Saint-Basile (6)
Saint-Basile (6)
Enfin, Basile s'intéressa naturellement également à la portion élue du peuple de Dieu, que sont les jeunes, l'avenir de la société. Il leur adressa un Discours sur la façon de tirer profit de la culture païenne de l'époque. Avec beaucoup d'équilibre et d'ouverture, il reconnaît que dans la littérature classique, grecque et latine, se trouvent des exemples de vertu. Ces exemples de vie droite peuvent être utiles pour le jeune chrétien à la recherche de la vérité et d'une façon de vivre droite (cf. Ad Adolescentes 3). (lire la suite) C'est pourquoi, il faut emprunter aux textes des auteurs classiques ce qui est adapté et conforme à la vérité : ainsi, à travers une attitude critique et ouverte - il s'agit précisément d'un véritable « discernement » - les jeunes grandissent dans la liberté. À travers la célèbre image des abeilles, qui ne prennent des fleurs que ce dont elles ont besoin pour le miel, Basile recommande : « Comme les abeilles savent extraire le miel des fleurs, à la différence des autres animaux qui se limitent à jouir du parfum et de la couleur des fleurs, de même, de ces écrits également... on peut recueillir un bénéfice pour l'esprit. Nous devons utiliser ces livres en suivant en tout l'exemple des abeilles. Celles-ci ne vont pas indistinctement sur toutes les fleurs, et ne cherchent pas non plus à tout emporter de celles sur lesquelles elles se posent, mais elles en extraient uniquement ce qui sert à la fabrication du miel et laissent le reste. Et nous, si nous sommes sages, nous prendrons de ces écrits uniquement ce qui est adapté à nous, et conforme à la vérité, et nous laisserons de côté le reste » (Ad Adolescentes 4). Basile, surtout, recommande aux jeunes de croître dans les vertus, dans la façon droite de vivre : « Tandis que les autres biens... passent d'une main à l'autre, comme dans un jeu de dés, seule la vertu est un bien inaliénable, et demeure toute la vie et après la mort » (Ad Adolescentes 5).Chers frères et sœurs, il me semble que l'on peut dire que ce Père d'une époque lointaine nous parle encore et nous dit des choses importantes. Avant tout, cette participation attentive, critique et créatrice à la culture d'aujourd'hui. Puis, la responsabilité sociale : c'est une époque à laquelle, dans un univers mondialisé, même les peuples géographiquement éloignés sont réellement notre prochain. Nous avons ensuite l'amitié avec le Christ, le Dieu au visage humain. Et, enfin, la connaissance et la reconnaissance envers le Dieu créateur, notre Père à tous : ce n'est qu'ouverts à ce Dieu, le Père commun, que nous pouvons construire un monde juste et un monde fraternel.
Benoît XVI, Audience générale, 1er août 2007.
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