La Liturgie céleste (17)
La Liturgie céleste (17)
c) Le ciel. Venons-en au ciel. Nous abordons ici de plein pied la liturgie céleste. Mais rappelons-nous ce que nous avons dit au sujet des indulgences plénières, du scapulaire, des suffrages, notamment le trentain grégorien. Il n'est pas exclu, malgré l'indignité de notre vie, que nous puissions sauter à pieds joints par-dessus le purgatoire pour entrer directement au ciel. Que le Seigneur Tout-Puissant veuille bien nous accorder cette grâce. Mais nous nous en remettons à sa Sagesse et à sa Justice.Parlant de la Providence à sainte Catherine de Sienne, Dieu lui disait : « Je t’ai exposé son œuvre [de la Providence] depuis le commencement de la création jusqu’à la fin du monde, et je t’ai dit comment j’ai tout fait et fais tout, avec une divine et souveraine prévoyance, vous envoyant ou permettant (lire la suite) tout ce qui vous arrive, les tribulations aussi bien que les consolations spirituelles ou temporelles. Tout est pour votre bien, pour que vous soyez sanctifiés en moi et que ma vérité s’accomplisse en vous ; car ma vérité est, et a toujours été, que je vous ai créés pour que vous ayez la vie éternelle, et je vous ai manifesté cette vérité dans le Sang du Verbe, mon Fils unique » (Bienheureux Raymond de Capoue, Vie de sainte Catherine de Sienne). Tel est le dessein éternel de Dieu à l'égard de tout homme.
Avec le ciel, nous changeons de registre. « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, et qui sont parfaitement purifiées, vivent pour toujours avec le Christ. Ils sont pour toujours semblables à Dieu, parce qu’ils le voient « tel qu’il est » (1 Jean 3, 2), face à face » (cf. 1 Co 13, 12 ; Ap 22, 4) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 1023). « Cette vie parfaite avec la Très Sainte Trinité, cette communion de vie et d’amour avec Elle, avec la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux est appelée « le ciel » (Ibid., n° 1024). « La jouissance ici-bas est si modique qu'elle est tout entière dans l'âme, tandis que là-haut elle ne pourra entrer tout entière, mais ce sera l'âme qui entrera dans elle, selon cette expression de saint Augustin : Toute la joie n'entrera pas dans ceux qui se réjouiront, mais ce seront eux qui entreront tout entiers dans cette joie » (Saint Thomas d'Aquin, Opusc. 62 De Beatitudine, c. 3, 2).
« Nous sommes appelés à voir toutes les perfections divines unies, identifiées dans leur source commune, la Déité ; à saisir comment la Miséricorde la plus tendre et la Justice la plus inflexible procèdent d'un seul et même Amour infiniment généreux et infiniment saint (...). Nous sommes appelés à voir comment cet Amour, même en son bon plaisir le plus libre, s'identifie avec la pure Sagesse ; comment rien en lui qui ne soit sage, et rien dans la Sagesse qui ne se convertisse en amour ; à voir comment cet Amour s'identifie avec le souverain Bien aimé de toute éternité, comment la divine Sagesse s'identifie avec la Vérité première toujours connue, comment toutes ces perfections s'harmonisent et ne font qu'un dans l'essence même de Celui qui est » (R. Garrigou-Lagrange, La pleine perfection de la vie chrétienne).
(à suivre…)
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