Les plans de Dieu (18)
Mais si c’est le diable en personne qui vous présente une clé, un faux passe, vous le prenez, avec empressement même. Or, elle n’ouvre l’accès qu’aux divers chemins qui mènent en enfer. Son trousseau ne comportera jamais la clé du paradis. Parce que la clef du paradis – je m’y connais, dit Dieu – c’est la Croix de mon Fils. Tout simplement. Et la Croix signifie la déroute de satan. Il ne peut évidemment pas la supporter, même pas la voir. Si les Juifs sépharades crachent par terre chaque fois qu’ils voient une croix, car elle reste à leurs yeux l’expression d’un châtiment infamant, vous pouvez penser quelle répugnance elle inspire à tous les démons, qu’elle a définitivement vaincus. Le simple fait de la voir est une souffrance
(lire la suite) atroce pour eux, un véritable déchirement. Ils s’en rouleraient par terre de convulsions.
Mais laissons Lucifer à sa misère misérable. Ce n’est qu’un magnifique et grand luminaire, le plus grand de tous, définitivement éteint, qui ne sait que communiquer des ténèbres épaisses partout où il se rend maître des lieux. Il ne sait que tirer des écrans de fumée pour me cacher aux yeux des hommes et les tromper lamentablement, car il « est menteur et père du mensonge » (Jean 8, 44).
En revanche, il y a vous tous, mes enfants. Et moi, di Dieu, « je veux que là où je suis, ils y soient avec moi, afin qu'ils voient la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la création du monde » (Jean 17, 24), afin que « tous ils soient un, comme toi, mon Père, tu es en moi, et moi en toi, pour que, eux aussi, ils soient un en nous » (Jean 17, 21).
Tiens, je vais te lire un texte d’un de mes serviteurs bon et fidèle (cf. Matthieu 25, 21) qui est déjà entré dans la joie de son maître : « 7 août 1931 : on célèbre aujourd’hui dans ce diocèse la fête de la Transfiguration de notre Seigneur Jésus-Christ. – Tandis que je priais, durant la sainte Messe, pour mes intentions, je me suis rendu compte du changement intérieur que Dieu a effectué en moi durant ces années de séjour dans l’ex-Cour… Et de bien malgré moi : sans ma collaboration, puis-je dire. Je crois que j’ai renouvelé ma résolution d’orienter toute ma vie vers l’accomplissement de la Volonté divine : l’Œuvre de Dieu. (Résolution que je renouvelle aussi, en cet instant, de tout mon cœur.) Vint le moment de la Consécration : lorsque j’élevais la sainte Hostie, sans perdre le recueillement voulu, sans me distraire – je venais de faire intérieurement l’offrande à l’Amour Miséricordieux – ces paroles de l’Écriture : « et si exaltatus fuero a terra, omnia traham ad meipsum » (Jean 12, 32) sont venues à mon esprit, avec une force et une clarté extraordinaire. D’habitude j’ai peur en présence du surnaturel. Mais, tout de suite après, il y a le ne timeas ! c’est Moi. J’ai alors compris qu’il appartenait aux hommes et aux femmes de Dieu de hisser la Croix au sommet de toutes les activités humaines, avec les enseignements du Christ… Et j’y ai vu le Seigneur triompher, attirant à lui toutes choses » (saint Josémaria, cité dans A. Vazquez de Prada, Le fondateur de l’Opus Dei, vol. I, p. 378-379).
(à suivre…)
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