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jeudi 31 janvier 2008

La joie (2)

La joie (2)

La vraie joie, la joie chrétienne « ne disparaît que devant l’offense à Dieu : car le péché vient de l’égoïsme, et l’égoïsme engendre la tristesse » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 178). Le péché est, en effet, le plus grand obstacle à la joie, car il enlève la paix de l'âme. Et là où la paix fait défaut, la joie ne peut pas régner. Notre joie n'est pas n'importe quelle joie. Ce n'est pas la joie de l'animal bien-portant, de celui qui est repus ou, (lire la suite) dans un autre domaine, qui est satisfait du travail accompli ou de l'objectif atteint. C'est la joie d'un enfant de Dieu. Ce qui fait que, même lorsque cet enfant a offensé son Père, « cette joie demeure enfouie sous les braises de l’âme, car nous savons que Dieu et sa Mère n’oublient jamais les hommes » (saint Josémaria, Ibid.). Car ce n'est pas cela qui nous fait perdre notre condition d'enfant de Dieu : enfant de Dieu nous le sommes et nous le restons.
Nous pouvons être de mauvais enfants, mais, dès que nous avons recours au « saint sacrement de la pénitence, Dieu s’avance à notre rencontre et nous pardonne. Alors, il n’y a plus de tristesse : il est tout à fait juste de se réjouir « puisque ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouve » (Luc 15, 32) » (saint Josémaria, Ibid.), comme le dit le père de la parabole du fils prodigue à son fils aîné qui refusait de participer à la joie des retrouvailles du cadet. « Ces paroles terminent l’admirable épilogue de la parabole du fils prodigue, que nous ne nous lasserons jamais de méditer : « Voici que le Père s’avance à ta rencontre ; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d’amour et de tendresse ; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore une réprimande : il te rend ta dignité ; tu crains un châtiment : il te donne un baiser ; tu as peur d’un mot de reproche : il prépare un festin à ton intention » (saint Ambroise, Expositio Evangelii Secundum Lucam, 7) » (saint Josémaria, Ibid.).
Tel est l'Amour de Dieu le Père envers nous. Telle est la logique paternelle. Telle est la cause de notre joie, à laquelle la très Sainte Vierge n'est pas étrangère, elle que l'Église invoque précisément comme « Cause de notre joie » dans les litanies de Lorette. Nous pouvons nous adresse à Elle en toute confiance : « Cor Mariæ dulcissimum, iter para tutum ; Cœur très doux de Marie, accorde-nous la force et la sécurité tout au long de ce chemin sur la terre: sois, toi-même, notre chemin, car tu connais le sentier et le raccourci infaillible qui mènent, par ton amour, à l’amour de Jésus-Christ » (saint Josémaria, Ibid.).

(fin)

mercredi 30 janvier 2008

La joie (1)

La joie (1)

« Qu'ils soient dans l'allégresse et se réjouissent en toi tous ceux qui te cherchent ! Qu'ils disent sans cesse : « Gloire à Dieu » ceux qui aiment ton salut ! » (Psaume 68, 4).
« La joie est un bien qui appartient au chrétien » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 178). L'Ancien Testament regorge d'invitations à la joie. « Glorifiez-vous dans son saint nom ; que se réjouisse le cœur de ceux qui cherchent Yahvé ! » (1 Ch 16, 10). « Justes, réjouissez-vous en Yahvé et soyez dans l'allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui avez le cœur droit ! » (Psaume 32, 21). (lire la suite) « Que les justes se réjouissent et tressaillent devant Dieu ; qu'ils soient transportés d'allégresse » (Psaume 70, 5). « Justes, réjouissez-vous en Yahvé, et rendez gloire à son saint nom » (Psaume 97, 12).
Le Nouveau Testament n'est pas en reste : « Heureux serez-vous, lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux » (Matthieu 5, 11-12). « Soyez pleins de la joie que donne l'espérance, patients dans l'affliction, assidus à la prière, prêts à subvenir aux nécessités des saints, empressés à donner l'hospitalité » (Romains 13, 12-13). « Mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. (...) Réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps ; je le répète, réjouissez-vous » (Philippiens 3, 1 ; 4, 4). « Dans la mesure où vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lorsque sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi dans la joie et l'allégresse » (1 Pierre 4, 13).

(à suivre...)

mardi 29 janvier 2008

La fidelite (4)

La fidélité (4)

Laisse-moi répéter, car cela me donne plus d'assurance, même si je sais que je peux me confier aveuglément en toi et que tu veux mon bien plus que je peux le vouloir : Seigneur, « incline vers moi ton oreille et secours-moi » (Psaume 71 (70), 2), car je suis comme une brebis lâchée au milieu de loups effrayants (cf. Matthieu 10, 16). Oui, « incline vers moi ton oreille - je me fais insistant -, hâte-toi de me délivrer ! Sois pour moi un rocher inexpugnable, une forteresse pour me sauver. Que jamais je ne sois confondu ! Dans ta justice (lire la suite) sauve-moi ! » (Psaume 30 (29), 3.2).
« Es-tu donc décidé à délaisser tes idoles, à leur tourner le dos résolument, mieux, à les brûler devant tout le peuple (cf. Actes 19, 19), en signe de conversion sincère ? As-tu compris que pour que je te sauve, pour que je te délivre de l'emprise du Mauvais, tu dois être prêt à me suivre là où je te dirai de passer, ce qui implique nécessairement de renoncer à toi-même et de porter ta croix - ma Croix, que je suis le premier à saisir à bras le corps ! - et la porter chaque jour (cf. Luc 9, 23) ? Es-tu disposé à tous les renoncements que cela implique, sachant qu'une fois que tu auras mis l main à la charrue, il ne sera plus question de regarder en arrière (cf. Luc 9, 62), ou alors je ne pourrai rien pour toi ?
Oui, Maître, avec l'aide de ta sainte grâce. Puis-je dire que je suis fait d'une mauvaise pâte ? Non, puisque c'est toi qui m'a créé et as insuflé dans mes narines le souffle de vie (cf. Genèse 2, 7). En toi et par toi j'ai « la vie, le mouvement et l'être » (Actes 17, 28). Et si, comme tant d'autres, devenu adulte, j'ai repoussé brutalement tes offres et tes bras, si j'ai rejeté ta tendresse, je m'en repent bien sincèrement, et je viens vers toi, car, à qui d'autre aller, vers qui me tourner, quand « toi seul a les paroles de vie éternelle » (Jean 6, 68) ?
Il convient donc de renouveler notre volonté de suivre Dieu en tout et pour tout, ne nous décider toujours en sa faveur, quel que soit le prix à payer, car c'est lui qui nous donnera les moyens de l'emporter contre les forces du mal. « Quand on désire sincèrement vivre de foi, d’amour et d’espérance, renouveler ce don n’est pas reprendre quelque chose qui était tombé en désuétude. Quand il y a foi, amour et espérance, se renouveler, c’est se maintenir entre les mains de Dieu, malgré les erreurs personnelles, les chutes et les faiblesses ; c’est confirmer un chemin de fidélité : renouveler le don c’est, je le répète, renouveler la fidélité à ce que le Seigneur nous demande : c’est aimer avec des œuvres » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 43).

