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dimanche 31 août 2008

« Je suis venu apporter le feu » (4)

« Je suis venu apporter le feu » (4)

Notre engagement en faveur de la vérité et de la structuration chrétienne de l'homme doit être permanent. Tout dans notre vie, même les choses les plus petites, pourvu qu'elles soient mises au service de Dieu, vécues par amour, sert à accroître l'espace du bien. « Par nos œuvres de service, nous pouvons préparer au Seigneur un triomphe plus grand que celui de son entrée à Jérusalem... Car la scène de Judas ne se reproduira pas, pas plus que celle du Jardin des Oliviers, ni celle de cette nuit obscure... (lire la suite) Nous parviendrons à faire brûler le monde dans les flammes du feu qu'Il est venu apporter sur la terre!... Et la lumière de la Vérité — notre Jésus lui-même — illuminera les intelligences dans un jour sans fin » (saint Josémaria, Forge, n° 947).
« Ignem veni mittere in terram, et quid volo nisi ut accendatur ? Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! Nous nous sommes rapprochés un peu de ce feu de l’amour divin ; que son impulsion ébranle nos vies, nous pousse à transmettre le feu divin d’une extrémité à l’autre du monde, pour le répandre chez ceux qui nous entourent : afin qu’eux aussi découvrent la paix du Christ et, avec elle, le bonheur. Un chrétien qui vit uni au Cœur de Jésus, ne peut avoir d’autre but que la paix dans la société, la paix dans l'Église, la paix dans son âme, la paix de Dieu, qui sera consommée lorsque son Règne viendra jusqu’à nous » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 170).

(fin)

vendredi 29 août 2008

« Je suis venu apporter le feu » (3)

« Je suis venu apporter le feu » (3)

C'est le combat permanent jusqu'à la fin du monde entre le bien et le mal, entre les enfants de Dieu et les enfants du diable. Le dragon satanique veut étendre la « culture de mort », alors que Dieu, qui est la Vie, assure la « culture de la vie ». « Comme dit Jésus, satan est menteur et homicide dès l'origine. Il n'a d'autre projet que de faire mourir l'homme. Et pour cela il dispose de nombreuses armes : les injustices sociales, (lire la suite) qui écrasent l'être humain et le tuent ; la famine, qui ravage une grande partie de l'humanité pendant que l'autre se suicide dans la grande bouffe ; le travail forcé des enfants ; le saccage de notre terre polluée ; le marché colossal de la drogue, de la pornographie, de l'exploitation sexuelle ; la violence aveugle de la guerre et du terrorisme, comme aujourd'hui encore en Irak ; la banalisation de l'avortement, avec ses dizaines de millions de victimes annuelles ; la destruction légale du couple humain et de la famille ; l'euthanasie, qui supprime le malade au lieu de l'accompagner patiemment dans la dignité, et enfin la moquerie et la dérision, qui tuent la foi dans le cœur des enfants et des jeunes » (Monseigneur Léonard, Homélie, 15 août 2007). Mais le dragon du matérialisme n'est pas invincible. « C'est l'amour qui gagne et non l'égoïsme », ajoutait le pape (Benoît XVI, Homélie, 15 août 2007). À chacun de nous de se sentir pleinement engagé et responsable dans ce combat pour la Vérité et la Vie, c'est-à-dire pour que Dieu triomphe dans les cœurs et dans le monde. « Si tu réponds à l'appel que t'a adressé le Seigneur, ta vie — ta pauvre vie! — laissera dans l'histoire de l'humanité un sillon large et profond, lumineux et fécond, un sillon éternel et divin » (saint Josémaria, Forge, n° 52).
Cela demande que nous apprenions à servir Dieu et les autres, à vivre en ne pensant pas à nous mais au bien de nos frères les hommes, à ne pas nous centrer égoïstement sur nous-mêmes, renfermés des heures entières sur des jeux vidéo qui, bien souvent, loin de nous rapprocher de nos semblables, apprennent au contraire des conduites où la violence et le mépris de l'être humain sont monnaie courante. C'est ainsi qu'il est inquiétant de constater que nombre de jeux vidéo fomentent les actions brutales, associant le plaisir à la destruction de l'ennemi de la façon la plus sauvage possible, qui plus est avec des adversaires très réalistes.

