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vendredi 30 novembre 2007

La priere

La prière

La prière est « la médiatrice entre Dieu et les hommes » (homélie du 5ème siècle). Elle l'est dans la mesure où elle est une prière de demande, d'intercession : « Seigneur, viens à notre secours... » Mais ne prions pas seulement pour nous, même si cela est nécessaire, car « personne ne donne ce qu'il n'a pas ». Mais nous prions pour les autres. Nous sommes solidaires de nos frères les hommes, tous pécheurs et tous appelés à la sainteté. Tous héritiers de la même nature marquée par le péche d'origine, tous rachetés par le Christ mort et ressuscité. Il est de l'intérêt de tous (lire la suite) que grandisse la charge de sainteté au sein de l'Église, que son rayonnement s'intensifie, que son action évangélisatrice puisse ainsi rejoindre chaque homme et chaque femme dans ce qui fait sa vie quotidienne. Dans ses joies et ses peines, dans ses labeurs et son repos qui intéressent Dieu au plus haut point parce que ce sont les joies et les peines, les labeurs et le repos de ses enfants que son Fils unique a voulu partager, pour, se mettant à notre niveau, en quelque sorte mieux nous connaître et nous comprendre dans noter effort pour être fidèles à son Père, dans notre désir d'être témoins actifs et crédibles de la foi.
Nous sommes tous l'objet de l'Amour de Dieu, Amour qui s'exprime dans le temps, dans notre temps, par la Création, la Rédemption et la Sanctification. « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23, 34). « Ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donné, car ils sont tiens » (Jean 17, 9). Par là le Christ nous montre que nous devons, nous aussi, être ouverts aux besoins des autres. Le prêtre, certes, est un intercesseur privilégié ; il l'est de par son ordination, de par sa fonction sacrée, bien que s'effaçant devant la Personne du Christ, n'agissant qu'in persona Christi capitis, en la personne du Christ tête de l'Église. Mais tout baptisé participe à la fonction sacerdotale du Christ, le « sacerdoce commun des fidèles ». Moyennant quoi il est appelé à jouer aussi ce rôle d'intermédiaire, à prier sans relâche pour toutes les intentions de l'Église et du monde.
Ceci est bien mis en valeur au cours de la liturgie du Vendredi Saint, où les grandes oraisons sont adressées à Dieu successivement pour la Sainte Église, pour le pape, pour le clergé et le peuple fidèle, pour les catéchumènes, pour l'unité des chrétiens, pour les Juifs, pour ceux qui ne croient pas en Jésus-Christ, pour ceux qui ne croient pas en Dieu, pour les pouvoirs publics, et enfin pour tous les hommes dans l'épreuve.
Par la prière, « l'âme s'élève vers le ciel et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable » (Homélie du 5ème siècle). Autrement dit, la prière nous amène à puiser à la source même de l'Amour, comme l'apôtre Jean, encore adolescent, apprit, en laissant sa tête reposer sur la poitrine du Maître (cf. Jean 13, 23), à aimer et à rester fidèle au travers de l'épreuve de la foi que furent la Passion, la Mort du Christ notre Seigneur, et surtout la Croix.

Humour

Humour

Papa surprend Bébé au moment où il griffone sur son papier à lettres.
- Que fais-tu là ?
- Je t'écris.
- Mais tu ne sais pas écrire.
- Si !
- Alors, lis-moi ce que tu m'écrivais.
Bébé reste un instant confus ; mais, se remettant :
- Voyons, p'pa, c'est pas ceux qui écrivent des lettres qui doivent les lire : c'est ceux qui les reçoivent... alors, lis toi-même !

jeudi 29 novembre 2007

La valeur des petites choses (2)

La valeur des petites choses (2)