(fin)



Rome


J'ai eu la grande grâce de pouvoir passer quelques jours à Rome, à l'occasion du 25e anniversaire de la promulgation du Code de droit canonique latin. J'ai pu ainsi prier pour vous, mes amis internautes, tant à la basilique Saint-Pierre qu'à l'église prélatice de l'Opus Dei.
Il m'a été également donné de saluer le paper Benoît XVI. Voici une photo très sympathique, où on le vit se retourner pour regarder avec étonnement et grande bonté qui l'appelle.

Intentions de priere

Intentions de prière

Que notre fils se confesse et retrouve la foi de sa jeunesse.

Pour mes 4 enfants et 3 petits-enfants, qu'ils restent fidèles au Seigneur ou retrouvent son chemin, pour celui qui s'en est éloigné. Que le Seigneur offre à mes 3 enfants encore célibataires l'occasion de fonder une famille chrétienne comme ils le désirent.

Ma filleule âgée de 16 ans qui s'abandonne dans l'alcoolisme à l'occasion de soirées entre jeunes.

Aidez-moi à retrouver la foi que je possédais à la fin de mon adolescence, il y a 50 années, et que, malgré ma bonne volonté, je n'arrive plus à retrouver. Merci.

lundi 28 janvier 2008

La fidelite (3)

La fidélité (3)

Et tu dis : « Je songeais à répandre sur eux ma fureur, à épuiser sur eux ma colère » (Ézéchiel 20, 8), à en finir avec ce peuple ingrat, indocile, qui ne comprend pas où est son intérêt, quel est son vrai bien. C'est à désespérer. « Mais moi, dit Dieu, je ne peux pas désespérer. Ça m'est interdit par ma nature. Alors, j'ai tenu compte « de mon nom, pour qu'il ne soit pas profané aux yeux des nations » (Ézéchiel 20, 9), et je suis revenu sur mes projets destructeurs. J'aime trop mon peuple, que j'ai depuis toujours entouré de mon attention et gardé comme la prunelle de mes yeux (cf. Deutéronome 32, 10), couvert à l'ombre de mes ailes (lire la suite) (cf. Psaume 17 (16), 8). Pareil à l'aigle qui excite sa couvée et qui volette au-dessus de ses petits, j'ai déployé mes ailes, je l'ai pris, et je l'ai porté sur mes plumes (cf. Deutéronome 32, 11). Il faut voir l'affection débordante que j'y ai mise, en toute gratuité, dans un pur Amour de bienveillance. Mais je ne m'attendais pas à être si mal payé de retour. Et unanimement encore ! Pas un seul qui me soit resté fidèle. Heureusement, j'ai mon Fils, mon Unique. Et je le leur enverrai au Jour que nous avons établi d'un commun accord avec notre Esprit Saint. « J'espère qu'ils auront des égards pour lui » (Luc 20, 13). Nous verrons bien, le moment venu... »
« Allons, dit le Tout-Puissant, je lui parlerai au cœur, et de là je lui donnerai ses vignes », et j'espère qu'il répondra « comme aux jours de sa jeunesse » (Osée 2, 17), quand il n'était pas encore entré dans l'âge bête et qu'il conservait son innocence et sa pureté. Ce peuple, je l'ai porté du bout des bras, je l'ai « mené avec des liens d'amour. J'ai été pour (lui) comme qui soulève un nourrisson entre ses joues, me penchant vers lui pour le faire manger » (Osée 11, 4).
Seigneur, c'est ainsi que je t'aime, quand je te vois penché vers moi, incliné sur moi, prenant soin de moi comme le jardinier s'occupe de ses fleurs une par une avec une patience extrême. « Tend ton oreille et écoute » (2 Rois 19, 16). « Je t'invoque : tu m'exauceras, ô Dieu ! Incline vers moi ton oreille, écoute mes paroles » (Psaume 17 (16), 6), même s'il s'agit si souvent de sons inarticulés, d'expressions à peine audibles, de phrases confuses. Tu sais ce qu'il y a derrière et au fond, ce que je voudrais dire et ne sais pas - ou n'ose - pas formuler franchement.

(à suivre...)

Arrets sur christianisme (14)

Arrêts sur christianisme (14)

Saint Augustin, cette lumière qui nous éclaire encore, c'était, sur sa fin, un petit évêque assiégé par les Barbares, qui voyait crouler le grand empire dont l'histoire semblait se confondre avec celle du monde... - C'est au VIe siècle, « époque de perpétuelle menace et d'affliction », l'Italie étant livrées aux Goths et aux Lombards, que la liturgie romaine, cette merveille, s'est le plus enrichie. - Au milieu du XIIIe siècle, ce grand siècle de la chrétienté, le plus grand, le seul, celui qui éveille tant de nostalgies, celui qui ne reviendra plus, la chrétienté crut son dernier jour arrivé. (lire la suite) Nul cri de détresse universelle n'est peut-être comparable au discours prononcé par le pape Innocent IV, en 1245, à Lyon, dans le réfectoire de Saint-Just : mœurs abominables des prélats et des fidèles, insolence des Sarrasins, schisme des Grecs, sévices des Tartares, persécutions d'un empereur impie... : « Telles sont les cinq plaies dont meurt l'Église ; pour sauver le peu qui peut être sauvé, que tous se mettent à creuser des tranchées, seul recours contre les Tartares... » « Ce siècle est un siècle de fer ! » gémissait Marsile Ficin, au XVe siècle, à Florence ! « N'y a-t-il pas là de quoi nous donner courage ? »

Henri de Lubac, Nouveaux paradoxes, Paris, 1955, p. 79-80, cité dans Pierre Descouvremont, Peut-on croire à la Providence ? préface du cardinal Barbarin, Paris, Éditions de l'Emmanuel, 2007, p. 134-135.

dimanche 27 janvier 2008

La fidelite (2)

La fidélité (2)

