Arrêts sur christianisme (59)Ne nous le dissimulons pas : quelle que soit la voie où le chrétien se sente appelé, il ne peut être question pour lui d’esquiver la nécessité, tôt ou tard, de tout abandonner : lui-même, ses amours, ses possessions, quelles qu’elles soient. Tous, plus tôt ou plus tard, y sont contraints. Et n’allons pas imputer au christianisme lui-même cette rigoureuse nécessité. Elle s’impose pareillement à tous les hommes. C’est fermer les yeux à l’évidence que reprocher au christianisme d’introduire la Croix dans la vie des hommes. Il n’a pas à l’y introduire : elle y est. Ce n’est pas le christianisme qui l’y a mise. Il l’y a trouvée, tout simplement. Mais ce que le christianisme seul pouvait apporter, c’est un sens donné à la Croix. L’Evangile, seul, ajoute à la nécessité de la Croix la promesse de la résurrection. Il fait plus : il enseigne à faire de la Croix la voie vers la résurrection. Il nous permet de regarder le mal en face, parce qu’il nous fait trouver dans le mal de quoi le surmonter.
Louis Bouyer, Initiation chrétienne, Paris, Plon, 1958, p. 196-197.
samedi 31 juillet 2010
vendredi 30 juillet 2010
La prière de Jésus (9)
La prière de Jésus (9)

« Car à Yahvé appartient l’empire, il domine sur les nations. Devant lui se prosterneront ceux qui dorment dans la terre, devant lui s’inclineront ceux qui descendent vers la poussière, et mon âme vivra pour lui » (Psaume 22, 29-3). Elle vivra pour lui et par lui. « Tous les rois se prosterneront devant lui ; toutes les nations lui seront assujetties » (Psaume 72, 11). Oui, « ma postérité le servira ; (lire la suite) on parlera du Seigneur à la génération à venir » (Psaume 22, 31), « pour qu’en eût connaissance la génération suivante, celle des fils à naître, qui à leur tour les diraient à leurs enfants » (Psaume78, 6). « Mes paroles ne passeront pas » (Luc21, 33). « Encore jusqu’à la vieillesse et aux cheveux blancs, ô Dieu ne m’abandonne pas, tandis que je ferai connaître ta force à cette génération, et aux générations à venir ta puissance » (Psaume 71, 18). Oui, « on fera connaître sa justice au peuple qui va naître : « Voilà l’œuvre de Yahvé » (Psaume 22, 32). « J’ai mené à bonne fin l’œuvre que tu m’avais donné à faire » (Jean 17, 4). « Tout est accompli » (Jean 19, 30). « Il n’y aura plus deuil ni cri de souffrance ni douleur, car ce qui était auparavant a pris fin » (Apocalypse 21, 4). « Dieu lui-même sera parmi eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux » (Apocalypse 21, 3-4).
(fin)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, douleurs, Jésus-Christ, justice, prière, religion, souffrance, spiritualité
jeudi 29 juillet 2010
La prière de Jésus (8)
La prière de Jésus (8)
« Les affligés mangerons et se rassasieront » (Psaume 22, 27). « Il arrivera, à la suite des jours, que la Montagne de la maison de Yahvé sera établie à la tête des montagnes et élevée au-dessus des collines. Et vers elle toutes les nations afflueront, et bien des peuples iront disant : « Venez et montons à la montagne de Yahvé, à la maison du Dieu de Jacob ; il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. » Car de Sion sortira l’enseignement, et de Jérusalem la parole de Yahvé » (Isaïe 2, 2-3). Après la souffrance ce sera la joie, après la pénurie l’abondance. « Ceux qui cherchent Yahvé le loueront : que vos cœurs vivent à jamais ! » (Psaume 22, 27). « Car Dieu est le roi de toute la terre : chantez un cantique de choix. Dieu règne sur les nations, Dieu siège sur son trône saint » (Psaume 47, 8-9). « Que les cieux se réjouissent et que la terre soit dans l’allégresse ! Que la mer mugisse avec tout ce qu’elle contient ! Que la campagne s’égaie avec tout ce qu’elle renferme ! Que tous les arbres des forêts soient dans la joie devant Yahvé, car il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa fidélité » (Psaume 96, 11-13). Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté » (Hébreux 10, 9) ; Je n’ai plus l’ombre d’une hésitation. Toute incertitude a disparu. « Toutes les extrémités de la terre se souviendront et se tourneront vers Yahvé ; toutes les familles des nations se prosterneront devant sa face » (Psaume 22, 28).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Jacob, Jérusalem, Jésus-Christ, joie, malin, parole de Dieu, prière, religion, sainteté, spiritualité
mercredi 28 juillet 2010
La prière de Jésus (7)
La prière de Jésus (7)