Le Christ a nourri une foule immense à partir de presque rien. Tel est le pouvoir de Dieu. Nous agissons en hommes, en créatures rationnelles. Jésus agit en Dieu qu'il est. Cela doit nous faire comprendre l'importance des petits efforts de notre vie de tous les jours. Nous les apportons au Seigneur, les lui remettons à la messe. Et même s'il ne s'agit pas de grand chose - comme ces cinq pains et ces deux poissons - cela suffit à Dieu pour réaliser des miracles dans le monde, pour obtenir la conversion de beaucoup. Nos petites actions offertes ainsi à Dieu (lire la suite) cessent d'être humaines pour acquérir la puissance et la grandeur de Dieu ! J'allais dire la démesure...
Quelle peut en être la valeur ? Quelles conséquences peuvent en découler ? Nous ne le savons pas. Mais ce miracle de la multiplication des pains nous permet de comprendre que ce n'est pas négligeable. C'est pourquoi il convient de soigner les moindres détails de la vie de piété (ponctualité dans nos rendez-vous avec le Seigneur, fuite des distractions, témoignage de notre piété par des signes extérieurs tels que le signe de croix fait sans hâte et correctement, un génuflexion posée en adorant le Christ ou une révérence profonde, réponses claires et fermes à la messe qui manifestent notre foi, etc.), de la vie familiale et professionnelle (intérêt porté à chacun, délicatesse dans la façon de s'adresser aux autres en évitant la vulgarité, les gros mots et les propos blessants, sourire alors que nous avons mal à la tête ou que nous sommes soucieux, effort pour ranger nos affaires ou pour nous mettre au travail au moment voulu et commencer par ce qui coûte le plus, maîtrise dans l'utilisation de l'internet et des jeux, maîtrise également des pensées et de l'imagination, du regard pour éviter qu'il s'arrête sur ce qui est inconvenant, changement de chaîne ou de programme si ce que nous voyons ou écoutons cesse d'être correct, c'est-à-dire offense Dieu et est indigne d'un homme, a fortiori d'un chrétien), et dans tous les domaines. Toutes ces petites petites choses, dont la liste serait interminable, car elle est aussi riche que la vie et que la sensibilité de chacun, son désir réel de sainteté et d'aimer son prochain, sont comme le sel de la vie. Elles donnent du goût à la vie. Elles lui communiquent aussi une odeur, que saint Paul qualifie de « bonne odeur du Christ » (2 Corinthiens 2, 6).

(fin)

Intentions de priere

Intentions de prière

Seigneur donne-nous de saints prêtres. Donne la paix à ceux qui portent la haine. Ne laisse pas mes frères en détresse physique et morale, je te prie humblement, moi pauvre pécheur.

La conversion et le salut éternel de mes deux amis très chers. Merci.

Je demande des prières pour tous les malades en fin de vie ; pour tous ceux qui vivent la séparation, la solitude.

Pour que tous les baptisés soient fidèles à Christ et aient l'ardent désir de participer à la Sainte Messe chaque dimanche et jour de fête et le fasse. Merci Seigneur.

mercredi 28 novembre 2007

La valeur des petites choses (1)

La valeur des petites choses (1)

Si nous négligeons les petites choses de la vie quotidienne, c'est par une vision plane de la vie, à deux dimensions, une vision qui manque de la dimension verticale, celle de la Croix rédemptrice. Les petits efforts de chaque instant ont une énorme importance dont nous ne pouvons même pas soupçonner l'ampleur, si nous les offrons à Dieu, si nous y mettons une intention surnaturelle.
Prenons un exemple tiré de la vie du Seigneur et de ses apôtres. Une foule considérable (lire la suite) s'est attachée à Jésus et le suit et l'écoute avec passion. Voilà trois jours qu'ils sont avec lui et ils ne se lassent pas de l'écouter. Un des apôtres fait remarquer au Maître qu'il serait prudent de les renvoyer pour qu'ils aillent se reposer et se ravitailler dans les villages avoisinants, faute de qui ils risquent de défaillir en chemin. Or, Jésus apporte à cette remarque pleine de bon sens, une réponse surprenante qui fait appel à la coopération de ses disciples : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Luc 9, 13). Ils sont déconcertés parce qu'il faudrait une somme énorme pour acheter de quoi donner à manger ne serait-ce qu'un petit quelque chose à autant de monde. Philippe fait un calcul rapide et dit à Jésus : « Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en reçoive un tout petit peu » (Jean 6, 7). Cette dépense reviendrait à deux cents journées de salaire d'un ouvrier. La bourse commune - gérée par Judas, qui y puise pour satisfaire ses caprices, sans que les autres le sachent (cf. Jean 12, 6) - est probablement bien plate...
Jésus leur dit de voir ce dont ils disposent. Ils se renseignent. Le résultat est bien maigre : « Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons. Mais qu'est-ce que c'est pour tant de monde ? » (Jean 6, 9).
C'est à ce moment que nous laissons le registre humain pour accéder au registre surnaturel. Les apôtres ont fait ce qu'ils pouvaient, ils ont apporté au Seigneur quelque chose, et encore qui ne vient pas d'eux. Mais Jésus donne l'ordre que les cinq mille hommes présents, plus les femmes et les enfants (cf. Matthieu 14, 21), s'étendent « par rangées d'à peu près cinquante » (Luc 9, 14). Et voilà que les disciples puisent dans les paniers et qu'ils n'arrêtent pas de distribuer pain et poissons à qui mieux mieux, jusqu'à ce que tout le monde soit rassasié (cf. Marc 6, 42). Et encore, « on emporta ce qui leur était resté : douze corbeilles de morceaux » (Luc 9, 17).