On reste confondu d'une telle prodigalité. On imagine le peuple élu, personnifié ici en Jérusalem, reconnaissant et attentif à vivre dans la fidélité à l'alliance qu'il a passée avec Dieu : « C'est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c'est à sa voix que nous voulons obéir » (Josué 24, 24).
Eh bien non ! Dieu décrit l'infidélité de son peuple à travers l'image de la ville sainte qui s'est trop confiée à sa beauté et s'est prostituée (lire la suite) (cf. Ézéchiel 16, 15). Si Dieu annonce un juste châtiment, il ajoute : « Cependant, moi, je me ressouviendrai de mon Alliance, celle que j'ai conclue avec toi au temps de ta jeunesse, et j'établirai pour toi une Alliance éternelle » (Ézéchiel 16, 60). C'est l'annonce de la nouvelle Alliance que Jésus scelle en versant son Sang sur la Croix.
Mais ce que je veux souligner ici, c'est la fidélité de Dieu, jamais démentie, qui est une invitation à être nous-mêmes fidèles aux engagements que nous avons pris lors de notre baptême et que nous avons renouvelés depuis au moins une fois par an. Nous nous souvenons de la célèbre apostrophe du Serviteur de Dieu Jean-Paul II, lors de son premier voyage apostolique dans notre pays : « France, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » (Homélie au Bourget, 1er juin 1980). Cette question, Dieu nous la pose à chacun d'entre nous, maintenant même.
Tu as, mon Dieu, préparé l'entrée de ce pays de rêve, qu'était la Terre promise pour les Hébreux, et qui est le ciel pour nous tous. Tu as pris la précaution de t'assurer que tout était en ordre, puis tu es venu chercher tes enfants pour les y conduire, comme le Bon Pasteur prend la tête du troupeau qu'il conduit au bercail. Tu n'as demandé qu'une chose : qu'ils se détachent des faux dieux pour s'attacher à toi, le seul et l'unique vrai Dieu ; qu'ils brisent les amarres qui les retenaient dans un monde d'illusion. Et là, contre toute attente, ils se révoltèrent contre toi et ne voulurent pas t'écouter. « Aucun ne rejeta les abominations de ses yeux, et ils n'abandonnèrent pas les idoles » (Ez 20, 8). Aucun. Vous avez entendu ? Aucun !
Terrible constat. Déception cuisante. Abraham escomptait bien trouver cinquante, quarante, vingt ou même simplement cinq justes à Sodome. Mais ils ne s'y trouvaient point. Et le feu du ciel s'abattit sur la ville qui fut réduite en cendres et, jusqu'à ce jour, n'a pas ressurgi. Aucun ! Personne !

(à suivre...)

samedi 26 janvier 2008

La fidelite (1)


La fidélité (1)

« Vous avez passé le Jourdain pour attendre Jéricho ; les chefs de Jéricho vous ont fait la guerre, ainsi que de nombreux peuples, mais je les ai livrés entre vos mains. J'ai envoyé devant des frelons, qui ont chassé les deux rois amorites ; ce ne fut ni par ton épée ni par ton arc. Je vous ai donné une terre qui ne vous a coûté aucune peine, des villes dans lesquelles vous êtes installés sans les avoir bâties, des vignes et des oliveraies dont vous profitez aujourd'hui sans les avoir plantées » (Josué 24, 11-13). Ce rappel des bienfaits par Dieu accordés au peuple élu au moment où il est enfin entré dans la Terre promise (lire la suite) n'a pas qu'une application historique. Il nous parle de la gratuité des dons de Dieu, de ce que c'est toujours Dieu qui prend l'initiative de nous venir en aide, de l'existence de la Providence divine : « La création a sa bonté et sa perfection propres, mais elle n’est pas sortie tout achevée des mains du Créateur. Elle est créée dans un état de cheminement (« in statu viæ ») vers une perfection ultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l’a destinée. Nous appelons divine providence les dispositions par lesquelles Dieu conduit sa création vers cette perfection : Dieu garde et gouverne par sa providence tout ce qu’Il a créé, « atteignant avec force d’une extrémité à l’autre et disposant tout avec douceur « (Sagesse 8, 1). Car « toutes choses sont à nu et à découvert devant ses yeux » (Hébreux 4, 13), même celles que l’action libre des créatures produira (concile Vatican I) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 302). Ce rappel est aussi une preuve de la fidélité de Dieu à sa parole : « Je me suis engagé par serment, j'ai fait alliance avec toi, et tu as été avec moi » (Ézéchiel 16, 8).
Dieu est d'une extrême bonté. Non seulement il a eu pitié de son peuple et lui a préparé un pays « ruisselant de lait et de miel » (Exode 20, 6), mais il l'a comblé de toutes sortes de dons : « Je t'ai parée de joyaux ; des bracelets à tes poignets, un collier à ton cou, un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles et sur ta tête un magnifique diadème. Tu étais parée d'or et d'argent, vêtue de lin précieux, de soies et de broderies. (...) Tu devins de plus en plus belle et digne de la royauté. Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à ma splendeur dont je t'avais revêtue » (Ézéchiel 16, 11-13.14).

(à suivre...)

Intentions de priere

Intentions de prière

Je souhaite la conversion de mon mari, baptisé et communiant par ordre des siens. Il est obstiné envers la religion chrétienne. Mais j'ai grande confiance en la prière.

Pour un papa de trois enfants qui a sombré dans l'alcoolisme et n'arrive pas à en sortir.

Pour le baptême un jour d'une arrière-petite-nièce dont le papa est chrétien (français) mais la maman ivoirienne (animiste de tradition). Pour que les femmes gardent foi et courage quand elles restent pilier de leur famille.

Merci Seigneur pour notre Pape Benoît XVI. Aide-le dans la tâche qu'il accomplit sur la terre pour nous conduire au bonheur du Ciel.

vendredi 25 janvier 2008

25 janvier : Conversion de saint Paul

25 janvier : Conversion de saint Paul

L'Église fête aujourd'hui le grand athlète de la foi qu'a été saint Paul, d'abord ardent persécuteur des chrétiens. Sa conversion soudaine et définitive sur le chemin de Damas est surprenante à plus d'un titre. D'abord, bien sûr, par la transformation radicale qui s'opère en Saül, le zélé défenseur du judaïsme. Mais aussi parce que le futur Paul semble dépourvu de qualités indispensables à un prédicateur. C'est ce que le pape Benoît XVI faisait remarquer dans une homélie, au cours de laquelle il a annoncé sa décision que l'Église vive une « année paulinienne », (lire la suite) du 29 juin 2008 au 29 juin 2009, sur laquelle je reviendrai bien évidemment.
Voici ce qu'il disait : « Par ses Lettres, nous savons que Paul fut bien plus qu'un habile orateur ; il partageait même avec Moïse et avec Jérémie le manque de talent oratoire. « C'est un corps chétif et sa parole est nulle » (2 Corinthiens 10, 10), disaient de lui ses adversaires. Les
résultats apostoliques extraordinaires qu'il put obtenir ne sont donc pas à attribuer à une brillante rhétorique ou à des stratégies apologétiques et missionnaires raffinées. Le succès de son apostolat dépend surtout d'une implication personnelle dans l'annonce de l'Évangile avec un dévouement total pour le Christ; un dévouement qui ne craignit pas les risques, les difficultés et les persécutions : « Ni mort ni vie - écrivait-il aux Romains -, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (8, 38-39). Nous pouvons en tirer une leçon plus que jamais importante pour chaque chrétien. L'action de l'Église est crédible et efficace uniquement dans la mesure où ceux qui en font partie sont disposés à payer de leur personne leur fidélité au Christ, dans chaque situation. Là où cette disponibilité fait défaut, manque l'argument décisif de la vérité dont dépend l'Église elle-même » (Benoît XVI, Homélie, 28 juin 2007).