« Délivre mon âme de l’épée, ma vie de la griffe du chien ! Sauve-moi de la gueule du lion, et dans ma misère des cornes du buffle » (Psaume 22, 21-22), « de peur que mon âme ne soit emportée comme par le lion, et mise en pièces, sans que personne ne puisse l’en arracher » (Psaume 7, 3). « Car sans raison ils ont tendu pour moi leur filet, sans raison ils ont creusé une fosse pour m’ôter la vie » (Psaume 35, 7). Quel malheur ai-je fait, La seule raison que je vois à cela, c’est la haine qu’ils ont pour toi et pour ton Oint. « C’est lui l’héritier ! Allons, tuons-le, et l’héritage sera à nous » (Marc 12, 7). Voilà leur raisonnement insensé. Non, la vraie raison, c’est que toi et moi et notre Esprit commun nous avons voulu en venir là. « Ne fallait-il pas que le Messie connût ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? » (Luc 24, 26). Oui, « le Fils de l’homme devra beaucoup souffrir, être rejeté par les Anciens, les grands prêtres et les scribes, être mis à mort et ressusciter le troisième jour » (Luc 9, 22). Et ressusciter…
Par là-même « j’annoncerai ton nom à mes frères, au milieu de l’assemblée je te louerai : « Vous qui craignez Yahvé, louez-le ! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le ! Révérez-le, vous tous, postérité d’Israël ! Car il n’a pas méprisé ni pris en dégoût l’abjection du malheureux ; il n’a pas caché sa face devant lui ; mais quand il a crié vers lui, il a entendu » (Psaume 22, 23-25). Telle est la réalité. J’ai cru que tu m’avais abandonné. Mais tel n’était pas le cas. Il ne pouvait pas en être ainsi. Voici que tu fais à nouveau sentir ta présence ? Et moi, je m’empresse de proclamer ta miséricorde, d’annoncer à tous les hommes combien tu es proche du malheureux, qu’en dépit des apparences tu ne détournes pas ta face de lui, que tu es toujours rempli de compassion pour celui qui souffre et se retrouve dans la solitude. C’est une solitude apparente, une solitude bien accompagnée, car tu es présent, et tu finis par réchauffer le cœur. Il suffit de faire monter vers toi le cri de notre prière pour que tu fasses disparaître l’angoisse.
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amis de Dieu, Benoît XVI, christianisme, Croix, Jacob, Jésus-Christ, prière, religion, spiritualité
mardi 27 juillet 2010
La prière de Jésus (6)
La prière de Jésus (6)
Tu m’envoies « publier une année de grâce du Seigneur, et un jour de vengeance pour notre Dieu ; consoler tous ceux qui ont pris le deuil » (Isaïe 61, 2). C’est aujourd’hui que cela s’accomplit. La vengeance de ma mort ouvre une année de grâce pour le monde. « Jusques à quand, Maître saint et véridique, attendras-tu pour faire justice et venger notre sang sur les habitants de la terre ? » (Apocalypse 6, 10).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, grâce, Jésus-Christ, justice, prière, prophètes, religion, Salut, souffrance, spiritualité
lundi 26 juillet 2010
La prière de Jésus (5)
La prière de Jésus (5)
Vois à quel état ils m’ont réduit, « car des chiens m’environnent, une troupe de scélérats rôde autour de moi ; ils ont lié mes mains et mes pieds » (Psaume 22, 17). Regarde donc moi si tu peux me voir. (lire la suite) Je sais que tu me vois. Car « tout est nu et sans masque » à tes yeux (Hébreux 4, 13). C’est pour cela que je ne comprends pas que tu n’interviennes pas. « Père, si tu le veux bien, écarte de moi cette coupe ! Cependant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Luc 22, 42). Toi, mon Père, tu sais ce qui convient. « Quant à ce jour-là et à cette heure-là, nul n’en sait rien » hormis toi (Matthieu 24, 36). Je suis entre tes mains « comme l’argile entre les mains du potier » (Jérémie 18, 6).
Cela me fait tout drôle que tu ne t’occupes pas de moi, car tu affirmes : « Mon enfant, tu es constamment avec moi, et tout ce qui es tout ce qui est à moi est à toi » (Luc 15, 31). Mon Cœur a besoin de se sentir aimé. Cet amour ne va pas venir des hommes. En effet, le monde « moi, il m’a en haine, parce que je rends de lui ce témoignage que ses œuvres sont mauvaises » (Jean 7, 7). L’Amour ne peut venir que de toi. Eux ils me maltraitent. Toi, tu me traites avec bonté.
C’est habituel. C’est dans ta nature. Cela ne se remarque pas nécessairement. C’est tout un climat, tout un ensemble d’attentions qui rendent la vie aimable. Mais là, j’ai besoin de sentir tes prévenances paternelles. « Hâte-toi, Yahvé, de me secourir » (Psaume 70, 2).
« Je puis compter tous mes os » (Psaume 22, 18). Je suis devenu squelettique. Ce n’est pas grave en soi. Que m’importe ! Mais mes forces m’abandonnent, je sens la vie me délaisser peu à peu. Ne viendras-tu pas à mon secours ? « Maintenant, mon être est en émoi, et que dire ? Père, préserve-moi de cette heure. Mais c’est pour cela que je suis arrivé à cette heure »… (Jean 12, 27). Je ne sais plus où j’en suis. « Aussi bien le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Marc 10, 45). Oui, c’est bien cela.
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amour, christianisme, Jésus-Christ, prière, religion, spiritualité
dimanche 25 juillet 2010
La prière de Jésus (4)
La prière de Jésus (4)

« Autour de moi sont de nombreux taureaux, les buffles de Basan m’environnent. Ils ouvrent contre moi leur gueule, comme un lion qui déchire et rugit » (Psaume 22, 13-14). Et il y a cette autre bête féroce, celui qui empeste l’atmosphère, qui « rôde comme un lion rugissant » (1 Pierre 5, 8), et qui croit pouvoir faire une bouchée de moi. Je sens son souffle fétide. Ses coups de griffe frôlent mon visage. Il affiche un air triomphant. Que puis-je lui opposer, sinon ma confiance en toi ? Moi, j’ai accepté de m’abaisser, « me faisant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une Croix » (Philippiens 2, 8). La mort sur une Croix… Et voici que « je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os sont disjoints ; mon cœur est comme de la cire, il se fond au milieu de mes entrailles. Ma gorge est devenue sèche comme un tesson d’argile, et ma langue s’attache à mon palais ; tu m’as mené dans la poussière de la mort » (Psaume 22, 15-16).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Croix, Jésus-Christ, prière, religion, spiritualité, Vierge Marie
samedi 24 juillet 2010
La prière de Jésus (3)
La prière de Jésus (3)
Vois-les ! Ils me rejettent tous. Combien y en a-t-il parmi eux que j’ai guéris de leurs infirmités ? Combien qui m’ont suivi avec enthousiasme ? Combien qui m’ont acclamé à tout rompre en s’égosillant à crier « béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! » (Luc 19, 38) ? Je suis nu comme un ver. Il ne me reste plus rien, si ce n’est ce souffle qui me retient encore à ce monde. Ne t’ai-je plus, toi, ô mon Père ? Est-il possible que tu sois sourd à ma prière ? Se peut-il que tu restes insensible aux souffrances que j’endure ? Serait-ce que tu n’agrées pas le Sacrifice que je t’offre ? C’est pourtant pour cela que tu m’as envoyé dans le monde. (lire la suite) « Je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait surabondante » (Jean 10, 10). Et tu sais bien que cela passe par le don de ma Vie. C’est ce dont nous avons convenu. Alors, je ne comprends pas. Pourquoi ce silence de ta part ? « Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils agitent les lèvres, ils branlent la tête : « Il s’en remet à Yahvé : qu’il le sauve, qu’il le délivre, puisqu’il l’aime » ! » (Psaume 22, 8-9). N’est-ce pas logique ? J’en suis réduit là. A les entendre ajouter blasphème sur blasphème, à se moquer de toi.Et cela te laisserait indifférent ? Je ne comprends pas. Bien sûr que je m’en remets à toi. Vers qui d’autre aller ? Que peuvent m’apporter les hommes, si ce n’est déceptions et tribulations ? Mais j’attendais de toi la consolation, et elle n’est pas au rendez-vous ! Un mot, rien qu’un mot. Une parole d’encouragement. Une confirmation comme quoi je fais bien ce qui te plaît (Jean 8, 29). Un signe quelconque. Rien. Je ne vois rien venir. Et ils se moquent de moi parce que je t’aime et qu’il semble que tu ne m’aimes plus. Vas-tu laisser triompher leur impudence ?
« Où est ton Dieu ? » Question lancinante. Elle me brise le Cœur. Où est le jour où, déchirant les nues, tu as déclaré ouvertement : « Tu es mon Fils bien-aimé : tu as toute ma faveur » (Luc 3, 22) ? Où est le jour où tu as déclaré à tes disciples préférés : « Celui-ci est mon Fils : écoutez-le » (Luc 9, 35) ? Qui dont m’écoute maintenant ? Qui donc fait attention à moi, si ce n’est pour me tourner en dérision, non pour me venir en aide ? Je n’entends plus ta voix… Or, « c’est toi qui m’as tiré du sein maternel, qui m’as mis en sûreté sur la poitrine de ma mère. Sur tes genoux j’ai été dès ma naissance ; depuis le sein de ma mère, c’est toi qui es mon Dieu » (Psaume 22, 10-11).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : blasphème, christianisme, Jésus-Christ, prière, religion, Sacrifice du Christ, spiritualité, vie
vendredi 23 juillet 2010
La prière de Jésus (2)
La prière de Jésus (2)

