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lundi 8 novembre 2010

La Liturgie céleste (8)

La Liturgie céleste (8)

Les suffrages. Les suffrages, puisque le mot a été prononcé, sont les messes que l'ont fait célébrer pour les défunts. Il faut savoir à ce propos que le pape Grégoire le Grand aurait obtenu d'une révélation de Dieu la promesse que grâce au trentain l'âme serait délivrée du purgatoire et admise au paradis. L'on rapporte, en effet, que se lamentant de ne plus pouvoir rien faire après sa mort pour les âmes du purgatoire envers lesquelles il brûlait d'un zèle ardent, il eut la révélation de l'efficacité du trentain. Notre Seigneur lui dit ceci : « Mon ami, je veux bien accorder en ta faveur un privilège unique, c'est que toute âme du purgatoire pour laquelle trente messes seront offertes en ton honneur sans interruption sera immédiatement délivrée, quelle que fût sa dette envers moi, et plus que cela, je n'attendrai pas que les messes soient célébrées, mais je délivrerai l'âme aussitôt l'offrande versée pour elle ». (lire la suite) D'où le nom de « messes grégoriennes » ou de « trentain grégorien » donné à ces suffrages.
Les derniers sacrements. Quand je dis que la liturgie entoure notre mort, je pense également aux derniers sacrements qui peuvent nous être administrés et que nous devons réclamer : en tout premier lieu, la confession de nos péchés, puis la communion sous forme de Viatique, le mot venant du latin viaticum, qui signifie « provision de voyage ». C'est donc la nourriture pour le saint passage. Recevoir le viatique est une obligation grave, afin d'obtenir une grande aide spirituelle au moment où le fidèle va entreprendre son dernier voyage et quitter ce monde. C'est pourquoi le malade peut le recevoir même s'il a déjà communié ce jour-là. Enfin l'onction des malades. Et, cerise sur le gâteau, la bénédiction apostolique in articulo mortis, « à l'article de la mort », donnée au malade qui se trouve en danger de mort, même non imminente, et comporte l'indulgence plénière (...) applicable à l'instant de la mort.
Au-delà du spectacle ou de l'expérience de l'agonie, pensons à Dieu, redisons à notre Seigneur que nous L'aimons, et tenons bien fort la main de la très Sainte Vierge. Il convient d'accompagner le malade par la présence, mais aussi en l'aidant à prier, même s'il est dans le coma. Comme les parents préparent le berceau pour la naissance de leur enfant, préparons le berceau de notre naissance à la vie éternelle, notre dies natalis.
Tout cela nous aide d'abord à repousser les derniers assauts du diable, puis à faire face à la confrontation avec Dieu, pour sortir blanchis du jugement particulier qui interviendra au moment où nous quitterons ce monde. Nous sommes jugés par le Christ qui nous a gagné la vie par sa mort sur la Croix. « La Croix est également le signe du jugement, faisait remarquer Jean-Paul II. Que signifient ces mots : « Qui ne croit pas est déjà condamné » ? À ce qu'il paraît, ceci n'advient pas « après... ensuite... » L'Évangile dit « déjà ». L'homme peut-il être condamné pendant qu'il est encore en vie ?

(à suivre...)

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