Les plans de Dieu (17)
Du moment que vous êtes devenus mes enfants de choix par votre baptême, votre destinée est toute tracée : c’est le ciel, éternellement, c’est-à-dire vivre avec moi par le Fils dans l’Esprit Saint à tout jamais… telle est la vocation des enfants de Dieu. C’est ce que j’avais en tête quand j’ai tiré Adam et Ève du néant, et c’est ce que j’avais commencé à vivre avec eux. C’était paradisiaque, comme vous dites. Mais voilà, ils se sont fourvoyés. Ils se sont décidés sur un coup de tête à se séparer de moi. Or, je vous le dis, il ne peut pas exister de plus grand malheur pour l’homme que de vivre en dehors de moi, sans moi. Car « sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean15, 5). Et « qui n'est pas avec moi est contre moi, et qui n'amasse pas avec moi disperse » (Matthieu 12, 30). Je ne dramatise pas.
(lire la suite) Je sais de quoi je parle. Croire en moi ne devrait pas vous être si difficile que cela quand même. Un de vos poètes que j’aime bien, parce qu’en plus il a su parler admirablement bien de ma Mère, me fait dire : « La foi ça ne m’étonne pas. Ca n’est pas étonnant. J’éclate tellement dans ma création. Dans le soleil et dans la lune et dans les étoiles. Dans toutes mes créatures. La foi va de soi. La foi marche toute seule. Pour croire il n’y a qu’à se laisser aller, il n’y a qu’à regarder » (Charles Péguy, Le porche du Mystère de la deuxième vertu). Eh bien ! il faut croire que pour vous ce n’est pas aussi limpide et immédiat que cela.
Et puis, vous ne devriez pas hésiter à reprendre à votre compte la réaction de Dimas, qui m’est allée droit au cœur, qui m’a fait chaud au cœur, alors qu’il était glacé par la solitude dans laquelle je me trouvais, ayant l’impression que même le Père me délaissait : « Éli, Éli, lema sabachtani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27, 44). Dimas donc a repris son compagnon des mauvais coup qui m’agonisait d’injures et a tenté de le faire réfléchir en lui disant : « Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes ; mais lui n’arien fait de mal » (Luc 23, 41). Je remercie l’Esprit Saint de le lui avoir fait comprendre, car ce Dimas ne me connaissait pas. Une telle réaction dans une circonstance aussi douloureuse pour moi ! Je n’ai fait ni une ni deux : « En vérité, je te le dis, dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23, 43). C’est le moins que je pouvais faire.
Il est curieux de constater que des idées aussi claires et limpides n’arrivent pas à pénétrer en vous. Ne savez-vous pas qu’il « vaut mieux s’abriter dans le Seigneur que de se fier en l’homme » (Psaume 118, 8) ? Et que de se fier au diable, a fortiori, mille fois plus. Ces idées sont pourtant la clé du bonheur auquel vous aspirez. Je vous donne la clef, et vous n’en voulez pas, tout simplement parce que c’est moi.
(à suivre…)
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