Et lorsque j’ai chassé les vendeurs, les changeurs et les marchands du Temple, c’est parce qu’ils avaient fait de notre maison de prière « une caverne de brigands » (Luc 19, 46). C’est en ce lieu saint que « en toi se sont confiés nos pères ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés » (Psaume 22, 5). Ils s’étaient mis pourtant dans de mauvaises passes à de nombreuses reprises. Il a fallu que tes saints serviteurs bataillent avec toi, argumentent et insistent avec véhémence pour que tu te laisses convaincre de leur pardonner, de les délivrer du mal qui, autrement, se serait abattu sur eux. Et moi, vas-tu me laisser seul, désemparé ? N’y aura-t-il personne pour prendre ma défense ? Hélas ! Nul ne s’intéresse à moi. L’on dirait que tous se sont ligués contre moi. Et comme si cela ne suffisait pas, pour faire bonne mesure, tu te retires, et me laisses seul avec moi-même, avec mon angoisse : « Mon âme est triste à en mourir » (Matthieu 26, 38).
Eux, « ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont pas été déçus » (Psaume 22, 6). Nous avions affirmé et garanti : « Non, aucun de ceux qui espèrent en toi ne sera confondu ; ceux-là seront confondus qui sont infidèles sans cause » (Psaume 25, 3). Tu leur as remis leur dette. Tu as fait table rase du passé. Tu t’es montré un Père pour eux. « Pour moi, je ne suis qu’un ver, et non un homme, l’opprobre des hommes et le rebut du peuple » (Psaume 22, 7). Vois à quelle extrémité je suis réduit. De quoi ai-je l’air, sur cette Croix, entouré de deux brigands ? Ah ! Pilate a eu beau faire clouer un écriteau avec l’inscription « Jésus de Nazareth Roi des Juifs » (Jean 19, 19) et prendre la peine de le faire rédiger « en hébreu, en latin et en grec » (Jean 19, 20), cela ne change rien à ma situation, si ce n’est que les sarcasmes redoublent : « Ils en a sauvés d’autres ; ne peut-il pas se sauver lui-même ? Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la Croix, et nous croirons en lui » (Matthieu 27, 42-43). Ils se rappellent que je suis ton Fils. Et toi, tu sembles l’oublier. Tu ne me réponds pas. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Psaume 22, 2).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Israël, Jésus-Christ, Ponce Pilate, prière, religion, spiritualité, vendeurs du Temple
jeudi 22 juillet 2010
La prière de Jésus (1)
La prière de Jésus (1)

(Psaume 22) pouvait dire Jésus à son Père ? Vois tout ce que j’endure pour toi. N’est-ce pas suffisant, qu’il faille encore que tu y ajoutes le poids de cet abandon que je ressens maintenant ? Non, tu ne me laisses pas seul. Ce n’est pas possible. Nous ne faisons qu’un, toi, Père, en moi, et moi en toi (Jean 17, 21). Et pourtant voici que j’éprouve un délaissement total. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Psaume 22, 2). « Cependant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Luc 22, 42).
Mais pourquoi rester sourd à ma prière ? Ce n’est pas pour moi que je meurs. Quel avantage pourrais-je en escompter ? Cette mort qui s’approche ne me vaut que des opprobres. Que de souffrances, Père ! Si j’avais su tout ce que je devrais souffrir… Ce n’est pas pour moi, mais pour les hommes que je t’offre ma vie, eux qui sont tes enfants. Je la donne en rançon pour la multitude. Tu le sais tout aussi bien que moi. Alors ? Sera-t-il dit que tu ne m’exauces pas ? Que tu n’apprécies pas cette offrande, ma libation versée pour le salut du monde ? Sera-t-il dit que tu refuses de pardonner ? Ce me serait terriblement dur à accepter. Car nous ne sommes pas comme cela, nous trois de la Trinité, ou j’y perds mon latin. Je t’ai supplié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Et tu ne t’empresserais pas à accéder à ma demande ? « Mon Dieu, je crie pendant le jour, et tu ne réponds pas ; la nuit, et tu ne fais pas attention à moi » (Psaume 22, 3).
Et maintenant, en haut de la Croix, d’où je vois toute l’humanité rassemblée, tant d’âmes avides du salut, vais-je devoir les laisser repartir les mains vides ? Qu’en dis-tu, Père ? Tu ne me réponds pas ? Je n’existerais donc plus pour toi ? En quoi t’ai-je contristé ? Nul ne peut me convaincre de péché (Jean 8, 46), tu le sais bien. Tout ce qui est juste à tes yeux, je l’ai fait (Jérémie 34, 15). J’ai observé tes commandements depuis ma jeunesse (Luc 18, 21). « Si j’ai mal parlé, fais la preuve que c’est mal » (Jean 18, 23).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amour, christianisme, Croix, désespoir, dix commandements, justice, prière, religion, Sainte Trinité, Salut, spiritualité
mercredi 21 juillet 2010
Le feu de Dieu (2)
Le feu de Dieu (2)

