La Liturgie céleste (7
La Liturgie céleste (7
Saint Thomas indique pour sa part que « certaines œuvres divines sont attribuées à la justice et d'autres à la miséricorde ; car dans les unes éclate davantage la puissance de la justice et dans les autres la puissance de la miséricorde. Et pourtant la miséricorde est présente même dans la condamnation des réprouvés, leur peine étant sinon abolie du moins allégée, et la punition restant en-deçà de ce qui leur est dû. Et la justice est présente même dans la justification des impies, Dieu purifiant leur faute en raison de l'amour qu'il verse lui-même miséricordieusement au cœur, selon qu'il est écrit de la pécheresse : « Ses nombreux péchés lui sont pardonnés parce qu'elle a beaucoup aimé » (Lc 7, 47) » (Somme théologique I, q. 21, a. 4 ad 1). Nous tirerions profit d''une relecture de l'encyclique de Jean-Paul II sur la miséricorde divine. (lire la suite))Nous pouvons participer à cette purification en offrant de petites mortifications, les difficultés et ennuis de la vie, les problèmes de santé, etc. Tout a une valeur dans les plans rédempteurs de Dieu.
Les indulgences. Nous pouvons avoir également recours aux indulgences. Le Catéchisme (n° 1471) rappelle la définition donnée par Paul VI : « L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints ». Ces indulgences nous font participer à la liturgie de l'Église qui établit un merveilleux échange de biens spirituels des uns aux autres. L'indulgence peut être plénière ou partielle. À la place des « jours d'indulgence », Paul VI a décrété qu'au fidèle qui, dans un esprit de contrition, accomplit une œuvre à laquelle est attachée une indulgence partielle, il est accordé par l'Église autant de rémission de peine temporelle qu'il lui en est déjà donné par son action » (const. ap. Indulgentiarum doctrina). (...) Les conditions à remplir pour gagner une indulgence plénière sont : 1) avoir l'intention de la gagner ; 2) rejeter tout attachement au péché, même véniel ; 3) réaliser l'œuvre à laquelle l'indulgence est attachée ; 4) se confesser dans les huit jours ; 5) communier dans les huit jours ; 6) prier aux intentions du Pontife romain. Si l'indulgence est effectivement plénière, l'âme est entièrement remise à neuf. De sorte que si Dieu nous appelait à lui à ce moment précis, nous entrerions aussitôt dans la gloire. Nous pouvons obtenir des indulgences pour nous-même ou pour les âmes du purgatoire, mais pas pour nos voisins ! Les âmes du purgatoire ont déjà quitté ce monde, mais elles doivent encore se purifier. Nous pouvons les y aider en offrant des suffrages pour elles, c'est-à-dire en faisant célébrer des messes pour leur repos éternel, et en offrant des indulgences. Elles peuvent quant à elles nous aider à mener notre lutte chrétienne. « Les âmes bénies du purgatoire. — Par charité, par justice et par un égoïsme bien pardonnable — elles peuvent tant auprès de Dieu ! — tiens-en bien compte dans tes sacrifices et dans ta prière. Ah ! si tu pouvais dire, en parlant d’elles : « Mes bonnes amies, les âmes du purgatoire… » (saint Josémaria, Chemin, n° 571).
(à suivre...)
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