(à suivre...)

mercredi 27 août 2008

« Je suis venu apporter le feu » (2)

« Je suis venu apporter le feu » (2)

Le recours à la très Sainte Vierge ne peut manquer. Elle est notre Mère. C'est par elle que nous avons accès à Dieu. Elle a fait à l'humanité le don de son Fils, se détachant de lui alors qu'il offrait sa vie pour nous sur la Croix. C'est auprès d'elle que nous apprenons à être des disciples fidèles de son Fils. Pour cela, nous avons besoin de purifier notre âme du péché et des restes des péchés antérieurs : (lire la suite) « Ma Mère, ma Dame : j'ai embrassé le sol, j'ai fait le signe de croix - après avoir crié notre « serviam ! » - au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et je vous ai adressé la prière « Souvenez-vous... » Je me suis distrait, puis j'ai de nouveau été en prière, et je sais que vous m'avez entendu. Ma douce Mère ! je vous invoque encore, maintenant, en écrivant sur ce papier. Vous savez bien ce dont j'ai besoin. Avant toute chose, de la douleur d'Amour : Avec des larmes ?… Ou sans les larmes ; mais il faut que j'en souffre vraiment, il faut que nous purifiions bien l'âme de l'âne de Jésus. Ut iumentum !… » (saint Josémaria, Cahiers intimes, n° 1741, du 16 juillet 1934, cité dans A. Vazquez de Prada, Le Fondateur de l'Opus Dei. Vie de Josémaria Escriva, vol. II, Paris, 2003, p. 730-731, où il est précisé en note que, depuis 1930, le fondateur se qualifiait, dans sa conversation avec Dieu, de petit âne qui veut être docile à son maître).
« Creuse chaque jour davantage la profondeur apostolique de ta vocation chrétienne. Pour que toi et moi nous proclamions ceci à l’oreille des hommes : voici vingt siècles qu’iI a institué un bureau de recrutement, ouvert à tous ceux qui ont un cœur sincère et la capacité d’aimer… Voudrais-tu des appels plus clairs que le « ignem veni mittere in terram » (je suis venu apporter le feu sur la terre), et la considération de ces deux milliards cinq cents millions d’âmes qui ne connaissent pas encore le Christ ? » (saint Josémaria, Sillon, n° 211). Ce nombre n'a cessé d'augmenter depuis lors, même si celui des catholiques est également en augmentation constante. Mais face à ce monde qui vit souvent sans Dieu ou en marge de Dieu, nous devons réagir. Après le nazisme et le communisme, nous sommes confrontés à un nouveau dragon rouge, disait Benoît XVI, faisant référence au « dragon couleur de feu » dont il est question dans l'Apocalyse (12, 3), où il s'oppose à la Femme vêtue du soleil, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête », en qui l'Église a vu la Vierge Marie. « L'idéologie du matéralisme est le nouveau dragon rouge qui nous dit qu'il est absurde de penser à Dieu et d'observer ses commandements, décrits comme passés » (Homélie, 15 août 2007).

(à suivre...)

lundi 25 août 2008

« Je suis venu apporter le feu » (1)

« Je suis venu apporter le feu » (1)

Jésus ouvre un jour son cœur à son auditoire. Il lui dit : « C'est le feu que je suis venu mettre sur la terre, ignem veni mittere in terram... » (Luc 12, 49), le feu de l'Amour de Dieu. Le feu de l'Amour dont Dieu nous aime, et qui est l'Esprit Saint. Le feu de l'amour que Dieu met dans notre âme et dont il attend - il est en droit d'attendre - que nous l'aimions, et qui n'est autre aussi que le Saint-Esprit. (lire la suite) Ce Saint-Esprit qui a fait irruption dans le monde au jour de la Pentecôte. Jésus ajoute : « Et combien je désire qu'il soit déjà allumé » (Ibid.). Ce qui peut nous surprendre, voire nous déconcerter, c'est le temps qu'il va falloir pour que se réalise ce désir ardent du Seigneur - qui est le Fils de Dieu, donc Tout-Puissant et infiniment Sage. Entre cette confidence et la venue du Saint-Esprit, il s'écoule, en effet, plusieurs mois, peut-être même plus d'un an. C'est surprenant.
Mais le fait de nous en rendre compte nous aide à gagner en patience. Les plans de Dieu se réalisent toujours, mais dans le temps, et en fonction de la réponse des hommes. Nous sommes invités à aider les hommes à répondre aux desseins amoureux de Dieu en évangélisant le monde qui nous entoure, en vibrant comme le Seigneur : « Avec le merveilleux naturel de ce qui vient de Dieu, l’âme contemplative déborde du désir de faire de l’apostolat : Mon cœur brûlait en moi, à force d’y songer le feu flamba (Psaume 38, 4). De quel feu s’agit-il, si ce n’est de celui dont parle le Christ : Je suis venu apporter le feu sur la terre et comme je voudrais qu’il brûle ! (Luc 12, 49). Feu d’apostolat qui se fortifie dans la prière : il n’y a pas de meilleur moyen pour développer, d’un bout à l’autre du monde, cette bataille de paix à laquelle chaque chrétien est appelé à participer: compléter ce qui manque aux souffrances du Christ (cf. Colossiens 1, 24) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 120). D'où notre prière : « Ô, Jésus..., fortifie nos âmes ! Aplanis le chemin ! Et surtout, enivre-nous d'Amour : fais ainsi de nous des foyers brûlants, qui enflamment la terre du feu divin que tu es venu nous apporter » (saint Josémaria, Forge, n° 31). « Le monde résonne encore de ce cri divin : « Je suis venu apporter le feu sur la terre, et que puis-je vouloir si ce n’est qu’il s’enflamme ? » — Or, tu vois : presque tout est éteint… N’as-tu pas le désir de propager l’incendie ? » (saint Josémaria, Chemin, n° 801).