Chaque jour notre prière nous permet de nous fortifier dans la foi et de nous rapprocher de notre Dieu, afin d’identifier notre volonté à sa Volonté. Nous devons nous éclairer et nous réchauffer au feu qu’il propage sur terre. Nous voulons participer à l’entreprise apostolique, qui est une aventure divine. « Ignem veni mittere in terram, et quid volo nisi ut accendatur ? Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! (Luc 12, 49). Nous nous sommes rapprochés un peu de ce feu de l’amour divin; que son impulsion ébranle nos vies, nous pousse à transmettre le feu divin d’une extrémité à l’autre du monde, pour le répandre chez ceux qui nous entourent : afin qu’eux aussi découvrent la paix du Christ et, avec elle, le bonheur. Un chrétien qui vit uni au Cœur de Jésus, ne peut avoir d’autre but que la paix dans la société, la paix dans l'Église, la paix dans son âme, la paix de Dieu, qui sera consommée lorsque son Règne viendra jusqu’à nous » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n°170). Ce à quoi contribue la très Sainte vierge, Reine du monde, Reine des apôtres, corédemptrice de l’humanité, médiatrice de toutes les grâces, notre Mère si douce et si tendrement aimée.
(fin).
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, feu, foi, ilumière, Judas, religion, saint josemaria, spiritualité, surnaturel, vérité, Vierge Marie, volonté de Dieu
mardi 20 juillet 2010
Le feu de Dieu (1)
Le feu de Dieu (1)

Une chose est de manifester notre disponibilité, notre volonté d’œuvrer dans la vigne du Seigneur, une autre est d’y arriver, de réussir à faire nôtres les sentiments du Christ et de travailler à ce que le message de l’Evangile gagne du terrain. Nous trouvons des obstacles en nous-mêmes. Ce sont les premiers et les plus importants. Car si nous arrivons à supprimer ces obstacles intérieurs, nous nous jouerons facilement des autres. Ils ne nous ralentiront pas. Mais nous saurons passer par-dessus ou les contourner, avec l’aide de la grâce de Dieu. C’est pourquoi nous disons : « Ô Jésus..., fortifie nos âmes ! Aplanis le chemin ! Et surtout, enivre-nous d'Amour : fais ainsi de nous des foyers brûlants, qui enflamment la terre du feu divin que Tu es venu nous apporter » (Ibid., n° 31).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amour, apostolat, christianisme, feu, prière, religion, saint josemaria, sainteté, spiritualité, t
lundi 19 juillet 2010
Arrêts sur christianisme (58)
Arrêts sur christianisme (58)Si l’incarnation, comprise au sens fort, et la doctrine de la Trinité constituent ce qui est tout à fait propre au christianisme, ce qui le distingue des autres religions, nous devons reconnaître que cette « spécificité » fut alors et pour la première fois très fortement établie et placée au cœur même de l’édifice de la foi. Tout le reste découle de là, de façon cohérente, à commencer par la vigoureuse affirmation du titre de Théotokos reconnu à Marie : elle est véritablement Mère de dieu, car la personne née d’elle es tunique et divine.
Telle est la suprême grandeur du christianisme : être religion de la grâce, de la descente de Dieu vers l’homme plutôt que de la montée de l’homme vers Dieu. Dans cette perspective, le Christ apparaît comme le don de Dieu à accueillir avec émerveillement et gratitude, plutôt que comme le modèle à imiter dans la vie. Il est l’Emmanuel : le dieu avec-nous.
R. Cantalamessa, Le Christ de la Transfiguration, Saint-Maurice (Suisse), Editions Saint-Augustin, 2000, p. 98.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, Emmanuel, Incarnation, religion, Sainte Trinité, Theotokos, Vierge Marie
dimanche 18 juillet 2010
Aller à la maison de Dieu (4)
Aller à la maison de Dieu (4)

« A cause de la maison de Yahvé, notre Dieu, je demanderai le bonheur pour toi » (Psaume 122, 9). En raison de l’Eglise, de la sainteté de l’Epouse immaculée du Christ, je demande le bonheur pour tous les hommes, ce bonheur qui ne peut exister qu’à partir de l’union avec Dieu. Seigneur, change notre cœur. Convertis-nous. Car sans toi, hors de toi, nous courons à notre ruine et à l’effondrement. Fais de nous des artisans de paix, de ces gens qui, du coup, sont appelés à plein titre fils de Dieu (Matthieu 5, 9). Tu as indiqué, Seigneur, le lien entre la paix et la filiation divine. Les hommes de Dieu sont des hommes de paix. Voilà qui est dit. Nous apprenons à vivre en bonne entente avec tous, plutôt que de nous quereller avec celui qui nous frappe sur la joue droite (Matthieu 5, 39). La paix est à ce prix. Il faut savoir encaisser des coups avec humilité, ne pas rétorquer en obéissant à la loi du talion. Le Christ a mené la Loi à sa perfection, il l’a sublimée en l’ouvrant au pardon des offenses, sur la patience, sur l’amour de bienveillance pour autrui.
Donne-leur la paix, Seigneur, afin qu’ils puissent aussi être comptés au nombre de tes enfants et éprouver la saine fierté d’être enfants de Dieu ! Nul ne peut ressentir d’aspiration plus noble que celle-là. Enfant de Dieu ! Ce n’est pas rien ! Et si nous en prenons davantage conscience, les conflits, qui ont leur origine dans l’orgueil, disparaissent comme par enchantement. Nous n’en voulons à personne et nous voulons le bien de chaque personne.
(fin)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amour, bonheur, christianisme, filiation divine, loi du talion, orgueil, paix, pardon, patience, religion
samedi 17 juillet 2010
Aller à la maison de Dieu (3)
Aller à la maison de Dieu (3)

