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dimanche 20 juillet 2008

La sincerite (3)

La sincérité (3)

Reconnaître ses limites, ses faiblesses, les tentations, est salutaire, parce que, en nous connaissant et en nous acceptant tels que nous sommes, nous pouvons, à l'aide des moyens surnaturels, réagir, rectifier et nous replonger intensément dans la tâche qui nous revient, et qui n'est pas seulement, le cas échéant, une nécessité inéluctable, mais avant tout, pour celui qui sait aimer, une occasion sans cesse renouvelée de se sanctifier, de sanctifier les autres et de sanctifier le monde, comme saint Josémaria n'a cessé de l'enseigner.
Le père de famille de la parabole ayant essuyé un refus de la part d'un de ses fils, adresse la même requête à l'autre, qui lui répond : « Je (vais), seigneur, » et il n'alla pas » (Matthieu 21, 29).
Voici quelqu'un qui est tout feu tout flamme, mais velléitaire. Il se peut qu'il manque aussi de sincérité, c'est-à-dire qu'il n'ait pas le courage de dire franchement à son père ce qu'il pense, à savoir qu'il n'a nullement l'intention de se rendre à la vigne parce qu'il a, par exemple, rendez-vous avec des amis. S'il le disait, tout serait clair et la confiance régnerait. Son père l'aurait compris et lui aurait dit de ne pas s'en faire. Face au premier qui refuse et au second qui est pris, il se serait peut-être résigné à aller lui-même travailler à la vigne, ou aurait attendu le lendemain pour reposer sa question.
« Coepit facere et docere », Jésus se mit d'abord à agir et, ensuite, à enseigner. Toi et moi, nous devons rendre ce témoignage de l'exemple, parce que nous ne pouvons mener une double vie : nous ne pouvons pas enseigner ce que nous ne pratiquons pas. En d'autres termes, nous devons enseigner ce que, pour le moins, nous nous efforçons de pratiquer » (saint Josémaria, Forge, n° 694). La cohérence de vie va de pair avec la sincérité. « Lequel des deux a fait la volonté du père ? demande Jésus à son auditoire — « Le dernier », disent-ils » (Matthieu 21, 30). La conclusion est abrupte : « Jésus leur dit : « Je vous le dis en vérité, les publicains et les courtisanes vous devancent dans le royaume de Dieu » (v. 31). Il s'explique : « Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n'avez pas cru en lui ; mais les publicains et les courtisanes ont cru en lui ; et vous, qui avez vu, vous ne vous êtes pas repentis même par la suite pour croire en lui » (v. 32). Les pharisiens disent qu'ils attendent le Messie. Mais quand celui-ce se présente à eux et réalise des prodiges qui accomplissent manifestement les promesses messianiques, ils refusent de croire en lui.

(à suivre...)

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