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jeudi 18 novembre 2010

La Liturgie céleste (18)

La Liturgie céleste (18)

« Alors la vision fera place à la foi ; parvenus au terme, nous tiendrons (tout le bien), et la réalité fera place à l'espérance. Et qu'adviendra-t-il de la charité ? Après avoir été ici-bas, cessera-t-elle là-haut ? Si nous aimons tout en croyant et sans voir, quel sera notre amour quand il s'alimentera de la vision et de la possession ! Il y aura donc là-haut la charité, et elle sera parfaite, selon la parole de l'Apôtre : « La foi, l'espérance, la charité : trois choses, mais la plus grande des trois est la charité » (Romains 13, 13) » (Saint Augustin, Sermon 98, 9). (lire la suite)
« Nous allons penser à ce que doit être le ciel, disait saint Josémaria. Ce que « l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment ». Imaginez-vous ce que c'est que d'y arriver, de rencontrer Dieu, de contempler cette beauté, cet amour qui inonde nos cœurs, qui rassasie sans pourtant rassasier ? Je me demande souvent tous les jours : Comment sera-ce lorsque toute la beauté, toute la bonté, toute la merveille infinie de Dieu inondera ce pauvre vase d'argile que je suis, que nous sommes tous ? Alors je comprends bien ce que dit l'Apôtre : « Ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu... » Cela en vaut la peine, mes enfants, cela en vaut la peine » (Bulletin d'information, n° 1). Oui, nous serons à celui qui est la Beauté même, la Perfection même...
Nous aurons atteint un état de perfection, relative certes, et graduée selon le degré de sainteté auquel nous serons parvenus. Mais nul n'ambitionnera autre chose que ce qu'il a. Il sera parfaitement comblé. Il aura reçu la mesure de gloire qu'il est capable d'accueillir. Au ciel, que Dante appelle le « concile des bienheureux » (Dante, La Divine comédie. Le Purgatoire, chant 21, 18), chacun sera pleinement heureux. « Il n'est pas possible de savoir quel sera le degré de gloire proportionné aux mérites de chacun. Il n'y a point de doute pourtant qu'il n'y ait beaucoup de différences en cela. Et c'est encore un des grands biens de cette Cité, que l'on ne portera point envie à ceux qu'on verra au-dessus de soi, comme maintenant les anges ne sont point envieux de la gloire des archanges (...). Chacun donc possédera tellement son don, l'un plus grand, l'autre plus petit, qu'il aura encore le don de n'en point désirer de plus grand que le sien » (saint Augustin, De Civitate Dei, L. 22, c. 30).
Mais nous attendons le retour du Seigneur dans sa gloire à la fin des temps.

(à suivre…)

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