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jeudi 31 janvier 2008

La joie (2)

La joie (2)

La vraie joie, la joie chrétienne « ne disparaît que devant l’offense à Dieu : car le péché vient de l’égoïsme, et l’égoïsme engendre la tristesse » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 178). Le péché est, en effet, le plus grand obstacle à la joie, car il enlève la paix de l'âme. Et là où la paix fait défaut, la joie ne peut pas régner. Notre joie n'est pas n'importe quelle joie. Ce n'est pas la joie de l'animal bien-portant, de celui qui est repus ou, (lire la suite) dans un autre domaine, qui est satisfait du travail accompli ou de l'objectif atteint. C'est la joie d'un enfant de Dieu. Ce qui fait que, même lorsque cet enfant a offensé son Père, « cette joie demeure enfouie sous les braises de l’âme, car nous savons que Dieu et sa Mère n’oublient jamais les hommes » (saint Josémaria, Ibid.). Car ce n'est pas cela qui nous fait perdre notre condition d'enfant de Dieu : enfant de Dieu nous le sommes et nous le restons.
Nous pouvons être de mauvais enfants, mais, dès que nous avons recours au « saint sacrement de la pénitence, Dieu s’avance à notre rencontre et nous pardonne. Alors, il n’y a plus de tristesse : il est tout à fait juste de se réjouir « puisque ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouve » (Luc 15, 32) » (saint Josémaria, Ibid.), comme le dit le père de la parabole du fils prodigue à son fils aîné qui refusait de participer à la joie des retrouvailles du cadet. « Ces paroles terminent l’admirable épilogue de la parabole du fils prodigue, que nous ne nous lasserons jamais de méditer : « Voici que le Père s’avance à ta rencontre ; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d’amour et de tendresse ; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore une réprimande : il te rend ta dignité ; tu crains un châtiment : il te donne un baiser ; tu as peur d’un mot de reproche : il prépare un festin à ton intention » (saint Ambroise, Expositio Evangelii Secundum Lucam, 7) » (saint Josémaria, Ibid.).
Tel est l'Amour de Dieu le Père envers nous. Telle est la logique paternelle. Telle est la cause de notre joie, à laquelle la très Sainte Vierge n'est pas étrangère, elle que l'Église invoque précisément comme « Cause de notre joie » dans les litanies de Lorette. Nous pouvons nous adresse à Elle en toute confiance : « Cor Mariæ dulcissimum, iter para tutum ; Cœur très doux de Marie, accorde-nous la force et la sécurité tout au long de ce chemin sur la terre: sois, toi-même, notre chemin, car tu connais le sentier et le raccourci infaillible qui mènent, par ton amour, à l’amour de Jésus-Christ » (saint Josémaria, Ibid.).

(fin)

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