jeudi 24 janvier 2008

La piete (3)

La piété (3)

Je parlais de la « politesse de la piété ». Pourtant, le Seigneur Dieu de l'univers est dans le tabernacle, enfermé par amour. Il y attend que nous prêtions attention à Lui, qui est resté dans le sacrement de l'Eucharistie pour nous, pour chacun de nous. L'indifférence des hommes quand elle existe, comme j'en faisais état la dernière fois, est tragique. Elle explique, en partie du moins, la difficulté que nous éprouvons à voir le bon côté de la vie, et des choses en général, (lire la suite) à ne pas céder au « démon de midi », à éviter la « crise des quarante ans » ou de la ménaupose pour la femme, à affronter la vieillesse et ses limites physiques et intellectuelles en gardant la joie des enfants de Dieu.
Si nous comprenions que Dieu est parmi nous, que nous ne sommes jamais seuls, comme notre vie changerait ! Et non seulement notre vie, mais le monde lui-même. Parce que le chrétien est le ferment du monde. Et un peu de levain fait fermenter toute la masse (cf. 1 Corinthiens 5, 6).
Nous voyons ainsi où la piété nous mène, et comment rien n'est indifférent dans notre vie : de notre sainteté - de notre recherche de la sainteté et donc de notre amour de Dieu - dépendent de grandes choses.
Il vaut la peine, par conséquent, de fournir un effort pour gagner en piété, afin que notre foi rayonne dans le monde et l'illumine, de la Lumière qu'est le Christ (cf. Jean 1, 8).

(fin)

mercredi 23 janvier 2008

La piete (2)


La piété (2)

Je vois un avantage considérable à être pieux, et à réciter mes prières, quelles qu'elles soient, pie, attente ac devote, avec piété, attention et dévotion, comme l'Église le recommande à ses enfants. Cet avantage, le voici : j'accomplis nécessairement mon devoir et ce, comme saint Josémaria, vivant à Rome, l'enseignait aussi, en italien, prima, più, meglio, autrement dit plus tôt, davantage et mieux.
En étant une âme de prière, j'arrive aisément à sanctifier (lire la suite) mon travail et mes activités, et je le fais plus tôt, j'en accomplis davantage et je le réalise mieux, donnant ainsi plus de gloire à Dieu. Que puis-je vouloir d'autre ? La recette est simple, à la portée de tout un chacun. Tâchons d'être pieux envers notre Dieu, et nous verrons avec étonnement à quel point nous accomplissons joyeusement nos devoirs quotidiens, les obligations familiales, professionnelles, sociales et ecclésiales qui sont les nôtres. C'est notre façon à nous, baptisés, de transformer le monde ab intra, de l'intérieur.
Il existe aussi une « politesse de la piété » (saint Josémaria, Chemin, n° 541). Elle se traduit par le fait, peut-être pas de se mettre sur son trente-et-un chaque fois que l'on entre dans une église, mais au moins se tenir compte de la qualité de la personne que nous venons voir, adorer. Il s'agit rien moins que de Dieu. Jadis, alors que l'on ne communiait que rarement, les gens allaient jusqu'à étrenner pour l'occasion un vêtement neuf.
Il est affligeant de voir le comportement des gens dans une église. Passe encore pour certains touristes, totalement étrangers à la culture chrétienne, qui doivent se sentir un peu perdus... Mais comme ils ont le sens du sacré - je pense aux Orientaux, par exemple - ils sont à même de se rendre compte que le lieu qu'ils parcourent est sacré et demande donc que les hommes se découvrent, de ne pas crier ni utiliser de téléphone portable, etc. Mais les baptisés eux-mêmes ne donnent-ils pas parfois le mauvais exemple ? S'il fallait rapporter le nombre de personnes qui font une halte, même brève, devant le Saint-Sacrement à celui des personnes qui sont passées à proximité, nous obtiendrions un chiffre ridiculement faite, tristement misérable...

(à suivre...)

Intentions de priere

Intentions de prière

Pour mon frère qui aida beaucoup son prochain directement et avec persévérance.

Paix en ORIENT !

Pour mes enfants et petits-enfants, qu'ils retrouvent le chemin que nous avons essayé de leur tracer.

Pour mon mari, pour sa conversion, pour sa guérison (d'une tumeur). Que le Seigneur nous accorde une rémission, celle de Dieu. Pour mes frères, neveux, d'une foi tiède, pour que moi-même je sois meilleure plus humble. Merci infiniment.

mardi 22 janvier 2008

La piete (1)


La piété (1)

Que faire de solide, de durable sans piété ? Ce serait agir comme l'homme irresponsable qui construit sa maison sur du sable, sans prévoir de fondations et s'expose à la voir balayée par la première tempête. Celui qui prie, en revanche, bâtit sur le roc (cf. Matthieu 7, 24-29). En effet, saint Paul dit que « la piété est utile à tout » (1 Timothée 4, 8). On ne prie jamais en vain. « À celui qui demande il sera donné » (Matthieu 13, 12).
Que veut dire « être pieux » ? La pietas est (lire la suite) le sentiment du devoir filial. S'il existe une piété envers les parents ou envers la patrie, c'est d'abord et avant tout envers Dieu que nous sommes amenés à vivre cette vertu. Et la vertu, faut-il le rappeler, est une disposition stable et habituelle à faire le bien. La piété nous amène donc à bien nous comporter à l'égard de Dieu qui est, rappelons-le aussi, notre Père, notre Créateur et notre Rédempteur.
La piété se traduit par l'affection portée à Dieu. Non l'attention craintive, du serviteur qui a peur de mal faire ou de déplaire à son maître, mais, tout au contraire, l'attention filiale, de l'enfant qui veut faire plaisir à son Père - « nous faisons ce qui est agréable à ses yeux » (1 Jean 3, 22) - et recueillir aussi de sa bouche des enseignements précieux pour sa vie.
La piété suppose dont une relation à double sens : « Dieu m'écoute et je l'écoute ». Mais je ne reste pas inactif, inerte, à attendre que « cela vienne ». Je manifeste à mon Dieu mes sentiments d'adoration et de gratitude, mon vif regret de tous mes péchés et la ferme résolution de ne plus recommencer avec l'aide de sa sainte grâce. Et puis j'ai tellement de faveurs à lui demander, pour moi et pour les autres ! Des faveurs qui vont concourir à sa gloire, de sorte qu'Il ne peut pas refuser de m'entendre et de m'exaucer.
Ma piété ne s'exprime nulle part mieux que dans l'Eucharistie, où je peux venir retrouver l'objet de mon amour, Dieu, réellement présent, à qui il m'est loisible d'adresser des oraisons jaculatoires, des mots enflammées d'amour brûlant, de ces phrases que les amoureux se répètent et qui semblent banales, éculées même, mais qui sont chargées de sens pour eux, parce qu'échangés entre eux deux. Je peux dire à Jésus, présent dans le tabernacle : « Je t'adore, je t'aime, je crois que tu es ici présent, j'espère en toi ; je sais que tu ne décevras jamais mes attentes... »
« En toi, la vue, le goût, le toucher défaillent » (hymne Adoro te). Nos sens ne nous permettent de voir ni la divinité ni l'humanité du Christ dans l'Eucharistie. Et pourtant, c'est bien toi, Seigneur, que je retrouve chaque fois que je reviens m'agenouiller devant le tabernacle au pied de ce que saint Josémaria qualifiait de « prison d'amour » (Chemin, n° 827).

