La Liturgie céleste (2)
La Liturgie céleste (2)
Première partie : L'eschatologie individuelleLe royaume eschatologique demande une préparation. C'est un royaume qui vient, que nous attendons. Il n'est ni le monde ni l'Église : « L'Église pourvue des dons de son Fondateur et attachée à ses préceptes de charité, d'humilité et d'abnégation, reçoit la mission d'annoncer et d'instaurer en toutes les nations le Royaume du Christ et de Dieu dont, sur terre, elle constitue le germe et le commencement » (Concile Vatican II, const. dogm. Lumen gentium, n° 5). Il n'est ni dans une situation ni dans un lieu. C'est Jésus lui-même : « Le Christ est lui-même le roi des cieux, le royaume des cieux, semblable au trésor caché dans le champ » (Origène, Commentaire sur l'Évangile selon Matthieu 14, 7). En effet, (lire la suite) comme Jean-Paul II l'expliquait, « le royaume des cieux n'est pas un concept, une doctrine, un programme que l'on puisse librement élaborer, mais il est avant tout une Personne qui a le visage et le nom de Jésus de Nazareth, image du Dieu invisible » (Jean-Paul II, enc. Redemptoris missio, n° 18).
« Nous confessons que le royaume de Dieu, qui trouve ici sur terre son commencement dans l'Église, n'est pas de ce monde (...) mais consiste à reconnaître toujours plus profondément la richesse insondable du Christ, à espérer avec toujours plus de confiance dans les biens éternels, à répondre toujours mieux à l'amour de Dieu et à partager toujours plus généreusement aux hommes les biens de la grâce » (Paul VI, Credo du Peuple de Dieu). Or, écrit saint Paul, « la tribulation insignifiante du moment présent nous prépare, au-delà de toute mesure, un poids de gloire pour l'éternité » (2 Corinthiens 4, 17), et aussi « je pense que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit être révélée pour nous » (Romains 8, 18). Quant au livre de la Sagesse, il nous avertit que « l'esclave et le maître étaient frappés du même châtiment, et l'homme du peuple était atteint comme le roi » (Sagesse 18, 11), montrant par là que la mort frappe tout être humain indistinctement.
Nous allons donc parler d'abord de la préparation à notre mort (A) pour nous arrêter ensuite à ce moment décisif de notre vie et à ce qui s'y passe (B).
(à suivre...)
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