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dimanche 20 janvier 2008

Arrets sur christianisme (13)


Arrêts sur christianisme (13)

Il y a dans le christianisme des éléments importants qui résistent à la notion de droits de l'homme. En premier lieu, les devoirs envers Dieu et envers son prochain passent avant les droits de l'homme ; et il est difficile de prétendre qu'on a le droit de chercher son bonheur comme on l'entend, surtout si cela nous conduit vers un monde sans Dieu. En second lieu, la foi implique la reconnaissance d'une vérité transcendante (lire la suite) et d'une forme d'autorité, au moins celle de la bible. En troisième lieu, le fait même du péché originel implique de se méfier de l'usage que l'homme fait de sa liberté : la liberté politique est dès lors conditionnelle plus qu'absolue. En quatrième lieu, le christianisme met le Bien commun avant l'intérêt personnel, et il insiste sur la nature sociale de l'homme. En cinquième lieu, la charité chrétienne est un amour sacrificiel : par contraste avec elle la notion de droits apparaît comme assez égoïste. Enfin, la foi chrétienne ne peut pas admettre la notion d'autonomie des droits qui est à la base de la plupart des doctrines correspondantes.
P. Kraynak, Christian Faith and Modern Democracy, résumé par Pierre de Lauzun sous le titre « Foi chrétienne et démocratie moderne », dans Liberté politique, automne 2007, n° 38, p. 150-151.

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