(à suivre...)

lundi 21 janvier 2008

Le commandement de l'amour (4)


Le commandement de l'amour (4)

« Quelle insistance que celle de l'Apôtre saint Jean quand il prêchait le « mandatum novum » ! — Aimez-vous les uns les autres ! — Je me mettrai à genoux, sans faire de comédie — car c'est mon cœur qui le crie — pour vous demander que, pour l'amour de Dieu, vous vous aimiez, vous vous aidiez, vous vous donniez la main, et vous sachiez vous pardonner. — Repoussez donc l'orgueil, et montrez-vous compréhensifs ; pratiquez la charité ; rendez-vous les uns aux autres le service de la prière et de l'amitié sincère » (saint Josémaria, Forge, n° 454).
Voilà ce que doit être notre vie. À nous de changer, (lire la suite) de nous réformer avec l'aide de la grâce, afin de répandre l'Amour du Christ autour de nous. Un document du saint-siège qualifiait un jour les fidèles de l'Opus Dei de « semeurs de paix et de joie ». On devrait pouvoir en dire autant de tout chrétien. « Cette charité ardente, qui dépassait de loin les plus hauts sommets de la solidarité humaine ou de la douceur de caractère, les premiers chrétiens l’ont bien mise en pratique ! Ils s’aimaient entre eux très fort, tendrement, dans le Cœur du Christ. Un écrivain du deuxième siècle, Tertullien, nous a transmis le commentaire des païens qui, touchés par la conduite des fidèles de l’époque, pleine d’un attrait surnaturel et humain, répétaient : voyez comme ils s’aiment » (Tertullien, Apologeticus 39) » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 225). Demandons à la très Sainte Vierge, Mater pulchrae dilectionis, « Mère du bel Amour » (Ecclésiastique 24, 24), de nous aider à y parvenir.

(fin)

Intentions de priere

Intentions de prière

Je suis croyante, j'ai 4 fils. Mes 4 fils sont en réaction avec l'Église. Un seul se dit croire en Dieu. Chaque jour, la persécution d'être chrétienne vient de mes fils. Priez pour eux, je vous en supplie, afin que Dieu leur donne le Don de la Foi et que Dieu me donne la force d'affronter cette croix.

Pour que justice soit faite en faveur du diacre X dont les 5 enfants sont tourmentés par une mère manipulatrice et destructrice. Merci pour vos prières.

Épanouissement spirituel de notre famille et rétablissement de la santé de notre fille et petite-fille.

Pour un évêque dans un diocèse difficile (sa mission, sa vie de prière, sa santé).

Mon ménage branlant.

dimanche 20 janvier 2008

Le commandement de l'amour (3)

Le commandement de l'amour (3)

L'amour, la charité, est une vertu théologale. Comme telle, nous ne pouvons la développer qu'avec l'aide de Dieu. C'est pourquoi il est vital - dans la perspective de la vie éternelle, qui est la seule qui nous intéresse vraiment - que nous demandions à Dieu d'augmenter en nous la charité, de nous apprendre à aimer les autres « comme » il nous a aimés (en réalité comme il nous aime, puisque Dieu ne vit qu'au présent, dans un présent éternel).
Ne baissons pas facilement les bras face à (lire la suite) une difficulté relationnelle, n'en prenons pas notre parti avec résignation. N'adoptons pas non plus une attitude de replis ou de neutralité. L'amour ne souffre pas d'être vécu par défaut. Il ne peut jamais être excessif. Nous n'aimerons jamais les autres de trop. Il nous faut aimer « comme » le Christ. Ne dramatisons pas les situations conflictuelles, qui existent. Ayons l'humilité de reconnaître nos torts, et faisons notre possible pour nous réconcilier avec autrui : « Si donc tu viens présenter ton offrande à l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis, reviens présenter ton offrande » (Matthieu 5, 23-24). Remarquons bien que le Seigneur ne parle pas ici de griefs que nous pourrions avoir contre quelqu'un, mais de ce qu'un de nos semblables peut avoir contre nous. Il nous invite à faire ce qui est notre pouvoir pour nous réconcilier. Ne pensons pas que les torts sont tous de l'autre côté, ce qui amènerait à attendre que l'autre rectifie et nous demande pardon. Non ! Car en agissant de la sorte, la situation ne se débloquera jamais et risque de s'envenimer, et nous raidirons dans l'orgueil. « Ne dis pas : « C’est mon tempérament…, ce sont des manifestations de mon caractère. » Ce sont des manifestations de ton manque de caractère : sois homme, esto vir » (saint Josémaria, Chemin, n° 4).

(à suivre...)

Arrets sur christianisme (13)


Arrêts sur christianisme (13)

Il y a dans le christianisme des éléments importants qui résistent à la notion de droits de l'homme. En premier lieu, les devoirs envers Dieu et envers son prochain passent avant les droits de l'homme ; et il est difficile de prétendre qu'on a le droit de chercher son bonheur comme on l'entend, surtout si cela nous conduit vers un monde sans Dieu. En second lieu, la foi implique la reconnaissance d'une vérité transcendante (lire la suite) et d'une forme d'autorité, au moins celle de la bible. En troisième lieu, le fait même du péché originel implique de se méfier de l'usage que l'homme fait de sa liberté : la liberté politique est dès lors conditionnelle plus qu'absolue. En quatrième lieu, le christianisme met le Bien commun avant l'intérêt personnel, et il insiste sur la nature sociale de l'homme. En cinquième lieu, la charité chrétienne est un amour sacrificiel : par contraste avec elle la notion de droits apparaît comme assez égoïste. Enfin, la foi chrétienne ne peut pas admettre la notion d'autonomie des droits qui est à la base de la plupart des doctrines correspondantes.
P. Kraynak, Christian Faith and Modern Democracy, résumé par Pierre de Lauzun sous le titre « Foi chrétienne et démocratie moderne », dans Liberté politique, automne 2007, n° 38, p. 150-151.

