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mardi 10 septembre 2013

Les plans de Dieu (5)

Les plans de Dieu (5)

Aussi, quand j’ai préparé Marie, j’ai repensé à ce moment des origines de l’humanité, je me suis replacé au commencement, à ce moment où j’ai tiré l’homme de « la glaise du sol » (Genèse 2, 7). Je me suis remémoré cet instant émouvant. Et je l’ai en quelque sorte reproduit en Marie de Nazareth, à ceci près qu’il a quand même fallu que mon Fils prenne sur lui d’effacer déjà le péché originel pour qu’il ne l’atteigne pas, et que notre Esprit Saint la remplisse d’un zèle ardent pour les affaires et la maison de son Père (cf. Luc 2, 49). Ca n’a pas été difficile, à vrai dire, parce que mon bras ne s’est pas raccourci entre-temps (lire la suite) (non est abbreviatum), c’est-à-dire depuis la grosse déconvenue du jardin d’Éden. Je suis Éternel, moi, dit Dieu. Je ne change pas. J’ai vraiment pris un grand plaisir à m’investir ainsi en Marie. À m’investir pour vous, car c’est à vous tous que je pensais, à votre bien, à votre Salut, qui était devenu hors de votre portée. Je peux bien dire de Marie : « Celle-ci est ma Fille bien-aimée, qui a toute ma complaisance » (cf. Matthieu 3, 17). Car, évidemment, je me complais dans la compagnie de ceux avec qui je ne forme qu’un seul Dieu, le Fils et l’Esprit. Mais je le retrouve de façon unique et bien à leur place en la jeune fille qui va devenir la nouvelle et éternelle Fille de Sion. Nous avons pris possession de son âme, résolument, sans hésiter. De façon irréversible. À elle plus qu’à tout autre mortel s’applique ce que j’ai dit par la bouche du prophète, à savoir que je mets « mes délices à fréquenter les enfants des hommes » (Proverbes 8, 31). Avec elle au moins, il n’y a pas de déboire à craindre, pas de déconvenues ni de surprises désagréables à attendre. Tout en elle est harmonie et progrès dans l’Amour, c’est-à-dire dans la sainteté. Oui, je suis vraiment chez moi chez elle. Vous ne louerez jamais assez cette femme fidèle entre toutes. Mes enfants orientaux emploient des superlatifs, au carré et même au cube, ils sont prodigues et inventifs dans leurs éloges. C’est pourquoi je les aime bien. Mais de toute façon, ils restent très en-deçà de la réalité, car celle-ci est indicible, ne peut être rendue dans votre langage à vous, les hommes. Car voyez-vous, Marie touche à la divinité. Elle la frôle de près. Seule le langage de l’Amour peut le comprendre, intuitivement, sans qu’il soit nécessaire d’en formuler une expression écrite ou orale qui, de toute façon, serait comparable à de la paille face à de l’or. (à suivre…)

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