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jeudi 28 février 2019

La communion des saints (1)

La communion des saints (1)

Le prophète Jérémie proclame la « Parole du Seigneur : Maudit soit l’homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. » À l’inverse, il déclare : « Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l’espoir. »
Le psalmiste de surenchérir : « Heureux est l’homme qui n’entre pas dans les vues des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! » Quant aux méchants, « ils sont comme la paille balayée par le vent. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra » (Psaume 1). Disparaît tout comme une route peut parfois disparaître du GPS… !(lire la suite)
Nous appartenons à une humanité pécheresse, mais rachetée par le Seigneur. De par notre origine commune, nommes solidaires de nos frères les hommes, et tous prédestinées par Dieu à le rejoindre au ciel. Comme notre Seigneur, nous nous heurtons à de l’incompréhension, de l’indifférence, voire de la haine pour Dieu, le pape, l’Église. Un refus radical du surnaturel. Une attitude parfois de haine ouvertement déclarée.
L’impression que saint Josémaria a décrite dans Chemin reste d’actualité, et le sera probablement toujours, et en tout temps : « Comme on souffre de voir ces multitudes — du haut, du bas et du milieu — sans idéal ! — Elles donnent l’impression de ne pas savoir qu’elles ont une âme ; elles sont… horde, meute,…, troupeau.
Jésus ! avec l’aide de ton Amour miséricordieux nous changerons la harde en horde, la meute en armée… et du troupeau, nous séparerons, purifiés, ceux qui en ont assez d’être avilis » (Chemin, n° 914).
Nous sommes au contact avec nos semblables dans la vie de tous les jours. Semblables jusqu’à un certain point, parce que beaucoup de ceux que nous croisons sur notre chemin ignorent en fait que le Christ a donné sa vie pour les racheter du péché et ne se conduisent pas en enfants de Dieu, mais plutôt comme une horde, une meute errant de-ci de-là sans objectif clairement arrêté.
Comment considérons-nous ces foules qui n’ont pas de berger pour leur indiquer la vraie voie du bonheur ? Comment réagissons-nous en présence de ces malheureux qui risquent, pour nombre d’entre eux, de prolonger leur existence dans le refus de Dieu ? Quels sentiments nous inspirent-ils ? Nous ne désirons pas leur perte, mais que chaque individu en vienne à la connaissance de la vérité, c’est-à-dire de Jésus-Christ, et se sauvent. Saint Paul affirme clairement que nos prières, nos intercessions et les actions de grâce « pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener une vie dans la tranquillité et le calme [une vie apaisée, dirait-on à Grenoble] en toute piété et dignité », est « bonne et agréable à Dieu notre Sauveur, car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 1-4). Pas uniquement à la connaissance, mais à la « pleine connaissance ». Pouvons-nous rester indifférents à cette souffrance spirituelle, à cette détresse morale ?
Dieu ne nous a pas fait connaître d’autre voie de salut que le baptême, et voilà que plus des trois-quarts de l’humanité présente ne se sont pas purifiés dans les eaux baptismales ! Ne souffrons-nous pas en présence aussi de tant de chrétiens, de tant de catholiques, qui ne se comportent pas en accord avec leur condition d’amis de Dieu, et qui sont parfois cause de scandale ?

(à suivre…)

mardi 26 février 2019

L’amour de l’Église et du pape (5)

L’amour de l’Église et du pape (5)