(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : baptême, christianisme, conscience, Croix, evangile, filiation divine, foi, grâce, paix, religion
vendredi 16 juillet 2010
Aller à la maison de Dieu (2)
Aller à la maison de Dieu (2)
« Trois fois par an, tout ton peuple masculin paraîtra devant Yahvé, votre Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi (…) ; il ne paraîtra pas devant Dieu les mains vides, mais chacun avec ce qu’il peut donner, selon les bénédictions que Yahvé, ton Dieu, t’aura accordées » (Deutéronome 16, 16-17). « C’est là que montent les tribus, les tribus de Yahvé, selon la loi donnée à Israël, afin de louer le nom de Yahvé » (Psaume 122, 4). Au précepte ancien a succédé le précepte nouveau. Nous montons à la Jérusalem nouvelle qu’est l’église où le Seigneur n’est pas de façon figurative, mais réellement et personnellement présent dans la très Sainte Eucharistie. Nous y venons, non pas trois fois l’an, mais au moins les dimanches et jours de fête de précepte.. (lire la suite) Nous y allons avec empressement, car c’est la rencontre vivifiante avec Dieu, sans laquelle nous ne pourrions pas tenir dans le monde hostile et matérialiste. Les martyrs d’Abitène, plusieurs fois mentionnés par le pape Benoît XVI, disaient à l’autorité qui voulait leur interdire de se réunir le dimanche : Sine dominico non possumus ! Sans nous réunir le jour du Seigneur, nous ne pouvons pas vivre !Construisant le Temple, Salomon « fit le portique du trône, où il rendait la justice, le portique du jugement, et il le fit de cèdre depuis le sol jusqu’au plafond » (1 Rois 7, 7). C’est à Jérusalem, en effet, qu’ont « été établis les sièges pour le jugement, les sièges de la maison de David » (Psaume 122, 5). C’est dans la Jérusalem céleste que les Douze siègent sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël (Luc 22, 30), à l’heure du jugement universel, aux derniers jours de ce monde qui passe (1 Corinthiens 7, 31).
Nous souhaitons la paix pour la nouvelle Jérusalem qu’est l’Eglise catholique, une sainte et apostolique, l’Eglise fondée par Jésus-Christ, contre laquelle « les portes de l’Hadès ne l’emporteront pas » (Matthieu 16, 18). C’est un navire qui ne sombre pas, car le Christ est le pilote qui le dirige à travers les écueils du monde. Les hommes peuvent armer des escadres pour l’attaquer et l’envoyer par le fond, c’est courir à leur propre perte. Tous passent. Tous quittent le monde. Mais l’Eglise demeure, inébranlable ; toujours fidèle à elle-même et au Christ, jusqu’à la fin des temps. Et plus encore, pour l’éternité, car elle se poursuit au ciel, état dans lequel elle se trouve déjà dans ses fils qui ont été sanctifiés. Que les hommes n’apprennent pas les leçons de l’histoire, qu’importe ! Elle leur en administrera de nouvelles. Qui montrent bien que l’Eglise n’est pas une institution humaine, n’est donc pas soumise aux aléas, au cours des événements. Mais qu’elle avance, toujours tendue vers son objectif, non seulement qu’elle avance, mais qu’elle progresse, qu’elle ne cesse de s’étendre au monde entier, jusqu’à ce que le commandement missionnaire soit pleinement accompli : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 28, 19).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : Abitène, bénédiction, Benoît XVI, christianisme, dimanche, eglise catholique, éternité, évangélisation, Jérusalem, jugement dernier, martyr, messe dominicale, paix, religion
jeudi 15 juillet 2010
Aller à la maison de Dieu (1)
Aller à la maison de Dieu (1)
(Psaume 122)
« Voilà que nos pieds s’arrêtent à tes portes, Jérusalem ! » (Psaume 122, 2). Aux portes de cette ville impressionnante, qui est vraiment la demeure de Dieu au milieu de son peuple, le lieu où le Tout-Puissant se manifeste au grand prêtre dans le Saint des saints, le lieu où peuvent se produire les purifications légales, le lieu des sacrifices sacrés et des offrandes saintes. Ah ! vraiment, « j’ai été dans la joie quand on m’a dit : « Allons à la maison de Yahvé » ! » (Psaume 122, 1). Qui ne serait pas profondément ému de pouvoir retrouver son Dieu, d’aller le retrouver chez lui ? Nous aussi, nous ressentons le besoin « d’être chez mon Père » (Luc 2, 49). Et nous, nous revenons devant le tabernacle, nous y revenons pour adorer notre Dieu et pour lui ouvrir notre cœur. Nous avons tant de choses à nous dire, chacun les siennes, qui concernent son existence. Le sujet de ma prière, c’est ma vie. « Jérusalem, tu es bâtie comme une ville où tout se tient ensemble » (Psaume 122, 3). Tout se tient dans notre religion admirable, car les vertus sont unies les unes aux autres, tout est uni par un sens profond de la filiation divine, tout est un car tout procède de Dieu qui est Un par essence, par nature. Si l’on touche à un aspect de notre foi, l’on met le reste en péril. Nous devons préserver coûte que coûte l’unité de foi, de sacrements et de gouvernement. C’est dans le respect de cette intégrité que se trouve notre joie, car alors nous sommes avec le vrai Dieu, non avec la divinité que les hommes se construisent à leur convenance. C’est-à-dire pour pouvoir pécher impunément, du moins c’est ce qu’ils imaginent.
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : action de grâces, adoration, christianisme, Israël, Jérusalem, nfoi, pèlerinages, religion
mercredi 14 juillet 2010
La pseudo-démocratie
La pseudo-démocratie
Tout semble se passer dans le plus ferme respect de la légalité, au moins lorsque les lois qui permettent l'avortement ou l'euthanasie sont votées selon les règles prétendument démocratiques. En réalité, nous ne sommes qu'en face d'une tragique apparence de légalité et l'idéal démocratique, qui n'est tel que s'il reconnaît et protège la dignité de toute personne humaine, est trahi dans ses fondements mêmes : « Comment peut-on parler encore de la dignité de toute personne humaine lorsqu'on se permet de tuer les plus faibles et les plus innocentes? Au nom de quelle justice pratique-t-on la plus injuste des discriminations entre les personnes en déclarant que certaines d'entre elles sont dignes d'être défendues tandis qu'à d'autres est déniée cette dignité? » Quand on constate de telles manières de faire, s'amorcent déjà les processus qui conduisent à la dissolution d'une convivialité humaine authentique et à la désagrégation de la réalité même de l'État.
Revendiquer le droit à l'avortement, à l'infanticide, à l'euthanasie, et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, celui d'un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres. Mais c'est la mort de la vraie liberté: « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du péché » (Jean 8, 34).
Jean-Paul II, encyclique Evangelium vitae, « l’Evangile de la vie », 25 mars 1995, n°20.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : avortement, défense de la vie, démocratie, dignité, égalité, euthanasie, jean paul ii, légalité, liberté, péché, relativisme
mardi 13 juillet 2010
Souffrir et aimer
Souffrir et aimer