(à suivre...)

samedi 23 août 2008

Arret sur christianisme (30)

Arrêts sur christianisme (30)


Dans son Apologie (15-17), saint Justin témoigne très tôt des nombreuses preuves des transformations morales apportées par le christianisme depuis son apparition. La liste des vertus chrétiennes y est bien mise en évidence. Les chrétiens apparaissent comme des modèles de la vie publique. Ils pratiquent les vertus les plus utiles à la Cité : l'hospitalité, le désintéressement, l'amour de la paix et de la concorde. Ils cultivent l'idéal de la maîtrise de soi. Ils respectent le devoir de fidélité des époux, les lois de la procréation.

Gérard Guyon, Le choix du royaume, préface de Mgr Roland Minnerath, Genève, Ad Solem Histoire, 2008, p. 42-43.

vendredi 22 août 2008

22 août : Marie Reine

22 août : Marie Reine

L'imitation est en effet l'hommage le plus délicat qu'on puisse lui rendre ; c'est proclamer, non seulement en paroles mais en actes, qu'elle est un modèle parfait que nous sommes trop heureux d'imiter. Nous avons déjà dit (n°159) comment Marie, étant une copie vivante de son Fils, nous donne l'exemple de toutes les vertus. (lire la suite) Nous rapprocher d'elle, c'est nous rapprocher de Jésus ; aussi nous ne pouvons mieux faire que d'étudier ses vertus, de les méditer souvent, de nous efforcer de les reproduire.
Pour y mieux réussir, nous ne pouvons mieux faire que d'accomplir toutes et chacune de nos actions par Marie, avec Marie et en Marie. Par Marie, c'est-à-dire en demandant par elle les grâces dont nous avons besoin pour l'imiter, en passant par elle pour aller à Jésus, ad Jesum per Mariam.
Avec Marie, c'est-à-dire en la considérant comme modèle et collaboratrice, nous demandant souvent : Que ferait Marie si elle était à ma place, et en la priant humblement de nous aider à conformer nos actions à ses désirs.
En Marie, en dépendance de cette bonne Mère, entrant dans ses vues, dans ses intentions, et faisant nos actions, comme elle, pour glorifier Dieu : Magnificat anima mea Dominum.

Ad. Tanquerey
Précis de Théologie Ascétique et Mystique, n° 168 (Dévotion à la Sainte Vierge : l'imitation), repris de citations de spiritualité, n° 474.

jeudi 21 août 2008

Ange (2) (poeme)

Ange (2) (poème)

Ange, ou Angel, quel prénom musical,
Devenu mélopée à la guitare,
Meublant la passion chirurgicale,
Ne plus se trouver dans le coaltar.

Ange, ou Angel, quel prénom si charmant.
Il a même su séduire La Poste.
Miracle : elle n’a rien vu d’alarmant
Chez un tel homme à l'air de conirostre.

Ange, ou Angel, quel prénom de luciole,
Prédestiné pour l’ami de la terre,
De ses insectes, fleurs et gratioles,
Ses serpentaires et autres locataires.

Ange, ou Angel, quel prénom donnant chaud.
Prénom qui de lui-même chante et danse
Malgré les airs faussement anarcho,
Revendication d’indépendance.

Ange, ou Angel, un prénom que l’on mange
Plus qu’on ne le lance à la cantonade.
Il sent vendange, mésange et louanges,
Protection contre la tamponnade.

mardi 19 août 2008

Ange (1) (poeme)

Ange (1) (poème)

Ange, ou Angel, quel prénom féerique.
Déjà il nous arrache aux contingences,
Nous projette dans un monde onirique,
Nous mets à l’abri de la décadence.

