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lundi 28 janvier 2008

Arrets sur christianisme (14)

Arrêts sur christianisme (14)

Saint Augustin, cette lumière qui nous éclaire encore, c'était, sur sa fin, un petit évêque assiégé par les Barbares, qui voyait crouler le grand empire dont l'histoire semblait se confondre avec celle du monde... - C'est au VIe siècle, « époque de perpétuelle menace et d'affliction », l'Italie étant livrées aux Goths et aux Lombards, que la liturgie romaine, cette merveille, s'est le plus enrichie. - Au milieu du XIIIe siècle, ce grand siècle de la chrétienté, le plus grand, le seul, celui qui éveille tant de nostalgies, celui qui ne reviendra plus, la chrétienté crut son dernier jour arrivé. (lire la suite) Nul cri de détresse universelle n'est peut-être comparable au discours prononcé par le pape Innocent IV, en 1245, à Lyon, dans le réfectoire de Saint-Just : mœurs abominables des prélats et des fidèles, insolence des Sarrasins, schisme des Grecs, sévices des Tartares, persécutions d'un empereur impie... : « Telles sont les cinq plaies dont meurt l'Église ; pour sauver le peu qui peut être sauvé, que tous se mettent à creuser des tranchées, seul recours contre les Tartares... » « Ce siècle est un siècle de fer ! » gémissait Marsile Ficin, au XVe siècle, à Florence ! « N'y a-t-il pas là de quoi nous donner courage ? »

Henri de Lubac, Nouveaux paradoxes, Paris, 1955, p. 79-80, cité dans Pierre Descouvremont, Peut-on croire à la Providence ? préface du cardinal Barbarin, Paris, Éditions de l'Emmanuel, 2007, p. 134-135.

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