Si nous pouvons éviter à l’autre de recevoir des coups, en les détournant sur nous, allons-nous hésiter à le faire ? Si ces coups étaient destinés à notre père ou à notre mère, nous tenterions sans doute l’impossible pour les leur épargner, et serions prêts à consentir tous les sacrifices nécessaires pour leur éviter ce qui nous atteindrait aussi dans notre être. Mais il s’agit de Jésus. Il s’agit de notre Sauveur, qui vient nous racheter de nos péchés. Il s’agit de Celui qui aime les siens jusqu’au bout (Jean 13, 1), prêt à tout endurer. Et nous pouvons, oui il est en notre pouvoir d’alléger le fardeau qui pèse sur ses épaules. « Je comprends que, par Amour, tu désires souffrir avec le Christ : que tu veuilles interposer tes épaules entre lui et les bourreaux qui le fouettent ; que tu offres ta tête, à la place de la sienne, pour recevoir la couronne d'épines ; et tes pieds et tes mains pour les clous... » (Ibid.). Nous substituer à Jésus en quelque sorte. Or, « pour nous c’est justice, car nous recevons ce que nos actes nous ont valu » (Luc 23, 41). Car c’est précisément pour nos péchés que Jésus se trouve malmené méchamment puis cloué sur la Croix. C’était nos péchés qu’il portait. La logique voudrait que le châtiment retombe sur nous puisque nous sommes les coupables, les vrais coupables. « Lui n’a rien fait de répréhensible » (Luc 23, 41). Au contraire, les foules s’extasiaient en reconnaissant qu’il « a tout bienfait » (Marc 7, 37).
Notre courage ne va peut-être pas jusque là. Nous avons sans doute peur de prendre une volée de bois vert, de souffrir dans notre chair. Alors nous pouvons adopter une situation moins exigeante, qui traduit quand même notre amour de Dieu. Je comprends « pour le moins, que tu veuilles accompagner notre Mère Sainte Marie, au Calvaire, et t'accuser toi-même de déicide pour tes péchés.. » (Ibid.).Car jésus est vrai Homme, mais d’abord et avant tout vrai Dieu. Et le châtiment qui le frappe a été décidé par l’ensemble des pécheurs réunis contre lui. Nul, en dehors de Marie, même le très saint Joseph, n’est étranger à la condamnation qui a été prononcée à son encontre. Nous savons, nous reconnaissons que toi seul « a les paroles de la Vie éternelle » (Jean 6, 68). Et pourtant, au final, nous participons avec tous les autres à la Passion du Seigneur… Il nous faut « souffrir et aimer » (Ibid.), mener une vie pénitente, d’expiation, participer à la Passion que nous avons provoquée en souffrant avec notre Seigneur, et prouver ainsi notre amour, tant il est vrai rien n’est plus grand que l’amour.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amour, Calvaire, christianisme, Croix, juifs, péché, religion, saint josemaria, saint Joseph, souffrance, Vierge Marie
lundi 12 juillet 2010
Répondre à la grâce
Répondre à la grâce
Nous percevons bien que la réponse à ces questions doit être positive et qu’il faut pousser plus loin que la simple générosité. Saint Josémaria précise, en effet, que « c’est une affaire d’Amour ! » (Ibid.). Voilà le maître-mot lâché. Nous comprenons bien qu’il n’en est pas d’autre. Il ne peut pas y en avoir de plus excellent, car la charité surclasse tout, est la vertu qui domine toutes les autres et les commande. C’est la vertu spécifique à l’organisme surnaturel, propre au chrétien. C’est d’elle que Paul dit, à propos des vertus théologales, que « la plus grande d’entre elles, c’est la charité » (1 Corinthiens 13, 13).
Or, que commande la charité ? Le Sch’ma Israël le répétait à l’envie, et le Seigneur ne s’est pas privé de le rappeler à plusieurs reprises, le grand commandement de l’amour c’est : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même » (Luc 10, 27). Nous sommes invités à tout mettre dans la balance. Il n’est donc pas seulement question de justice et de générosité, vertus que nous devons vivre aussi sans aucun doute. Mais c’est la charité, l’Amour de Dieu qui doit être le moteur de notre réponse à la grâce et commander l’ensemble de notre comportement. C’est la vertu suprême dans laquelle nous pouvons toujours exceller davantage. La vertu qui nous réserve des surprises sans fin, car elle s’ouvre sur l’immensité de Dieu, l’infini de son propre Amour.
D’ailleurs, vivre par amour, vivre d’amour, est beaucoup plus séduisant et stimulant que de se contenter de la justice, de rendre à chacun strictement ce que nous lui devons - ce qui, de plus, est hors de notre portée envers Dieu – ou même de la générosité, que nous risquons de limiter, de faire rentrer dans un certain cadre restrictif plus ou moins adapté à nos convenances. La générosité doit être dépassée par la magnificence de l’Amour. Nous y gagnons nous-mêmes, parce que l’âme se grandit, s’épanouit, se sanctifie davantage dans cette identification qui s’opère avec notre Dieu qui est Amour (1 Jean 4, 16), comme saint Jean l’a fait remarquer avec une observation très pénétrante.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amour, charité, christianisme, dix commandements, générosité, grâce, Israël, justice, religion, saint josemaria, sainteté, vertus théologales, vie spirituelle
dimanche 11 juillet 2010
Arrêts sur christianisme (57)
Arrêts sur christianisme (57)Le christianisme se présente comme une nouveauté radicale dans les relations de l’humanité avec Dieu. Il présente de Dieu une image nouvelle, plus proche de nous que tout ce qui avait été pensé jusque-là. (…) Désormais toute la vie de l’homme passe donc par la reconnaissance et l’accès à Jésus-Christ. Si l’on se rappelle que « Jésus » signifie « Sauveur », on comprend toutes les implications de cette découverte. Il s’agit bien de faire une humanité nouvelle, différente du « monde » simplement humain dans lequel on vivait jusque-là. Il n’est sans doute pas exagéré d’affirmer que les premières générations chrétiennes ont fait cette expérience de l’originalité radicale du Christ, qui demandait à son tour un choix et un engagement radicaux.
R. Darricau et B. Peyrous, La spiritualité, Paris, 2e éd., 1990, p. 20.
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, guerres de religion, humanité, Jésus-Christ, Sauveur, spiritualité
samedi 10 juillet 2010
Complainte de l’exilé (8)
Complainte de l’exilé (8)

Devant semblable perspective qui, plus qu’une possibilité, une éventualité, est une réalité quotidienne, « pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et gémis-tu en moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu » (Psaume 43, 5). « Quand irai-je contempler la face de mon Dieu ? » (Psaume 42, 3). Je languis après lui comme une biche. « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant » (Psaume 42, 3). Je m’adresse à toi, Dieu de clémence et de miséricorde. Afin que mes vœux ne soient pas vains, que mes demandes ne soient pas vides, suggère-moi les prières que tu te plais à entendre et à exaucer avec empressement. Qu’au jour et à l’heure fixés, je puisse me compter au nombre de ceux qui ont traversé la grande tribulation. Ils ont lavé leurs robes et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. Aussi sont-ils devant le trône de Dieu et Le servent-ils jour et nuit dans son temple » (Apocalypse 7, 14-15). « Et j’entendis une voix qui venait du ciel et disait : « Ecris : Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur ! – Oui, dit l’Esprit, que dès à présent ils se reposent de leurs peines, car leurs œuvres les suivent » (Apocalypse 14, 13).
(fin)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : âme, Chant, christianisme, fidélité, mort, psaumes, religion, Saint-Esprit, Salut, spiritualité
vendredi 9 juillet 2010
Complainte de l’exilé (7)
Complainte de l’exilé (7)