Ange, ou Angel, quel prénom aérien,
Fort d'une réminiscence céleste,
Sans compter un ascendant ibérien.
Tu aimerais contempler un dermeste.

Ange, ou Angel, quel prénom bucolique.
Enfant, Nature l’a pris dans ses rets.
Elle a séduit l’aspect métabolique
De ta personne, exposée à l’adret.

Ange, ou Angel, quel prénom délicat.
Il se prête à d’éclatantes sentences
Proférées par moments à grand fracas,
Et dont il faudra faire repentance.

Ange, ou Angel, quel prénom dynamique.
Comment faire sans l'habituel en-cas,
Grâce pour ne pas rester anémique,
Être heureux, devenir karatéka ?

(à suivre...)

lundi 18 août 2008

Annoncer la Verite


Annoncer la Vérité

Dans les environs d'une mosquée les fidèles savaient que vivait un mystique, un saint mystique. Ils désiraient que cet homme, qui avait une réputation de sainteté, vienne pour le sermon du vendredi. Ils l'ont donc prié de venir et le mystique sur leur demande s'avança au moment prévu pour la prédication et, après les formules d'usage, il ne posa qu'une question aux fidèles qui étaient réunis ce jour-là. Il leut demanda : « Savez-vous de quoi je vais vous parler ? » (lire la suite)
Tout le monde répond : « Non. » Alors le mystique leur dit : « Puisque vous êtes si ignorants, ce n'est pas la peine que je reste. » Et il quitte la mosquée.
Les fidèles insistent pour qu'il revienne le vendredi suivant. Le mystique, bienveillant, se dit qu'il n'y a pas de raison de refuser. Il revient le vendreedi suivant. De nouveau au début du sermon, il demande : « Savez-vous de quoi je vais vous parler ? » Les fidèles unanimes répondent : « Oui. » Puisqu'ils avaient répondu non et que cela n'avait pas marché. Et le mystique répond : « Puisque vous le savez, ce n'est pas la peine que je reste. » Et il s'en va.
Une troisième fois, les fidèles le supplient de revenir, et il revient. Il leur repose la même question : « Savez-vous de quoi je vais vous parler ? » Les uns répondent oui et les autres non. Alors le mystique conclut seulement : « Que ceux qui savent expliquent à ceux qui ne savent pas. » Et le mystique se retira.

Bernard Bro, Les Paraboles. tome I. La Tour Eiffel et le Bottin, Paris, Cerf-Edifa-Mame-2007, p. 214.

dimanche 17 août 2008

Arret sur christianisme (29)

Arrêts sur christianisme (29)

Leur conception de la vie publique conduit les chrétiens à nier, puis à vouloir changer la hiérarchie des valeurs du monde romain. Elle les amène à penser autrement la culture, son contenu, son utilité humaine et sociale. Elle fait d'eux des citoyens d'un autre type, parce qu'ils ont d'autres besoins, de nature essentiellement spirituelle.

Gérard Guyon, Le choix du royaume, préface de Mgr Roland Minnerath, Genève, Ad Solem Histoire, 2008, p. 21.

samedi 16 août 2008

Le procès de béatification d'Alvaro del Portillo


Une phase du procès de béatification du premier successeur de saint Josémaria, fondateur de l'Opus Dei, vient de se terminer tant devant le tribunal du diocèse de Rome que devant le tribunal de la prélature de l'Opus Dei.

Voici les informations fournies par le site de la prélature en France.

vendredi 15 août 2008

La vie chretienne (2)

La vie chrétienne (2)

