La Liturgie céleste (4)
La Liturgie céleste (4)
Comment notre mort s'inscrit-elle dans la liturgie de l'Église ? Je ne parle pas ici de la liturgie des funérailles. La mort s'inscrit dans la liturgie tout d'abord en ce que notre vie chrétienne doit être une vie centrée sur l'Eucharistie, sur l'offrande que le Fils ne cesse de faire à son Père. Le Christ, notre Pâque, a vraiment été immolé (cf. 1 Corinthiens 5, 7). En mourant sur la Croix, il donne son sens plénier à notre mort. Celle-ci n'est plus la cessation de la vie terrestre, mais le passage à la vie éternelle, une Vie que nous voulons unie à notre Dieu Un et Trine. « Si, par la faute d'un seul la mort a régné du fait d'un seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent en abondance la grâce et le don de la justice régneront-ils dans la vie du fait du seul Jésus-Christ » (Romains 5, 17). Cette mort du Christ nous ouvre la porte à la liturgie céleste. (lire la suite) À un artiste qui décorait sa chapelle, saint Charles Borromée indiqua : "Pourquoi représenter la mort avec une faux, et non plutôt avec une clé ?"Depuis le péché originel de nos premiers parents, la mort fait donc partie du paysage de notre vie... Nous l'attendons avec une certaine impatience. Nous ne la craignons pas si nous cherchons à être de bons enfants de Dieu. Mais encore faut-il que nous luttions effectivement pour progresser chaque jour sur la voie de la sainteté, de la déification progressive avec Dieu, terme que préfèrent les Orientaux. « Toi — si tu es apôtre — tu ne mourras pas. — Tu changeras de demeure, voilà tout » (saint Josémaria, Chemin, n° 744). Si nous nous sommes confessés régulièrement et avons cherché à aimer Dieu de plus en plus, à porter réellement, joyeusement, la Croix de notre Sauveur, la mort ne peut pas être pour nous une surprise. Ou plutôt, ce sera une « divine surprise ». Une nouvelle rencontre, décisive cette fois, avec le Christ que nous rencontrons, entre autres, dans l'Eucharistie.
Ce qui nous effraie un peu, ce sont les circonstances qui entoureront peut-être notre mort. Peut-être. Nous n'en savons rien. Nous nous inquiétons de ce qui ne se produira pas forcément. Mais envisageons le cas d'un accident, d'une maladie longue et douloureuse. Nous ne sommes pas abandonnés de Dieu. En outre la communion des saints est une grande et belle réalité, qui nous permet de bénéficier des biens spirituels et d'apporter notre contribution en offrant nos souffrances. Je ne résiste pas à la tentation de vous citer une prière d'abandon de Jean-Paul II. Ce devait être en 1985.
(à suivre...)
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