« Car tu es mon Dieu, mon rempart » (Psaume 43, 2). « Le salut des justes vient de Yahvé. Il est leur place forte au temps de la détresse ; Yahvé leur vient en aide et les délivre ; il les délivre des méchants et les sauve, parce qu’ils ont cherché refuge en lui » (Psaume 37, 39-40). Si tu délivres même les méchants, « pourquoi dois-je cheminer tristement sous l’oppression de l’ennemi ? » (Psaume 43, 2). Ils disent, « venez, opprimons le juste », nous verrons bien si Dieu existe, s’il vient le secourir. « Si je me couche dans le shéol, le voilà » (Psaume 139, 8). Parce que tu es le Créateur du ciel et de la terre, et que c’est toi qui conserves le tout dans l’existence. « Je raconterai toutes tes merveilles » (Psaume 9, 2). « Hâte-toi de me secourir, Seigneur, toi qui es mon salut ! » (Psaume 38, 23). « Selon ta bienveillance, souviens-toi de moi » (Psaume 24, 7). « Envoie ta lumière et ta fidélité » (Psaume 43, 3) : ta lumière, c’est-à-dire ton Fils, le Rédempteur de l’homme, « la Lumière vraie, qui éclaire tout homme, venait dans le monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui » (Jean 1, 9-10), mais hélas ! « le monde ne l’a pas reconnu. (…) Mais à ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu : à ceux qui croient en son nom » (Jean 1, 10.12). Ne suis-je pas de ceux-là ? Envoie ta fidélité (Psaume 43, 3), toi qui es le Dieu fidèle par antonomase. Tu tiens « fidèlement toutes tes paroles » (Psaume 145, 13). Que moi-même je sois fidèle à la parole que je t’ai donnée, au contrat que nous avons passé, aux termes duquel je me suis entièrement mis à ton service et toi, en contrepartie, tu te donnes à moi. Que ta lumière et ta fidélité « me guident, qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures » (Psaume 43, 3), qui sont si aimables (Psaume 84, 2).
Le psalmiste s’enquiert : « Qui habitera sous ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? » (Psaume 15, 1). Je réponds sans hésiter : « Moi ! » Et je répète ce que je t’ai déjà dit, en t’ouvrant mon cœur : « Il est une chose que je demande à Yahvé, je la désire ardemment : c’est d’habiter dans la maison de Yahvé, tout le temps de ma vie, pour jouir de la douceur de Yahvé et pour contempler son sanctuaire » (Psaume 27, 4).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : christianisme, fidélité, filiation divine, Jésus-Christ, lumière, psaumes, Rédemption, religion, shéol, spiritualité
jeudi 8 juillet 2010
Complainte de l’exilé (6)
Complainte de l’exilé (6

Mais pourquoi m’inquiéter ? N’as-tu pas vaincu sur la Croix, et à jamais ? Si tu veux réduire tes adversaires, tu le peux. Il suffit d’un mot de ta part. Mais ce mot, je te demande que ce soit : « Je pardonne. » Dis seulement un mot et mon âme sera guérie (cf. Matthieu 8, 8). Dis un seul mot, et ils reviendront à toi. « Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et gémis-tu en moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu ! » (Psaume 442, 12). « Vers toi, j’élève mon âme » (Psaume 25, 1), « que je n’aie pas de confusion ! » (Psaume 25, 2).
« Rends-moi justice, ô Dieu » (Psaume 43, 1). « Je ne puis rien faire de moi-même » (Jean 5, 30). « Rends-moi justice, Yahvé, car j’ai marché dans l’intégrité, et mettant ma confiance en Yahvé, je n’ai pas chancelé (Psaume 26, 1), mais je suis resté ferme dans la foi. Du moins je l’espère. Du moins est-ce ma ferme résolution de marcher dans tes voies, dans la justice et la sainteté (Luc 1, 75), sans chanceler, sans me laisser déstabiliser par les loups qui hurlent autour de moi : « Où est ton Dieu ? » Ils ne te voient pas, ils restent insensibles à ta présence et à ton action parce qu’ils t’ont délibérément extirpé de leur vie et de leur environnement. C’est ce qu’ils appellent d’un euphémisme : la laïcité (une certaine laïcité du moins). Tu n’as pas droit de cité. Ils ont pensé t’avoir tué. Mais tu es « le même hier, aujourd’hui et pour les siècles » (Hébreux 13, 8). Tu es vivant. Tu es ressuscité.
J’ai pris fait et cause pour toi, mon Dieu. Toi, « défends ma cause contre un peuple infidèle ; de l’homme de fraude et d’iniquité délivre-moi ! » (Psaume 43, 1), « délivre-moi de la main du méchant, des griffes de l’homme inique et cruel » (Psaume 71, 4). « Préserve-moi de l’homme violent. (…) Garde-moi des mains du méchant, préserve-moi de l’homme violent, qui méditent de faire trébucher mes pas » (Psaume 140, 2.5). « Que contre moi s’engage le combat, alors même j’aurai confiance » (Psaume 27, 3).
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : âme, bondieuseries, christianisme, Croix, justice, laïcité, psaumes, religion, Salut, satan, spiritualité
mercredi 7 juillet 2010
Complainte de l’exilé (5)
Complainte de l’exilé (5)

Ne tarde pas, car j’ai soif de toi, ô mon Dieu. « Le jour, puisse Yahvé envoyer sa grâce » (Psaume 42, 9), le jour, tant que l’on peut travailler. Car « la nuit va venir : alors personne ne pourra plus travailler » (Jean 9, 4). Et moi, « pendant la nuit, je chanterai un cantique de louange au Dieu de ma vie » (Psaume 42, 9). C’est ce que j’ai de mieux à faire, réciter des communions spirituelles, des oraisons jaculatoires, me préparer à recevoir le Seigneur dans la sainte communion, me centrer sur « le Dieu de ma jeunesse » Psaume 71, 5), qui est le Dieu de ma vie, « ma lumière et mon rocher » (Psaume 27, 1).
« Je dis à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m’oublies-tu ? » (Psaume 42, 10). Mon rocher ! « C’est vers toi, Yahvé, que je crie : mon rocher, ne reste pas sourd à mon égard » (Psaume 28, 1). « Auprès de toi se trouve le pardon » (Psaume 130, 4), le rachat. Vraiment, mon Dieu, « tu es mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un asile, mon bouclier, la corne qui me sauve, ma citadelle ! » (Psaume 18, 3). « Ecoute le cri de ma prière » (Psaume 61, 2), de la supplication que je fais monter vers toi. « Qu’il soit fait bon accueil aux paroles de ma bouche et à la méditation de mon cœur devant toi, Yahvé, mon rocher et mon libérateur » (Psaume 19, 15). « Pourquoi dois-je cheminer tristement, sous l’oppression de l’ennemi ? » (Psaume 42, 10). Impressionnante est la pression de l’adversaire, qui retourne à son profit toutes les inventions de l’homme, que la participation à ton intelligence créatrice leur fait découvrir. Il les dénature, en tire avantage. Et nous sommes comme enserrés dans une presse, éprouvant du mal à continuer de respirer l’air frais de la grâce.
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : avail, christianisme, communion spirituelle, création, méditation, prière, psaumes, religion, spiritualité
mardi 6 juillet 2010
Complainte de l’exilé (4)
Complainte de l’exilé (4)