Ce petit âne rue parfois dans les brancards, refuse d'avancer, se roule par terre, faits des caprices. Notre âme a besoin d'être purifiée. Non seulement que Dieu nous pardonne nos péchés dans le sacrement de la réconciliation, mais aussi qu'une vie pénitente et austère, mais joyeuse, car vécue avec Dieu, astique, frictionne, balaye à fond notre âme, pour qu'il ne s'y trouve plus l'ombre d'une impureté, (lire la suite) d'une saleté, mais qu'elle resplendisse de l'éclat de Dieu, de ce Dieu dont elle est l'image et la ressemblance en nous (cf. Genèse 1, 26).
Nettoyer une plaie fait mal. Plus la plaie est importante et profonde, plus la douleur est aiguë. Mais elle est nécessaire pour guérir. C'est, sans jeu de mot, un « moindre mal ». Et que de plaies dans notre âme... Que de fautes, par pensée, en paroles, par action et par omission ! Que d'offenses à Dieu nous ne nous sommes même pas rendus compte, tellement nous sommes parfois indifférents à son Amour et à sa Croix ! De tout cela, il faut la purifier.
« Ut iumentum !… Oh ! Je veux lui servir de trône pour un triomphe plus grand que celui de Jérusalem…, car il n'aura pas de Judas, ni de jardin des Oliviers, ni de nuit obscure… » (saint Josémaria, Cahiers intimes, n° 1741, cité dans A. Vazquez de Prada, Le Fondateur de l'Opus Dei, Paris-Montréal, vol. I). Servir de trône à Jésus, quelle belle ambition ! Nul ne prête attention à la monture. Mais tous ceux qui sont massés de part et d'autre du chemin n'ont d'yeux que pour Jésus. Il a voulu se servir d'un âne, qui n'avait rien d'une monture exceptionnelle. Il veut se servir de chacun de nous pour faire son entrée dans la vie de nos proches et de nos amis, dans notre famille, notre milieu professionnel, nos lieux de loisir. Ce n'est pas nous qui comptons, mais bien lui.
Et nous voulons rester fidèles au Seigneur, fidèles à notre vocation. À chacun de nous s'adresse la célèbre apostrophe du Serviteur de Dieu Jean-Paul II : « France, qu'as-tu fait des promesses de ton baptême ? » (Discours à Saint-Denis, 30 mai 1980). Nous nous engageons à ne pas trahir le Seigneur, avec l'aide de sa sainte grâce, qui nous est toujours absolument nécessaire.
« Nous ferons en sorte que le monde s'embrase dans les flammes du feu que tu es venu apporter sur la terre !… Et la lumière de ta vérité, notre Jésus, illuminera les intelligences, dans un jour sans fin » (saint Josémaria, Cahiers intimes, n° 1741, cité dans A. Vazquez de Prada, Ibid.).

(fin)

jeudi 14 août 2008

La sexualite, un divertissement ?

La sexualité, un divertissement ?

Dans nos vies personnelles et dans nos communautés, nous pouvons rencontrer des hostilités, parfois même dangereuses ; comme un poison qui menace de corroder ce qui est bon, de remanier ce que nous sommes et de nous détourner du but pour lequel nous avons été créés. Les exemples ne manquent pas, vous le savez bien. Parmi les plus évidents, se trouvent l’abus d’alcool et de drogue, l’exaltation de la violence et la dégradation de la sexualité, qui sont souvent présentés par la télévision et par internet comme un divertissement. (lire la suite) Je me demande comment peut-on expliquer aux personnes qui sont réellement victimes de violences et d’abus sexuels que ces tragédies, reproduites sous forme virtuelle, doivent être considérées comme un simple « divertissement » ! (Benoît XVI, Fête de l'accueil des jeunes, Journées mondiales de la Jeunesse, Sydney, 17 juillet 2008).

mercredi 13 août 2008

La vie chretienne (1)

La vie chrétienne (1)

La vie chrétienne consiste à reproduire en nous les sentiments qui furent ceux du Seigneur Jésus (cf. Philippiens 2, 5). Cela nous est difficile par moments. Heureusement nous trouvons un modèle en Marie qui « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (Luc 2, 19). Pour nous, qui sommes de petits enfants de Dieu, il est bon, il est même nécessaire de nous tourner sans cesse vers elle, (lire la suite) pour apprendre d'elle et trouver auprès d'elle l'affection et le réconfort dont nous avons besoin. « C’est toujours par Marie que l’on va et que l’on « revient » à Jésus » (saint Josémaria, Chemin, n° 495). Elle est pour ainsi dire le « raccourci » pour atteindre le Cœur de Jésus. Elle est comme le passage obligé pour que nous soyons prêts à nous présenter devant Dieu.
Nous pouvons lui dire, avec saint Josémaria : « Ma mère, Notre Dame, vous savez bien ce dont j'ai besoin. Avant tout, de douleur d'amour » (Cahiers intimes, n° 1741, cité dans A. Vazquez de Prada, Le Fondateur de l'Opus Dei, Paris-Montréal, vol. I), c'est-à-dire de contrition. En effet, la contrition est « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir » (Concile de Trente) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 1451).
« Avant tout, de douleur d'Amour : Pleurer ?… Ou sans pleurer : mais que cela me fasse vraiment mal, pour que nous nettoyions bien l'âme de l'âne de Jésus. Ut iumentum !… Oh ! Je veux lui servir de trône pour un triomphe plus grand que celui de Jérusalem… » (saint Josémaria, Cahiers intimes, n° 1741, cité dans A. Vazquez de Prada, Ibid.). En étant le petit âne qui sert de trône à Jésus lors de son entrée à Jérusalem. Saint Josémaria se voyait comme ce petit âne, un animal dont il ventait les qualités : « Continue de considérer les qualités de l'âne, et remarque que, s'il veut faire œuvre utile, le bourricot doit se laisser dominer par la volonté de celui qui le mène... Seul, en effet, il ne ferait que... des âneries. À coup sûr, il n'aurait pas de meilleure idée que de se vautrer sur le sol, de courir vers sa mangeoire... et de braire. Ah, Jésus ! — dis-le-lui toi aussi — ; « ut iumentum factus sum apud te ! » — tu as fait de moi ton petit âne ; ne m'abandonne pas, « et ego semper tecum ! » — et je serai toujours avec toi. Emmène-moi, bien attaché par ta grâce : « tenuisti manum dexteram tuam... » — tu m'as pris par la bride : « et in voluntate tua deduxisti me... » — et aide-moi à accomplir ta Volonté. Et ainsi je t'aimerai jusqu'à la fin des siècles — « et cum gloria suscepisti me ! » (saint Josémaria, Forge, n° 381).

