Saint-Basile (5)
Saint-Basile (5)
En période de famine et de catastrophe, à travers des paroles passionnées, le saint évêque Basile exhortait les fidèles à « ne pas se révéler plus cruels que les animaux sauvages..., s'appropriant le bien commun, et possédant seul ce qui appartient à tous » (Hom. tempore famis). La pensée profonde de Basile apparaît bien dans cette phrase suggestive : « Tous les indigents regardent nos mains, comme nous-mêmes regardons celles de Dieu, lorsque nous sommes (lire la suite) dans le besoin ». Il mérite donc pleinement l'éloge qu'a fait de lui Grégoire de Nazianze, qui a dit après la mort de Basile : « Basile nous persuade que nous, étant hommes, ne devons pas mépriser les hommes, ni offenser le Christ, chef commun de tous, par notre inhumanité envers les hommes ; au contraire, face aux malheurs des autres, nous devons nous-mêmes faire le bien, et prêter à Dieu notre miséricorde car nous avons besoin de miséricorde » (Grégoire de Nazianze, Oratio 43, 63). Des paroles très actuelles. Nous voyons que saint Basile est réellement l'un des Pères de la Doctrine sociale de l'Église.En outre, Basile nous rappelle qu'afin de garder vivant en nous l'amour envers Dieu, et envers les hommes, nous avons besoin de l'Eucharistie, nourriture adaptée pour les baptisés, capable d'alimenter les énergies nouvelles dérivant du Baptême (cf. De Baptismo 1, 3). C'est un motif de grande joie de pouvoir participer à l'Eucharistie (Moralia 21, 3), instituée « pour conserver sans cesse le souvenir de celui qui est mort et ressuscité pour nous » (Moralia 80, 22). L'Eucharistie, immense don de Dieu, préserve en chacun de nous le souvenir du sceau baptismal, et permet de vivre en plénitude et dans la fidélité la grâce du Baptême. Pour cela, le saint évêque recommande la communion fréquente, et même quotidienne : « Communier même chaque jour, en recevant le saint corps et sang du Christ, est chose bonne et utile ; car lui-même dit clairement : « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » (Jean 6, 54). Qui doutera donc que communier continuellement à la vie ne soit pas vivre en plénitude ? » (Ep. 93). L'Eucharistie, en un mot, nous est nécessaire pour accueillir en nous la vraie vie, la vie éternelle (cf. Moralia 21, 1,).
(à suivre...)
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