Au moment de la béatification d’Alvaro del Portillo, l’on a souligné son amour de l’Église dans la continuité de l’enseignement et du comportement de saint Josémaria. Le Bulletin d’Information édité à cette occasion comportait un éditorial soulignant cet aspect de sa vie et de son service, discret mais ô combien efficace, de l’Église. Dans son message pour cette béatification, le pape François écrivait en ce sens, et sa réflexion prend évidemment un poids particulier : « Son amour pour l’Église, épouse du Christ, était remarquable : il l’a servie avec un cœur dépouillé d’intérêts mondains, loin de toute discorde, accueillant envers tous et recherchant toujours ce qu’il y a de positif chez les autres, ce qui unit, ce qui construit. Jamais une plainte ou une critique, pas même dans les moments les plus difficiles, mais au contraire, selon l’exemple de saint Josémaria, il répondait toujours par la prière, le pardon, la compréhension et la charité sincère. »(lire la suite)
La vocation du prophète Isaïe, par laquelle nous avons débuté ces réflexions, nous a conduits à penser au temple où nous sommes appelés à servir Dieu, à l’Église, corps mystique du Christ que nous formons à nous tous.
Nous avons dit que le salut se trouve dans l’Église du Christ. En laquelle nous voyons notre mère, qui pourvoit à nos besoins spirituels, entre autres, grâce à sa fonction magistérielle. Rappelons-nous la finale du livre de l’Apocalypse, qui peut nous plonger dans une certaine perplexité. Je la cite : « Devant tout homme qui écoute les paroles de ce livre de prophétie, je l’atteste : si quelqu’un y fait des surcharges, Dieu le chargera des fléaux qui sont décrits dans ce livre ; et si quelqu’un enlève des paroles à ce livre de prophétie, Dieu lui enlèvera sa part : il n’aura plus accès à l’arbre de vie ni à la Ville sainte, qui sont décrits dans ce livre » (Ap 21, 18-19). Qu’on se le tienne pour dit !
Nous nous sommes enfin tournés vers la figure du pape, la figure « auguste » aurait-on dit à d’autres époques. Nous l’aimons. Nous prions pour lui. Nous avons sans doute remarqué que dans toutes ses interventions, écrites ou orales, le pape François implore des prières. Ne faisons pas la sourde oreille.
La Vierge Marie est Turris civitatis, la Tour de David qui garde la cité. Les puissances de l’enfer ne prévaudront pas contre elle, affirmait le Seigneur à Simon-Pierre au moment où il lui conférait la primauté sur les autres apôtres et le pouvoir de lier et de délier. Les puissances infernales se sont déjà bien souvent cassé les dents au cours de leurs attaques contre l’Église et le pape, des attaques qui ne peuvent qu’échouer. La Turris civitatis veille sans relâche. Elle qui est aussi Mater Ecclesiae. Elle qui est notre Mère, et donc tout spécialement la Mère de celui qui agit sur terre au nom de son Fils, qui gouverne l’Église à sa place, avec son pouvoir.
Ô Marie, renforcez continuellement notre amour de l’Église et du pape. Aidez-nous à le communiquer autour de nous, à avoir la force d’âme nécessaire pour rectifier les erreurs ou les critiques stériles que nous entendons. Faites de nous de bons enfants de l’Église et du Pontife romain, « heureusement régnant », selon la formule consacrée.

(fin)

dimanche 24 février 2019

L’amour de l’Église et du pape (4)

L’amour de l’Église et du pape (4)