Comment être triste, alors même que c’est le sacrifice de la Croix qui est rendu présent ? Mais il est victoire sur le monde. Il signifie la défaite cuisante du diable, dont nous subissons les derniers soubresauts, comme l’hydre dont on a coupé la tête continue de se tordre dans des convulsions dérisoires. Ô mon âme, « espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu » (Psaume 42, 6-7). Oh ! vraiment, « Yahvé est ma lumière et mon salut : qui craindrais-je ? Yahvé est le rempart de ma vie : de qui aurais-je peur ? » (Psaume 27, 1). Rien ne peut m’inquiéter. « Même quand je marche dans une vallée pleine d’ombre, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ; ta houlette et ton bâton, c’est mon réconfort » (Psaume 23, 4).
Moi avec toi et toi avec moi. Ma compagnie ne t’effraie pas. Tu sais surmonter la répugnance que j’inspire parce que « tu es mon Berger » (Psaume 23, 1). « Asperge-moi avec l’hysope » (Psaume 51, 9). Mon Dieu, « aie pitié de moi ! Guéris mon âme, car j’ai péché contre toi ! » (Psaume 41, 5). « Agis envers ton serviteur selon ta miséricorde » (Psaume 119, 124). Je ne te demanderai jamais assez d’avoir pitié de moi, de me pardonner mon péché. « C’est contre toi, toi seul, que j’ai péché » (Psaume 51, 6). « En moi mon âme est abattue » (Psaume 42, 7), en considérant cette masse d’iniquité. « En moi mon âme est abattue ; aussi je pense à toi, du pays du Jourdain et de l’Hermon, du Mont Miçar » (Psaume 42, 7), du pays de l’Eucharistie, du Cénacle où nous nous retrouvons et où je viens refaire mes forces. « Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jean 21, 17).
Je ne le prouve peut-être pas beaucoup. Pourtant, tu le sais mieux que moi. Si je t’aime, c’est d’ailleurs parce que tu m’apprends à aimer, et que tu me donnes l’amour avec lequel tu veux que je t’aime ! Autrement, j’en serais bien incapable. Tu sais donc que ce sont des sentiments sincères. Mais que je puisse faire mieux, mille fois mieux, voilà qui est clair ! C’est pourquoi « je pense à toi ».Ta simple évocation réjouit mon cœur, me stimule. Alors ta fréquentation produit de tous autres effets.
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : amour, bon Berger, Cénacle, christianisme, Croix, eucharistie, Jourdain, messe, péché, religion, Sacrifice du Christ, spiritualité
lundi 5 juillet 2010
Complainte de l’exilé (3)
Complainte de l’exilé (3)
« Je me rappelle – et mon cœur fond en moi – quand, m’avançant avec la foule, je les conduisais vers la maison de Dieu » (Psaume 42, 5). Mon cœur fond en moi, car le souvenir de tes bienfaits, l’évocation de ta bienveillance font naître en moi des sentiments de reconnaissance et éveillent ma capacité à aimer. « Goûtez et voyez comme Yahvé est bon ! » (Psaume 34, 9). Oh ! Oui, tu es bon ! Et pourquoi ambitionner autre chose ? Car tu donnes « une bonne mesure, pressée, tassée, débordante » (Luc 6, 38). Et cette mesure, c’est toi, qui dépasse toute espérance, qui transcende toute prévision, toute aspiration. « Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, c’est ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2, 9). « Quand irai-je contempler la face de Dieu ? (…) Je me rappelle – et mon cœur se fond en moi – quand, m’avançant avec la foule, je les conduisais vers la maison de Dieu, aux accents et aux acclamations et des hymnes d’action de grâces, dans un cortège de fête » (Psaume 42, 3.5). Tel devrait être le cas chaque fois que je reviens dans ton temple pour y célébrer, avec l’Eglise tout entière, l’Auguste Sacrifice de notre Rédemption, l’action de grâces par excellence. Venez, crions de joie, car le Seigneur est ressuscité, il est mort et il est ressuscité, car la Vie l’a emporté sur la mort.
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : action de grâces, christianisme, eglise catholique, espérance, mort, paradis, Rédemption, religion, Résurrection, sacrifices, sainteté, vie
dimanche 4 juillet 2010
Complainte de l’exilé (2)
Complainte de l’exilé (2)
« Quand irai-je contempler la face de Dieu ? Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit » (Psaume 42, 3-4). Car les mondains ne cessent de me tourner en dérision. (lire la suite)) Nous sommes la cible de leurs dards acérés, qu’ils décochent continuellement contre toi et les tiens. C’est bien toi qu’ils visent à travers nous. Tu nous l’as fait savoir : « Bienheureux serez-vous quand les hommes vous haïront, quand ils vous banniront, quand ils vous insulteront et proscriront votre nom à cause du Fils de l’homme. En ce jour-là, soyez dans la joie et tressaillez d’allégresse, car votre récompense sera grande dans le ciel » (Luc 6, 22-23). Les gens de notre époque, comme des époques antérieures, ne cessent de se moquer de nous, de se gausser en répétant d’un air narquois : « Où est votre Dieu ? » Vas-tu les laisser rire ainsi de toi ? « Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce que nous ont valu nos actes » (Luc 23, 41), mais toi, Seigneur, « tu n’as rien fait de répréhensible » (Luc 23, 41). Au contraire, tous reconnaissaient : « Il a tout fait à la perfection » (Marc 7, 37). « Pourquoi dirait-on parmi les peuples : « Où est leur Dieu » ? » (Joël 2, 17).
Pourtant ils le disent. Ils hurlent après ceux qui proclament la vérité, « à temps et à contretemps » (2 Timothée 4, 2). Ils injurient ton vicaire et le traînent dans la boue. Ils salissent ces autres christs que sont tes ministres. Tu as pourtant dit : « Ne touchez pas à mes christs » (1 Chroniques 16, 22). Mais eux n’en ont cure. On dirait que jamais le malin n’a été aussi libre d’agir et de répandre son venin, que le mal n’a jamais été aussi étendu, aussi bien accueilli par autant de cœurs pervertis ! Et tu tolères cela !
(à suivre…)
Publié par
Dominique
à
00:00
0
commentaires
Catégories : ciel, joie, mondains, péché, persecution, psaumes, saint-père, sainteté, spiritualité