25 janvier : Conversion de saint Paul
25 janvier : Conversion de saint Paul
L'Église fête aujourd'hui le grand athlète de la foi qu'a été saint Paul, d'abord ardent persécuteur des chrétiens. Sa conversion soudaine et définitive sur le chemin de Damas est surprenante à plus d'un titre. D'abord, bien sûr, par la transformation radicale qui s'opère en Saül, le zélé défenseur du judaïsme. Mais aussi parce que le futur Paul semble dépourvu de qualités indispensables à un prédicateur. C'est ce que le pape Benoît XVI faisait remarquer dans une homélie, au cours de laquelle il a annoncé sa décision que l'Église vive une « année paulinienne », (lire la suite) du 29 juin 2008 au 29 juin 2009, sur laquelle je reviendrai bien évidemment.Voici ce qu'il disait : « Par ses Lettres, nous savons que Paul fut bien plus qu'un habile orateur ; il partageait même avec Moïse et avec Jérémie le manque de talent oratoire. « C'est un corps chétif et sa parole est nulle » (2 Corinthiens 10, 10), disaient de lui ses adversaires. Les résultats apostoliques extraordinaires qu'il put obtenir ne sont donc pas à attribuer à une brillante rhétorique ou à des stratégies apologétiques et missionnaires raffinées. Le succès de son apostolat dépend surtout d'une implication personnelle dans l'annonce de l'Évangile avec un dévouement total pour le Christ; un dévouement qui ne craignit pas les risques, les difficultés et les persécutions : « Ni mort ni vie - écrivait-il aux Romains -, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (8, 38-39). Nous pouvons en tirer une leçon plus que jamais importante pour chaque chrétien. L'action de l'Église est crédible et efficace uniquement dans la mesure où ceux qui en font partie sont disposés à payer de leur personne leur fidélité au Christ, dans chaque situation. Là où cette disponibilité fait défaut, manque l'argument décisif de la vérité dont dépend l'Église elle-même » (Benoît XVI, Homélie, 28 juin 2007).
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