(à suivre...)

lundi 11 août 2008

Arrêts sur christianisme (28)

Arrêts sur christianisme (28)

Un reproche récurrent revient dans les critiques adressées, parfois violemment, au christianisme. Il ne serait pas assez « féministe » et se révélerait incapable de donner aux femmes la place qui leur revient. (...)
La réalité, la vérité historique, hélas méconnue, dit l'inverse. Par exemple, au XIXe siècle seulement, l'Église a pleinement connu la capacité féminine à fonder et diriger des instituts, des ordres, des compagnies de femmes, qui ont été cent ans en avance, dans l'effort de décolonisation ou le sauvetage des pauvres. Savez-vous que trois cent quarante-neuf (oui, 349) ordres religieux féminins ont été fondés au XIXe siècle ? Quelques noms de femmes de génie, fondatrices d'ordres suffisent à le rappeler : Anne-Marie Javouhey, Pauline Jaricot, Marie-Thérèse Couderc, Jeanne Jugan et Bernadette Soubirous qui met en route chaque année quatre millions de pèlerins, et Thérèse de Lisieux : deux millions.

Bernard Bro, Paraboles, tome 1. La Tour Eiffel et le Bottin, Paris, 2007, p.106.

dimanche 10 août 2008

Gianni (3) (poeme)

Gianni (3) (poème)


À heure fixe, le bourdon se fait entendre
En écho Saint-Julien-le-Pauvre lui répond
Laissant s'élever au ciel les mélopées tendres,
Graves aussi, de la liturgie des répons.

Les jours s’écoulent, et Gianni est toujours là.
Son capharnaüm et lui-même ne font qu’un.
On le dirait paisible et serein, jamais las,
Classique dans son style et sans rien de coquin.

Revenez donc le soir. Le rideau est tiré
Des cartons camouflent l’âme du véhicule.
Le peintre besogneux un jour s’est retiré.
Son atelier n’est plus qu’épave ridicule.

En voyant son état lamentable, la nuit,
Qui peut imaginer qu’un maître méconnu
Parachève une œuvre, à sa guise et sans ennui,
Méritant une stèle « à l’artiste inconnu ».

samedi 9 août 2008

Gianni (2) (poeme)

Gianni (2) (poème)

Dans le cloître voisin dit de Saint-Séverin
Un hautboïste, ce soir, donne un récital
Accessible à tous, et non aux seuls riverains,
Faisant moner dans l'air des notes de cristal.

Gianni continue son labeur, imperturbable.
Sa Renault-atelier est bien aléatoire
L’amélioration en est fort improbable.
Sa vie d’artiste suit sa dure trajectoire.

Assis de guingois, on le voit toujours penché
Le crayon remplissant des feuilles de papier
De façades choisies qu’il décore en drapier,
Dans sa soif de dessin nullement étanchée.

D’étroites maisons et toujours plus de maisons,
Qui font penser à un monde à la Sempé,
Au milieu d’un bric-à-brac plus que de raison
Qui doit supposer un caractère trempé.