samedi 19 janvier 2008

Le commandement de l'amour (2)

Le commandement de l'amour (2)

Tâchons de nous rendre compte de ce qui arrive aux autres, afin de les aider si nous le pouvons. Ayons un mot aimable, un sourire pour tous, même pour ceux qui sont importuns ou ont un mauvais caractère ; rendons-leur de petits services gratuits, désintéressés ; mettons-nous à la place des autres pour les comprendre. Faisons-nous tout à tous, comme le conseille l'Apôtre : « Quoique libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous, afin d'en gagner un plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui (lire la suite) sont sous la Loi, comme si j'étais sous la Loi (quoique je ne sois pas assujetti à la Loi), afin de gagner ceux qui sont sous la Loi; avec ceux qui sont sans la Loi, comme si j'étais sans la Loi, (quoique je ne sois pas sans la loi de Dieu, étant sous la loi du Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. Je me suis fait faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous afin de les sauver tous » (1 Corinthiens 9, 19-22). Nous accomplirons ainsi le commandement de l'Amour, prescrit par Jésus (cf. Galates 6, 2).
Il se peut que nous raisonnions ainsi : « Aimer Dieu est facile, mais aimer mon prochain, aimer tous les hommes quelles que soient leur race ou leur religion, la couleur de leur peau ou leur origine sociale, ça c'est difficile, c'est très difficile. Cela je ne peux pas le faire ! » Et nous ajoutons peut-être : « Il n'en est pas question ! »
Eh bien si, justement, c'est bien la question. Il nous serait très utile de relire l'hymne à la charité que saint Paul entonne dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre treizième. De la relire et de la méditer posément, en présence de Dieu, point par point, en rapport avec notre comportement à la maison, sur le lieu de travail, dans la rue et au volant, en regardant les nouvelles à la télévision ou sur l'internet, en nous promenant ou en lisant un livre, en étant chez des amis... Et ce, pour prendre au moins une résolution concrète qui nous permette d'améliorer un peu notre façon d'imiter le Christ dans l'Amour qu'il nous porte sans exclusive ni restriction. Si nous nous efforçons d'aimer Dieu « de tout notre être », l'amour du prochain est une conséquence logique, logique du point de vue surnaturel, et ne sera pas si coûteux que cela. Il coulera même de source et nous ne serons l'ennemi de personne, nous verrons en tout être humain notre semblable, un frère. « Parfois, par leur manière d'agir, certains chrétiens ne donnent pas toute sa valeur au précepte de la charité. Le Christ, entouré par les siens, disait dans cet ultime et merveilleux sermon, en guise de testament : « Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem » — je vous donne un commandement nouveau: aimez-vous les uns les autres. Et il insistait encore davantage : « in hoc cognoscent omnes quia discipuli mei estis » — en cela ils vous reconnaîtront tous comme mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. — Puissions-nous être résolus à vivre selon sa Volonté ! » (saint Josémaria, Forge, n° 889).

(à suivre...)

Intentions de priere

Intentions de prière

Priez pour X, 22 ans, afin que son choix se précise rapidement. Elle est agricultrice et est partagée entre le choix de reprendre la ferme de son père et l'aide au développement dans un pays sous-développé.

Pour X son retour à la pratique de la foi et sa régularisation matrimoniale. Pour Y ses problèmes comme étudiant son choix de vocation.

Pour la paix dans les familles, que leur porte soit toujours ouvertes à leurs enfants.

Pour qu'un de mes petits-enfants consacre sa vie à instruire et diriger les jeunes vers une vie religieuse ou monastique. Depuis plusieurs générations nous avons dans la famille des personnes consacrées prêtres – sœurs.

vendredi 18 janvier 2008

18 janvier : 100e semaine pour l'Unite des chretiens

18 janvier : 100e semaine pour l'Unité des chrétiens

Le 16 janvier 2008 le pape Benoît XVI disait qu'« il est vraiment nécessaire de prier sans cesse pour implorer le Seigneur d'accorder l'unité à ses disciples. Puisse la force intarissable de l'Esprit nous conforter dans notre recherche sincère de l'unité, afin de pouvoir tous ensemble professer que Jésus est le seul Sauveur du monde ! »
Ce sont les anglicans Spencer James et Paul Wattson qui ont pris, en 1908, il y a cent ans cette année, l'initiative d'une semaine de prière pour l'unité de tous les chrétiens, qui commence aujourd'hui, date à laquelle on fêtait alors la chaire de saint Pierre à Rome (fête supprimée par la réforme liturgique de Paul VI) et s'achève le 25 janvier, fête de la conversion de saint Paul.
(lire la suite) Mais c'est à l'abbé Paul Couturier (1881-1953) que l'on doit sa diffusion universelle dans toutes les Églises et confessions chrétiennes.
« Pour le catholique, les termes du dilemme étaient les suivants : ou bien on adoptait une formule de prière conforme à la doctrine catholique de l'Église, en priant pour le retour des frères désunis à celle-ci, ce qui écartait la possibilité pour ceux-ci de se joindre aux catholiques ; ou bien on se joignait à la prière des frères désunis en risquant le reproche de relativisme doctrinal et la condamnation par Rome qu'il pouvait entraîner. »
L'intuition de l'abbé Couturier fut de remonter à la personne de Jésus-Christ et à sa volonté, telle qu'il l'a exprimée dans sa prière au cours du dernier repas pris avec ses apôtres avant de souffrir sa Passion : « Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, afin qu'eux aussi soient en nous, pour que le monde croie ce que c'est toi qui m'as envoyé » (Jean 17, 21).
À l'universalité et au respect de al spécificité de chaque confession chrétienne, l'abbé Couturier ajouta l'humilité et l'esprit de pénitence, qui amène à reconnaître les fautes commises contre l'unité par des membres de son Église ou de sa confession.
C'est au cours de la semaine pour l'Unité que le bienheureux Jean XXIII a annoncé publiquement sa décision de convoquer le deuxième concile œcuménique du Vatican.
(cf. F. Frost, « Œcuménisme », Catholicisme Hier – Aujourd'hui – Demain, vol. IX, col. 1519-1520).