L’adhésion au magistère comporte bien sûr l’union au Pontife romain régnant. Celui-ci est porté à la tête de l’Église par le Saint-Esprit. C’est incontestable. L’Esprit Saint se sert d’une médiation humaine : les cardinaux de la Sainte Église réunis en conclave. Mais c’est lui, le Saint-Esprit, qui tire les ficelles et amène électeurs à arrêter leur choix sur celui qu’il veut voir gouverner l’Église. Le simple rappel de cette réalité invite à avoir en retour une grande affection pour le pape, à éprouver beaucoup de respect pour lui, à l’aimer profondément.
Il est de bon ton, semble-t-il, dans certains milieux, de critiquer le pape.(lire la suite)
Pas uniquement le Pontife romain actuel. Il n’échappe pas règle. Mais chaque pape. Les mêmes gens sont toujours prompts à critiquer. Je ne parle pas ici de la mouvance de la fraternité saint Pie V, dans laquelle cela semble congénital, si j’en juge par sa Lettre aux prêtres. Rien de ce que les papes font de nos jours ne trouve grâce à leurs yeux. C’est affligeant. Mais si la critique vient de catholiques romains, elle est plus pénible. Et plus triste encore si elle est le fait d’évêques, qui devraient être plus spécialement unis au pape par la communion hiérarchique consécutive à leur ordination épiscopale.
Il me semble que nous n’aimerons jamais assez le pape et l’Église, le pape père commun de tous les catholiques (l’on pourrait même ajouter de tous les hommes) et l’Église notre mère. Nous entourons le pape actuel de toute notre affection. Non pas parce qu’il s’appelle François. Mais pour la raison théologale qu’il est le vice-Christ sur la terre, qu’il représente le Christ au milieu de nous.
Il est en butte non seulement à la critique, mais à des attaques. Comme ses prédécesseurs. Nous pouvons recourir aux acclamations carolingiennes qui retenti sous les voûtes de la cathédrale Notre-Dame de Paris quand Jean-Paul II y a fait son entrée solennelle en 1980 : Ut inimicos sanctæ Ecclesiæ humiliare digneris, te rogamus audi nos. « Daigne, Seigneur, anéantir les ennemis de ta sainte Église, nous te le demandons, exauce-nous ! »
Cet amour du pape devrait être en quelque sorte viscéral chez un enfant de Dieu. Il faut bien reconnaître que l’union en soi est quand même quelque chose de plus beau que la désunion, de plus apaisant, de rassérénant. Ce devrait être notre penchant naturel.
La critique… Des points critiquables peuvent exister, et existent bien évidemment, chez le pape, chez tout pape, dans son gouvernement ou dans telle décision, telle intervention. Mais ceux qui ont la critique facile, prient-ils pour lui tous les jours ? Nous disposons tous d’un remède à notre portée : celui de la prière, prière accompagnée de petites mortifications pour le saint-père. On voudrait bien voir à sa place ceux qui critiquent le Pontife romain. L’on est curieux de voir ce qu’ils feraient, puisque, apparemment, ils savent, eux, ce qu’il faudrait faire !
N’oublions pas le comportement des fils de Noé quand ils ont découvert leur père ivre et nu : ils l’ont recouvert de leur manteau. Efforçons-nous de recouvrir les défauts d’autrui du manteau de la charité. Voilà qui est constructif.
Le pape est un homme, et, comme tous les hommes il a des défauts. Des défauts plus ou moins visibles comme tout le monde. Qui donc pourrait s’en étonner, à moins d’hypocrisie ? Mais le saint-père dispose, beaucoup plus que n’importe quel autre fidèle, de l’assistance du Saint-Esprit. S’en prendre au pape, c’est un peu s’en prendre au Saint-Esprit lui-même. Certains devraient réfléchir à cela.

(à suivre…)

vendredi 22 février 2019

L’amour de l’Église et du pape (3)

L’amour de l’Église et du pape (3)

