élevé que sa condition de créature pouvait supporter. Au-delà, elle en serait morte. Que personne ne vienne donc récriminer.
En créant l’homme et la femme « pour qu’ils travaillent » (Genèse 2, 15) le reste de ma création que je mettais libéralement à leur disposition, j’avais bien constaté que ce nouvel être était très bon (cf. Genèse 1, 31), exceptionnellement bon par rapport à tout le reste de ma création. Car si ma création comporte des vestiges de mes perfections (cf. Romains 1, 20) suffisants pour que les hommes puissent me reconnaître, m’identifient comme leur Auteur, chez l’homme et la femme, il ne s’agit plus d’une trace, mais d’une participation véritable à mon être et à ma vie. Je les ai fait à mon image et à ma ressemblance, dit Dieu (Genèse 1, 26).
(à suivre…)
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