Le commandement de l'amour (1)

Le commandement de l'amour (1)

Notre Dieu Tout-Puissant, qui nous a transmis les commandements par le truchement de Moïse, dit qu'ils se résument en deux grands commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même » (Luc 10, 27). Jésus explicite ce qu'il faut entendre par là : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. - Eh bien moi, je vous le dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux (lire la suite) qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5, 43-45). Jésus précise la mesure de cet amour : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres, et que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Ce 'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jean 13, 34-35). La nuance se trouve dans le « comme je vous ai aimés » : Jésus, « après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout » (Jean 13, 1), c'est-à-dire jusqu'à donner sa vie pour eux. L'amour qui nous est demandé est donc un amour total, désintéressé ou, si l'on préfère, intéressé seulement à rendre gloire à Dieu et intéressé au bien spirituel et matériel du prochain. Or, « comme Dieu nous a aimés le premier (cf. 1 Jean 4, 10), l’amour n’est plus seulement un commandement, mais il est la réponse au don de l'amour par lequel Dieu vient à notre rencontre » (Benoît XVI, encyclique Deus caritas est, n° 1).
Cet amour ne peut donc pas se limiter à ne pas faire à notre prochain ce que nous ne voudrions pas que l'on nous fasse. Ce serait bien peu de chose. Il ne se traduit pas non plus par le principe du « renvoi de l'ascenseur », afin d'être quitte envers l'autre. Non, mille fois non ! « Ne point haïr notre ennemi, ne point rendre le mal pour le mal, renoncer à la vengeance, pardonner sans rancune, était alors considéré — et, ne nous y trompons pas, de nos jours encore — comme une conduite insolite, trop héroïque, hors du commun. La mesquinerie des créatures en arrive à ce point ! Jésus-Christ, qui est venu sauver tous les hommes et qui désire associer les chrétiens à son œuvre rédemptrice, a voulu apprendre à ses disciples, à toi et à moi aussi, une charité grande, sincère, plus noble et de plus haute valeur : nous devons nous aimer les uns les autres, comme le Christ lui-même nous aime chacun de nous. Ce n’est qu’ainsi, en imitant les manières divines avec la maladresse qui nous est propre, que nous réussirons à ouvrir notre cœur à tous les hommes, à aimer d’une façon plus élevée, entièrement nouvelle » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 225).

(à suivre...)

jeudi 17 janvier 2008

Les collaborateurs de saint Paul (3)


Les collaborateurs de saint Paul (3)

Un autre compagnon de Paul fut Silas, forme grecque d'un nom juif (peut-être sheal, « demander, invoquer », qui est la même racine que celle du nom « Saul »), dont existe également la forme latine Silvain. Le nom Silas n'est attesté que dans le Livre des Actes des Apôtres, tandis que le nom Silvain n'apparaît que dans les Épîtres de Paul. Il s'agissait d'un juif de Jérusalem, (lire la suite) l'un des premiers à devenir chrétien, et dans cette Église, il jouissait d'une grande estime (cf. Actes 15, 22), étant considéré comme un prophète (cf. Actes 15, 32). Il fut chargé de rapporter « aux frères d'Antioche, de Syrie et de Cilicie » (Actes 15, 23) les décisions prises au Concile de Jérusalem et de les expliquer. De toute évidence, on le considérait capable d'opérer une sorte de médiation entre Jérusalem et Antioche, entre juifs-chrétiens et chrétiens d'origine païenne, et ainsi, de servir l'unité de l'Église dans la diversité des rites et des origines. Lorsque Paul se sépara de Barnabé, il prit précisément Silas comme compagnon de voyage (cf. Actes 15, 40). Avec Paul, il gagna la Macédoine (en particulier les villes de Philippe, Thessalonique et Berée), où il s'arrêta, tandis que Paul poursuivit vers Athènes, puis Corinthe. Silas le rejoignit à Corinthe, où il contribua à la prédication de l'Évangile ; en effet, dans la seconde Épître adressée par Paul à cette Église, on parle du « Christ Jésus, que nous avons prêché parmi vous, Silvain, Timothée et moi » (2 Corinthiens 1, 19). C'est la raison pour laquelle il apparaît comme le co-expéditeur, avec Paul et Timothée, des deux Lettres aux Thessaloniciens. Cela aussi me semble important. Paul n'agit pas « en solo », en pur individu, mais avec ces collaborateurs dans le « nous » de l'Église. Ce « moi » de Paul n'est pas un « moi » isolé, mais un « moi » dans le « nous » de l'Église, dans le « nous » de la foi apostolique. Et Silvain, à la fin, est mentionné également dans la première épître de Pierre, dans laquelle on lit : « Je vous écris ces quelques mots par Silvain, que je tiens pour un frère fidèle » (5, 12). Ainsi, nous voyons également la communion des Apôtres. Silvain sert à Paul, il sert à Pierre, car l'Église est une et l'annonce missionnaire est unique.

Benoît XVI, Audience générale, 31 janvier 2007.

mercredi 16 janvier 2008

Les collaborateurs de saint Paul (2)

Les collaborateurs de saint Paul (2)

Paul et Barnabé eurent un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Actes 13, 13 ; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas « tombés du ciel ». Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais (lire la suite) s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme « mon collaborateur ». Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Actes 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. (...)
Apollos, bien que s'agissant d'un nom païen, était un fervent juif d'Alexandrie
d'Égypte. Dans le Livre des Actes, Luc le définit comme « un homme éloquent, versé dans les Écritures... dans la ferveur de son âme » (18, 24-25). L'entrée en scène d'Apollos dans la première évangélisation a lieu dans la ville d'Éphèse : c'est là qu'il s'était rendu pour prêcher et c'est là qu'il eut la chance de rencontrer les époux chrétiens Priscille et Aquilas (cf. Actes 18, 26), qui l'introduisirent à une connaissance plus complète de la « Voie de Dieu » (cf. Actes 18, 26). D'Éphèse, il passa par l'Achaïe et arriva dans la ville de Corinthe : là il arriva portant une lettre des chrétiens d'Éphèse, qui recommandaient aux Corinthiens de lui réserver un bon accueil (cf. Actes 18, 27). À Corinthe, comme l'écrit Luc, « il fut, par l'effet de la grâce d'un grand secours aux croyants : car il réfutait vigoureusement les Juifs en public, démontrant par les Écritures que Jésus est le Christ » (Actes 18, 27-28), le Messie. Son succès dans cette ville connut pourtant un tournant problématique, car il y eut certains membres de l'Église, qui en son nom, fascinés par sa façon de parler, s'opposaient aux autres (cf. 1 Corinthiens 1, 12 ; 3, 4-6 ; 4, 6). Paul, dans la Première Épître aux Corinthiens exprime son appréciation pour l'œuvre d'Apollos, mais reproche aux Corinthiens de lacérer le Corps du Christ en se divisant en factions opposées. Il tire une leçon importante de tout l'épisode : Autant moi qu'Apollos - dit-il - ne sommes autre que diakonoi, c'est-à-dire simples ministres, à travers lesquels vous êtes venus à la foi (cf. 1 Corinthiens 3, 5). Chacun a un devoir différent dans le champ du Seigneur : « Moi j'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui donnait la croissance... car nous sommes les coopérateurs de Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu » (1 Corinthiens 3, 6-9). De retour à Éphèse, Apollos résista à l'invitation de Paul de retourner immédiatement à Corinthe, en renvoyant le voyage à une date ultérieure que nous ignorons (cf. 1 Corinthiens 16, 12).

