Les plans de Dieu (8)
Si tu t’es égaré sur un sentier de traverse, si tu as voulu « reprendre ta liberté » selon l’expression consacrée et t’affranchir de mon joug qui est doux, tout comme mon fardeau – le fardeau de mes commandements – est léger (Matthieu 11, 30), si tu penses être irrémédiablement perdu, n’oublies pas ce que mon Fils t’a enseigné : « Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et qu'une d'elles vienne à s'égarer, ne laissera-t-il pas sur les montagnes les quatre-vingt-dix-neuf autres pour aller à la recherche de celle qui s'est égarée ? » (Matthieu 18, 12). Je pars toujours à la recherche de la brebis égarée. Et je la retrouve immanquablement. Et une fois que nous nous sommes retrouvés, je ne lui refuse jamais toutes les grâces
(lire la suite) dont il a besoin pour recommencer. Vous pouvez dire assurément que « dans son grand amour pour l’humanité, Dieu vole au secours de l’homme, comme la mère veille sur son oisillon lorsqu’il vient à tomber du nid ; et si le serpent la dévore, ‘la mère déploie ses ailes et le prend’ (Deutéronome 32, 11). C’est ainsi que Dieu recherche sa créature comme un père, il la soigne après la chute, il poursuit la bête sauvage et reprend l’(oiseau en l’encourageant à revenir au nid » (saint Clément d’Alexandrie, Protrepticus 10).
Après, à toi de réagir. À toi d’avoir l’humilité de reconnaître ton péché. À toi d’être docile et de te laisser guider pour réintégrer le bercail et rejoindre les autres brebis du troupeau. Réagis ! Rien n’est définitif dans votre monde, hormis la mort, qui vous fait passer dans un autre univers. Tout a une solution, pourvu que tu y mettes un minimum de bonne volonté, que tu y mettes du tien. Parce que moi, dit Dieu, j’y ai mis du mien, et comment donc ! Du mien surabondamment. Ne crois-tu pas qu’il n’existe pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime (cf. Jean 15, 13) ? Et comment donc que je vous aime, tout autant que vous êtes, et chacun d’entre vous individuellement, comme si vous étiez mon unique ! Ne savoures-tu pas ces mots : « C’est toi qui es mon roi, ô mon Dieu, toi qui [donne] la victoire » (Psaume 44, 7) ?
Tout ce que je te dis là n’est pas feint, comme pour te tromper. Loi de moi pareille pensée ! La suite de la parabole de mon Jésus te le prouve : « Et s'il lui arrive de la retrouver, je vous le dis en vérité, il a plus de joie pour elle que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées » (Matthieu 18, 13). Cela peut sembler paradoxal. Mais c’est que ton éloignement volontaire me brise le cœur. Les autres ne me créent pas de souci – du moins pour le moment -, ne m’enlèvent pas la paix. Mais toi, que j’ai introduit dans ma compagnie, que tu sois perdu, voilà qui met mon cœur en émoi. Réagis ! Tu en as les moyens. Ne me prives pas de la joie des retrouvailles, du plaisir de rentrer ensemble à la maison et de reprendre la vie commune.
(à suivre…)
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