Mais Gianni a snobé l'étonna voisinage
De con compatriote illustre à la rue Dante.
À partir de son point d'ancrage il dévisage
La cathédrale, la véritable intendante

Du vieux Paris dont la façade est glorieuse.
Les travaux du Pont au Double sont achevés.
La voie est libre pour une foule radieuse
Venue du monde entier admirer le chevet.

(à suivre...)

jeudi 7 août 2008

Gianni (1) (poeme)

Gianni (1) (poème)

Si vous vous rendez rue Lagrange, arrêtez-vous
Contemplez alors un spectacle insolite :
Un gros homme et sa voiture, je l’avoue,
Semblant tombés d'on ne sait quel aérolite.

Le véhicule est une Express de chez Renault,
Fixement rangé près du square Viviani.
Tout autre détenteur s'en montrerait penaud.
Apparemment ce n'est pas le cas de Gianni.

Sa plaque provient rien moins que de Milan,
Le char, lui, semble bien devenu parisien,
Posé l’espace d’un printemps, ou pour mille ans,
Ici où le tourisme a un air onusien.

Or, Shakespeare and Company, la librairie,
Crée une ambiance de village à l'ombre des
Arbres en fleurs, par devant une prairie.
La littérature a réussi à souder

Ceux qui, assis sur des banquettes, devisent
Du grand William, de son œuvre, de son talent,
D’autres tiennent en main un livre soldé et lisent
Y prenant leur plaisir, le bras gauche ballant.

(à suivre...)

mardi 5 août 2008

Sainte-Marie-Majeure

Sainte-Marie-Majeure

Le 5 août l'Église fête Notre-Dame des Neiges, qui est à l'origine de la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome. En effet, la nuit du 5 août 358, la très Sainte Vierge apparut au patricien Jean et à son épouse leur demandant d'édifier une petite église en son honneur sur le mont Esquilin, colline sur laquelle ils possédaient une propriété boisée. Marie leur donnerait sur place un signe désignant le lieu propice à cette construction. Celle-ci toutefois (lire la suite) ne devrait être réalisée qu'avec l'accord du pape Libère.
Or, celui-ci était favorisé, lui aussi, d'une apparition de la Sainte Vierge, qui lui fit la même proposition et l'informa de ce qu'elle avait dit à Jean et à son épouse. Tôt le matin, tous se rendirent sur la colline et eurent la sur
prise d'en trouver un emplacement bien précis recouvert de neige en plein été ! C'était le signe annoncé par la Vierge Marie.
Sous les applaudissements de la foule, le pape traça lors les limites des fondations de l'église à ériger. Un siècle plus tard, le pape Sixte II remplaça la modeste église par la basilique Sainte-Marie-Majeure destinée à rappeler la déclaration par le concile d'Éphèse, en 431, de la maternité divine de Marie, la Theotokos, « Mère de Dieu » et non seulement mère d'un homme appelé Jésus, comme Arius le soutenait.
Cette année marque donc le 1 750 anniversaire de cette basilique, qui continue d'être appelée « basilique libérienne » en souvenir du pape Libère. Nombre d'églises dans le monde sont dédiées à Notre-Dame des Neiges. Les peintres
Masolino da Panicale et Matthias Grünewald ont retracé la scène où le pape délimite les pourtour de l'église sur l'Esquilin.

lundi 4 août 2008

Face à la mort

Face à la mort

Je poussai un long cri de bête prise au piège. L'instant d'après, la haine avait chassé ma douleur. Pourtant, le poing encore tendu vers le ciel en un geste vindicatif et dérisoire, je me sentis soudain comme vidé, lavé, débarassé de ma révolte. (lire la suite)
Simplement, en brandissant mon poing, j'avais croisé le regard piteux et humble d'un homme qui endurait la même douleur que la mienne. Ma souffrance s'était reflétée sur lui comme dans un miroir et il m'avait renvoyé l'image de sa miséricorde.
Aussitôt, ce fut comme si des écailles m'étaient tombées des yeux.
Mémé semblait plus apaisée, tout à coup. Suspendu au-dessus d'elle, cloué par les mains et les pieds sur sa croix de velours mité, l'homme paraissait me dire à présent : « Oui, ça fait mal, je sais, je suis à ta place. » Je me remémorai les paroles de mémé : « Il faut tout mettre au pied de la croix. » Sous l'effet de la douleur, on peut devenir le bon ou le mauvais larron. La croix, c'est la croisée des chemins. C'est là, à ce carrefour, qu'il ne fau pas se tromper de route.