(à suivre...)

Humour


Humour


Le vert est à tribord.

Le rouge est à babord.

Le verre de rouge est à ras-bord.

mardi 15 janvier 2008

Les collaborateurs de saint Paul (1)

Les collaborateurs de saint Paul (1)

Avec Benoît XVI nous poursuivons notre voyage parmi les figures de premier plan des origines chrétiennes, en nous arrêtant à « plusieurs collaborateurs de saint Paul. Nous devons reconnaître que l'Apôtre constitue l'exemple éloquent d'un homme ouvert à la collaboration : il ne veut pas tout faire tout seul dans l'Église, mais il se sert de nombreux collègues différents. Nous ne pouvons pas nous arrêter sur tous ces précieux auxiliaires, car ils sont nombreux. Il suffit de rappeler, entre autres, Épaphras (lire la suite) (cf. Colossiens 1, 7 ; 4, 12 ; Philémon 23), Épaphrodite (cf. Philippiens 2, 25 ; 4, 18) ; Tychique (cf. Actes 20, 4 ; Éphésiens 6, 21 ; Colossiens 4, 7 ; 2 Timothée 4, 12 ; Tite 3, 12), Urbain (cf. Romains 16, 9), Gaïus et Aristarque (cf. Actes 19, 29 ; 20, 4 ; 27, 2 ; Colossiens 4, 10). Et des femmes comme Phébée (cf. Romains 16, 1), Tryphène et Tryphose (cf. Romains 16, 12), Persis, la mère de Rufus - dont saint Paul dit : « Sa mère, qui est aussi la mienne » (cf. Romains 16, 12-13) - sans oublier des époux comme Priscille et Aquilas (cf. Romains 16, 3 ; 1 Corinthiens 16, 19 ; 2 Timothée 4, 19). (...)
Barnabé signifie "homme de l'exhortation" (Actes 4, 36) ou "homme du réconfort"; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux apôtres pour les besoins de l'Église (cf. Actes 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Actes 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Église de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Actes 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Église ; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations. Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Église d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, et LystreDerbé (cf. Actes 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Actes 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'église des païens, une Église sans circoncision : nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.

(à suivre...)

Intentions de priere

Intentions de prière

La conversion de la France : Mes enfants et petits-enfants, dont certains sont
éloignés de Dieu ! Notre bien-aimé pape. Tous nos pasteurs, les religieux et religieuses. Ceux qui nous gouvernent.

Pour que l'âme de mon frère soit sauvée. Pour que Dieu nous aide à nous réconcilier. Merci d'avance.

Pour les vocations. Pour la paix dans le monde. Pour que les richesses de cette terre soient mieux réparties. Pour que le Bon Dieu m'envoie les grâces physiques et morales dont j'ai besoin ainsi qu'à toute ma famille ainsi que les lumières du St-Esprit. Ainsi soit-il.

Pour ma future femme. Ma famille. Mon exploitation agricole et ceux qui y travaillent.

Pour Ph. à l'hôpital vivant ses derniers jours. Pour X. accident d'auto, ne pouvant plus ni matcher ni se servir de ses mains 40 ans mère de 4 enfants.

lundi 14 janvier 2008

La joie de Dieu

La joie de Dieu

« Si un homme a cent brebis et qu'une d'elles vienne à s'égarer, ne laissera-t-il pas sur la montagne les quatre-vingt dix-neuf autres pour partir à la recherche de celle qui s'est égarée ? Et s'il lui arrive de la retrouver, je vous le dis en vérité : il en aura plus de joie que des quatre-vingt dix-neuf autres qui ne se sont pas égarées » (Matthieu 18, 12-13). De temps à autre, nous sommes cette brebis qui s'est éloignée subrepticement du troupeau pour mener « sa vie »...
La joie de retrouver la brebis égarée est plus grande que celle de voir les quatre-vingt dix-neuf autres rester tranquilles, bien fidèles, (lire la suite) dans l'enclos familial. Tout comme le père de la parabole du fils prodigue manifeste lui aussi plus de joie au retour du fils dévergondé et vagabond que pour celui qui a continué de travailler ses terres sans poser de problème (cf. Luc 15, 11-32). C'est que la douleur de la séparation inespérée a été très forte. Le cœur du berger, comme celui du père à plus forte raison, se serre en pensant aux dangers qui guette l'absent, à ce qui peut lui arriver en se demandant si jamais il retrouvera, s'il reverra, l'un sa brebis, l'autre son cadet.
Laissons-nous investir par la grâce. Effectuons un retour sur nous-mêmes. Ayons l'humilité de reconnaître que nous sommes pécheurs et que nous avons offensé Dieu. Et ne privons pas Dieu notre Seigneur de la joie de nous retrouver après tant d'efforts consentis parce qu'il nous aime à la folie. Qu'il puisse dire de nous, parce que nous acceptons son pardon et nous le laissons nous charger sus ses épaules pour nous ramener au bercail : « Si tu savais comme je suis heureux de t'avoir retrouvé. Je veillerai désormais davantage sur toi pour que tu ne t'égares pas de nouveau. Tu peux compter sur moi. Ne parlons pas du passé. Ce qui compte, c'est le présent et l'avenir. Je sais que tu veux être fidèle : ton retour me le prouve. Tu entends persévérer dans mon « petit troupeau » (Luc 12, 32). Restons ensemble, et tu verras comme tout se passe bien. Je suis avec toi, à tes côtés. N'hésite pas à me parler de ce qui te préoccupe, à me dire ce qui ne va pas. Je suis là pour t'aider. Je suis ton Bon Pasteur. Ne l'oublie pas. Ne m'oublie pas. »

Arrets sur christianisme (12)

Arrêts sur christianisme (12)

Esclavage pour esclavage, si, de toute façon, nous devons servir, puisque la condition humaine, que nous l’admettions ou non, consiste en cela, il n’est rien de meilleur que de se savoir esclaves de Dieu par Amour. Car nous perdons alors la condition d’esclaves ; nous devenons des amis, des fils. C’est en cela qu’apparaît la différence : nous faisons face aux honnêtes occupations du monde avec la même passion, le même enthousiasme que les autres, mais avec la paix au fond de l’âme ; avec joie et sérénité, y compris dans les contradictions, car nous ne mettons pas notre confiance dans ce qui passe, mais dans ce qui reste pour toujours. Nous ne sommes pas les enfants d’une servante mais de la femme libre (Galates 4, 31). D’où nous vient cette liberté ? Du Christ notre Seigneur. C’est la liberté par laquelle il nous a rachetés (cf. Galates 4, 31). C’est pourquoi il enseigne que si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres (Jean 8, 36). Nous, les chrétiens, nous n’avons pas à emprunter à qui que ce soit le vrai sens de ce don, car seule la liberté chrétienne sauve l’homme.

Saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 35.