Ajoutons que le pouvoir de Dieu n’est pas lié par des dispositions externes, quand bien proviendraient-elles de lui, comme c’est le cas pour la constitution de l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Mais il garde entière sa puissance de salut, par des voies que lui seul décide. Il n’en reste pas moins que Jésus-Christ ne nous a pas fait connaître, officiellement disons, d’autre voie salut que l’Église qu’il a fondée. Et qu’il est donc essentiel de faire aimer l’Église catholique pour conduire le maximum d’âmes sur cette voie de Salut, ouverte par notre Seigneur et inaugurée avec l’envoi du Saint-Esprit.
Ce qui a pour corollaire précisément le devoir d’évangéliser. Il s’agit d’une devoir, tout comme d’un droit, de tout baptisé, et même un devoir fondamental dont nul ne peut se considérer exempté.(lire la suite)
Le concile Vatican II a proclamé l’appel universel à la sainteté et à l’apostolat : il n’existe pas de spécialistes de la sainteté et, à part, des spécialistes de l’apostolat ; mais tous dans l’Église nous sommes à la fois invités à nous sanctifier et à évangéliser autour de nous ou de façon plus large si nous avons accès, par exemple, à des moyens de communication.
Nous sommes dans l’Église et sommes d’Église. Et nous voulons que l’Église se répande de par le monde. Pour cela, une condition première est de conserver la communion avec les autres membres de l’Église, et d’abord avec le saint-père, de suivre les enseignements du magistère, qui guide notre marche vers le ciel, qui nous aide à rester fidèles au Maître. Il importe de nos efforcer toujours et en tout de sentire cum Ecclesia, de sentir avec l’Église du Christ, notre Mère. Ce qui veut dire de suivre comme unique doctrine celle qu’enseigne le magistère du saint-siège. En ce sens, un bon enfant de l’Église accepte tout ce que ce magistère propose, et repousse tout ce qu’il rejette. Il adhère fermement à toutes les doctrines que le magistère énonce comme étant des vérités de foi.
Cela va de soi. Du moins, cela ne devrait pas poser de problème. À moins d’être encore marqué de gallicane. Il faut bien constater que le gallicanisme existe encore de nos jours, qu’il subsiste dans certaines mentalités, et notamment dans des mentalités cléricales. L’adhésion au magistère ne paraît pas toujours évidente pour tous. Et certains se trouvent parfois quelque peu éloignés de la réalité ecclésiale. Il suffit de parler du Catéchisme de l’Église Catholique à nos amis pour constater que bien souvent ils ignorent son existence. Il a beau avoir connu un grand succès de librairie à sa parution, avec plus de 600 000 exemplaires vendus pour sa première édition. C’est déjà loin dans le temps et cela fait malgré tout peu de monde rapport par rapport à l’ensemble des catholiques, pour ne parler que d’eux, qui en sont les premiers destinataires. Les nouvelles générations ne l’ont généralement pas acquis. Et il dort souvent sur une étagère. À nous de l’exhumer, car c’est une mine formidable. Une explication fouillée de tout ce à quoi nous croyons.
C’est vraiment une grâce inouïe d’avoir à notre disposition un magistère dans l’Église. Il est plus qu’une boussole. C’est un guide permanent, qui monte constamment créneau p rappeler grands principes, pour rectifier les erreurs, donner des orientations, aider à vivre la foi dans le contexte du moment, encourager à l’évangélisation, répondre aux défis du monde contemporain, etc. C’est un énorme avantage sur nos frères orthodoxes et plus encore des diverses confessions protestantes, ne parlons pas des sectes protestantes qui continuent proliférer.
Disposer d’un magistère qui, sous l’inspiration du Saint-Esprit, définit les vérités de foi est une grâce inestimable. Disposer d’un magistère qui est le gardien jaloux du dépôt de la foi confié à l’Église nous donne une assurance inébranlable. Que pourrions-nous faire et dire, si le contenu de ce dépôt évoluait en fonction des circonstances historiques ? S’il était condition au consensus d’une majorité fluctuante qui a de toute façon peur de la Croix, et qui n’est pas encline par nature à fournir des efforts.

(à suivre)

mercredi 20 février 2019

L’amour de l’Église et du pape (2)

L’amour de l’Église et du pape (2)