Henri Tisot, Le fils du pâtissier, Paris, Plon, 1985, p. 178-179.

dimanche 3 août 2008

Arrêts sur christianisme (27)

Arrêts sur christianisme (27)

Au fond, tu n'es pas assez chrétien. Être chrétien, c'est moins croire en Dieu - les païens aussi, et l'islam savent autant et plus croire en Dieu - qu'avoir rencontré le Christ et avoir noué avec lui ce lien d'amitié qui fait le disciple, l'avoir connu et après à longueur d'années explorer les mystères que sa rencontre fait heurter.

H.-I. Marrou, Carnets posthumes, Paris, 2006, cité par Cl. Dagens, « Foi chrétienne en Dieu et pouvoir politique : De l'Empire chrétien à la République laïque », Institut des sources chrétiennes, Empire chrétien et Église aux IVe et Ve siècles. Intégration ou « concordat ? » Le témoignage du Code Théodosien. Textes rassemblés et édités par Jean-Noël Guinot et François Richard, Paris, Cerf histoire, 2008, p. 479.

samedi 2 août 2008

L'islam en Europe

L'islam en Europe

« Selon nos projections les plus fiables, si les tendances actuelles persistent, dans les cinquante prochaines années, peut-être moins la plupart des citoyens d'un certain nombre de pays européens, dont la France, seront musulmans, ou du moins originaires d'un pays de culture musulmane. »

Cité par Élie Barnavi, Les religions meurtrières, Paris, 2006 p. 169. Élie Barnavi est historien, ancien ambassadeur d'Israël en France.

vendredi 1 août 2008

L'Eglise d'Edesse

L'Église d'Édesse

La tradition des Églises syriaques fait remonter la christianisation d'Édesse à l'époque même de Jésus, d'après un récit conservé en syriaque (la doctrine d'Addaï) daans un texte datant du Ve siècle, mais qui avait déjà été repris en grec par l'évêque Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique au tout début du IVe siècle à partir d'une source syriaque plus ancienne. Le texte relate comment des émissaires du roi d'Édesse Abgar Oukama (lire la suite) (Abgar V, dit « le Noir » ou « le Basané »), auraient rencontré Jésus en Palestine, constaté les miracles qu'il accomplissait et les difficultés qu'il rencontrait de la part des juifs. Malade, Abgar écrit une lettre à Jésus pour lui demander de venir le guérir et lui proposer de partager avec lui son royaume. Les envoyés d'Abgar arrivent auprès de Jésus à la veille de sa passion et celui-ci décline l'invitation. Il renvoie cependant une lettre à Abgar lui promettant, après être ressuscité, de lui envoyer un disciple pour le guérir et le convertir. Avec la lettre, l'ambassade rapporte un portrait du Christ que, selon des versions byzantines postérieures, devant l'impossibilité de l'artiste à le représenter, Jésus aurait fait lui-même en appliquant le linge sur son visage. L'histoire semble être une des versions de l'origine du fameux portrait « acheiropoïète », non fait de main d'homme, qui traverse la tradition chrétienne, du portrait d'Édesse en passant par le mandylion et jusqu'au saint suaire. Après l'ascension, lors du partage des zones apostoliques, Thomas envoie à Édesse Thaddée (appelé Addaï en syriaque), un des soixante-douze (Lc 10, 1), qui convertit le roi et son entourage, ainsi qu'une bonne partie de la population, et fonde l'Église d'Édesse. L'épisode qui, dans le récit d'Eusèbe, souligne l'universalité du message du Christ avant même sa résurrection, visait surtout dans la tradition syriaque à assurer le prestige de l'Église d'Édesse en lui conférant une autorité absolue sur toutes les autres et aussi à souligner, dans ce lieu fertile en controverses théologiques multiples, sa parfaite orthodoxie. Quant à la lettre et au portrait du Christ, ils étaient reconnus comme les protecteurs de la cité. À la fin du IVe siècle, la pèlerine Égérie, venue d'Occident pour visiter les lieux saints, passe quelques jours à Édesse et elle mentionne dans le récit de son voyage, qui a été conservé, ces lettres de Jésus.
La légende est belle même si elle n'apparaît guère fondée sur le plan historique. Elle fournit quand même une indication intéressante sur le premier milieu de diffusion du christianisme à Édesse : Addaï à son arrivée dans la cité descend chez Tobie, fils de Tobit, un juif de Palestine, et des juifs sont présents parmi ses auditeurs et ceux qui se convertissent.

Raphaël Kopali, dans Orients'Echo – Écho d'Orient, revue publiée par l'évêché chaldéen de Beyrouth, édition spéciale, mai 2008, p. 19.