Les plans de Dieu(2)
Mon fils tu es, mon fils du restes, peut nous dire le Seigneur. Que tu le veuilles ou non. C’est ta condition ontologique. La « vérité la plus intime » de ton existence (saint Josémaria,
Amis de Dieu, n° 26). Et nul ne peut revenir sur cela. Car, s’il vit, c’est parce que moi, son Père, j’ai créé son âme, expressément pour lui et que, par cette âme, j’ai mis en lui comme jamais mon image et ma ressemblance (cf. Genèse 1, 26).
Et moi, dit Dieu, vous ayant créés, je suis votre Père. Je ne sais pas faire autre chose que d’être votre Père. C’est comme cela. Vous ne pouvez pas m’enlever cela. C’est dans l’ordre de la nature. Ou plutôt de la surnature. Mais c’est quelque chose de constitutif, dont on ne peut se débarrasse comme vous enlevez votre veste. Je suis ton Père, vois-tu, et toi, tu es mon enfant. Si tu faisais un petit effort chaque jour pour te le rappeler, comme tu serais heureux. Et moi aussi du coup, parce que la plus grande joie d’un père, et aussi d’une mère – mais moi je suis les deux à la fois – c’est de constater que ses enfants sont heureux, nagent dans le bonheur, comme vous dites si joliment.
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Je voulais me constituer une race d’enfants qui me fussent fidèles et, de ce fait, connussent la joie immense de ma compagnie. Mais Adam et Ève n’nt pas voulu de moi. Ils ont préféré un fruit à la nourriture de ma Parole de Vie. C’est quand même fou de penser à cela…
Mais moi, dit Dieu, je n’abandonne pas la partie comme cela. Non, je ne me laisse pas décourager. J’ai dit alors à mon Fils d’aller vers les hommes, puisqu’ils ne voulaient plus venir à moi. Et je lui ai même prescrit de devenir leur nourriture supersubstantielle. Un aliment qui est le gage de la vie éternelle, puisque mon Fils est la Vie (Jean 14, 6). C’est pourquoi « le fruit qu’en paradis Adam ne goûta pas fut aujourd’hui, sur vos lèvres, déposé en grande joie : c’est le corps de notre Sauveur, qui fut préfiguré dans l’arbre : Adam, parce qu’il pécha, n’y put goûter » (saint Éphrem, Hymne 13 sur l’Épiphanie).
Et ce fruit, c’est Marie qui vous le donne !Vous voyez combien vous devez lui être reconnaissants et combien vous devez l’aimer. Je savais de quelle trempe elle était quand je l’ai choisie pour être la Mère de mon Fils. Oui, je savais à qui j’avais à faire et qu’elle ferait l’affaire, très largement, magnifiquement bien, on ne peut plus largement et magnifiquement. Je le savais. Il faut dire que je m’étais arrangé et que je l’avais apprêtée pour qu’il en fût ainsi. Je lui avais choisi des parents exemplaires par leur sainteté, Joachim et Anne. Elle ne pouvait pas naître et grandir dans un environnement meilleur. Dans des conditions matérielles qui ne risquaient pas de la griser.
(à suivre…)
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