L’Église n’est pas du monde, mais son action s’inscrit dans le monde et se réalise au profit du monde, vise à le sanctifier. Les bras de la Croix divinisent le monde, affirme-t-il ici. Car ils sont une invitation à se sanctifier en travaillant au cœur du monde, des en vaquant aux activités séculières.
« Cette divinisation de l’homme opérée par la médiation de l’Esprit Saint, advient principalement dans la distribution des sacrements, surtout de l’Eucharistie qui est « un sacrement de piété, un signe d’unité, un lien de charité » (st Augustin, In Joann. Ev. Tr. 26, 6, 13 ; PL 35, 16, 3), et, de ce fait, un principe de cohésion et de fraternité véritables, également dans la vie sociale du monde entier pour lequel le Christ s’est donné – pro mundi vita (Jn 6, 51) » (Jean-Paul II, Discours à la Curie romaine, 22 décembre 1981, n° 4).(lire la suite)
Le Pontife romain peut affirmer sans ambages que l’Eucharistie construit l’Église.
De fait, c’est bien l’Église qui nous dispense les sacrements, qui établit les règles de leur juste confection et de leur droite administration, afin que ses fidèles parviennent au salut, ce qui est la loi suprême de toute l’Église : Suprema lex, salus animarum (Code de droit canonique, c. 1752).
Nous ne pouvons pas mieux nous sanctifier que par les sacrements, qui sont les principaux canaux de la grâce, et ont institués par notre Seigneur faire nous parvenir toutes les grâces qui s’écoulent du pressoir mystique, tel que les artistes du Moyen Âge l’ont représenté. Il ne nous est pas possible de nous sanctifier en dehors de l’Église catholique, c’est-à-dire sans lien avec elle, sans lui être uni par le triple lien de la communion de la foi, des sacrements et du gouvernement. Cela est totalement exclu. Parce qu’autrement l’on se trouve apostat, hérétique ou schismatique.
Nous aimons l’Église telle qu’existe à notre époque, telle que nous la voyons, avec son dynamisme évangélisateur qui ne se dément pas. Elle est la même que l’Église en germe au jour Pentecôte, qui naît à Jérusalem avec une portée d’emblée universelle, constitutionnellement universelle, appelée à se répandre de par le monde entierEt elle se répand, Dieu merci, toujours davantage. Les vicissitudes des pays occidentaux ne doivent pas cacher une réalité, qui est celle d’une expansion continuelle, avec la création régulière de nouveaux diocèses en Afrique, en Amérique et en Asie.
Mais elle est tributaire aussi des circonstances historiques. Elle ne se présente pas aux hommes de notre temps comme à l’époque où les schismes tragiques se sont produits, à celle des affrontements du sacerdoce et de l’empire, à l’époque de la Renaissance ou encore après la perte des États pontificaux en 1870. Mais elle reste la même, c’est-à-dire l’Église de Jésus-Christ, détentrice et unique détentrice de tous les moyens de sanctification dont nous avons besoin. Des sacrements et de la Parole de Dieu, qu’elle seule a pouvoir d’interpréter authentiquement.
Extra Ecclesiam nulla salus. « Pas de salut hors de l’Église. » Un grand principe, développé en long et en large pendant des siècles, qui n’est plus invoqué depuis le concile Vatican II pour des raisons œcuméniques. De nos jours, l’on préfère mettre en évidence, à juste titre, que des gens qui pas reçu la grâce du baptême peuvent très bien se sauver et de fait se sauvent, tandis que des baptisés se perdent par infidélité à leur vocation chrétienne.
Car, comme saint Paul VI le notait dans un discours, « la sainteté dans l’Église vue dans la réalité humaine de ses membres n’est pas toujours conforme à la sainteté de l’Église vue dans sa perspective idéale et divine. Même s’ils sont déjà admis dans ce « royaume de Dieu déjà parmi nous » (Lc 17, 21), les membres de l’Église n’en demeurent pas moins des hommes faibles, fragiles et pécheurs. […] Il arrive donc que l’incohérence entre la vocation à la sainteté, propre des chrétiens, et leur déficience morale, provoque le scandale… » (Paul VI, Discours, 21 octobre 1971).
Il n’est pas difficile, hélas, de vérifier de nos jours cette assertion pontificale. Trop d’exemples dévoilés de nos jours, des comportements tragiques et criminels, la corroborent. Mais cela n’enlève rien à la sainteté de l’Église, l’Épouse sans tache ni ride du Christ.

(à suivre...)