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dimanche 25 juillet 2010

La prière de Jésus (4)

La prière de Jésus (4)

Dans cette obscurité qui m’entoure de toute part – nous sommes pourtant à la sixième heure, ou je me trompe ! – je peux affirmer que « tu es mon espérance, mon Dieu, l’objet de ma confiance depuis ma jeunesse, ô Yahvé ! Sur toi je me suis appuyé dès ma naissance ; tu étais ma protection dès le sein maternel ; toujours tu as eu ma louange » (Psaume 71, 5-6). Tu ne peux pas le nier. Tu es forcé de le reconnaître. Alors il devrait y avoir un retour. « Moi, je t’ai glorifié sur la terre, en menant à bonne fin l’œuvre que tu m’avais donné à faire » (Jean 17, 4). Elle s’achève maintenant. Elle arrive à son terme. Tu m’as soutenu jusqu’ici. Nous avons toujours œuvré ensemble. Mais maintenant, (lire la suite) je dis moi aussi : « Où est mon Dieu ? » Où est-il passé, que je ne sente pas sa présence ? Que n’ai-je pas fait que j’aurais dû faire ? En quoi t’ai-je déplu ? « Maintenant, ô Père, à toi de me glorifier auprès de toi, en me donnant cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde ne fût (Jean 17, 5). « Ne t’éloigne pas de moi, car l’angoisse me tient ; approche-toi, car personne ne m’aide » (Psaume 22, 12). Ce n’est vraiment pas le moment de m’abandonner, alors que tous les hommes me délaissent, ou presque. Car ma Mère est là, debout. Eux, je n’escomptais pas grand-chose de bon de leur part. Mais toi, mon Dieu, avec qui je ne fais qu’un… Approche-toi de moi ! Reviens, car je suis en plein désarroi. Mon Cœur est baigné de larmes. Cette Croix est trop lourde à porter… Je n’en puis plus. Je suis à bout. « Viens, Seigneur » (Apocalypse 22, 20).
« Autour de moi sont de nombreux taureaux, les buffles de Basan m’environnent. Ils ouvrent contre moi leur gueule, comme un lion qui déchire et rugit » (Psaume 22, 13-14). Et il y a cette autre bête féroce, celui qui empeste l’atmosphère, qui « rôde comme un lion rugissant » (1 Pierre 5, 8), et qui croit pouvoir faire une bouchée de moi. Je sens son souffle fétide. Ses coups de griffe frôlent mon visage. Il affiche un air triomphant. Que puis-je lui opposer, sinon ma confiance en toi ? Moi, j’ai accepté de m’abaisser, « me faisant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une Croix » (Philippiens 2, 8). La mort sur une Croix… Et voici que « je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os sont disjoints ; mon cœur est comme de la cire, il se fond au milieu de mes entrailles. Ma gorge est devenue sèche comme un tesson d’argile, et ma langue s’attache à mon palais ; tu m’as mené dans la poussière de la mort » (Psaume 22, 15-16).

(à suivre…)

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