(à suivre...)

mardi 27 novembre 2007

La mort (2)

La mort (2)

C'est une très mauvaise affaire que de faire l'impasse sur la mort. Et c'est une très grande victoire du diable que de nous distraire, de nous étourdir par l'action à tout prix, sous des prétextes divers : faire vivre notre famille (ce qui est évidemment un devoir, mais il faut savoir accepter un niveau de vie moins élevé si c'est le prix à payer pour ne pas offenser Dieu et ne pas sacrifier à mammon), obtenir des résultats, faire du chiffre d'affaire, arracher des parts de marché (toutes choses qui sont bonnes, mais pas à n'importe quel prix et le bien commun de l'entreprise dans laquelle nous travaillons ne peut pas primer sur les droits de Dieu et ceux (lire la suite) de la famille), etc. Autant de leurres... Avec, en plus, une méconnaissance foncière de ce qu'est une authentique vie chrétienne.
Je connais nombre de gens qui consacrent chaque jour un temps non négligeable à Dieu : en participant à la messe, en faisant de longs moments d'oraison mentale, en lisant un livre de lecture spirituelle, en récitant le chapelet, etc., et qui s'en trouvent très bien, mais très très bien pour mener de front leur vie familiale, leur travail, leurs loisirs et faire de l'apostolat en plus, en réalité à l'occasion de ces activités variées.
Ils créent pu à peu ce que saint Josémaria, le fondateur de l'Opus Dei, appelait l'« unité de vie », c'est-à-dire le fait d'être un chrétien d'une seule pièce. « Travailler ainsi (c'est-à-dire face à Dieu), c’est prier. Étudier ainsi, c’est prier. Faire ainsi de la recherche, c’est prier ; nous n’en sortons jamais ; tout est prière, tout peut et doit nous mener à Dieu, nourrir ce dialogue continuel avec Lui, du matin au soir. Tout travail digne peut être prière; et tout travail qui est prière est apostolat. C’est ainsi que l’âme s’affermit, dans une unité de vie simple et solide » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 10).
Nous voyons ainsi que celui qui cherche à vivre sa foi et à être cohérent avec lui-même progresse dans tous les domaines. Il n'a pas peur de la mort, car il est prêt. Dans le cas contraire, on s'embourgeoise, on se laisse aller, l'état de péché devient permanent. Comment alors ne pas avoir effectivement peur de la mort ? En a peur celui qui n'a pas la conscience tranquille, parce que la mort c'est la rencontre avec notre Dieu. Et un bon enfant n'a pas peur de son Père.
Décidons-nous à prendre le bien de notre âme au sérieux, tant que nous en avons le temps. « Frères, qu'avons-nous à faire ? » demandaient les gens qui écoutaient la prédication de saint Pierre le jour de la Pentecôte. Il leur répondit : « Repentez-vous, et que chacun se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés » (Actes 2, 37-38). C'est le meilleur service que nous pouvons rendre à ceux avec qui nous vivons.

(fin)

Intentions de priere


Intentions de prière


Je vous serais reconnaissant de bien vouloir prier le Seigneur et la Sainte Vierge afin d'obtenir la guérison de ma fille atteinte d'un cancer des os. Merci de tout cœur.

Pour un jeune de 19 ans qui est influencé par un groupe « néo nazi » et qui est dans la drogue.

La fidélité du « derniers »fidèle au « premier » pasteur à toutes les directives liturgiques de Rome.

Seigneur, apporte-nous la bonne humeur et la joie dans le cœur. Jésus Amour, tu es là pour toujours. Soulage les pauvres et délivre les hommes méchants.

lundi 26 novembre 2007

La mort (1)

La mort (1)

Une réunion professionnelle. Les participants discutent d'un projet, soupesant le pour et le contre, envisageant différentes hypothèses, les cas de figure qui pourraient se présenter, la façon la meilleure de résoudre les problèmes qui se poseraient alors. Quand ils étaient sur le point de finir, l'un d'eux prit la parole et dit : « Il y a un facteur dont nous n'avons pas tenu compte. »
- « Lequel ? » lui demandèrent les autres, interloqués.
- « La mort », répondit-il.
Cela jeta un froid.
La mort est pourtant omniprésente dans notre vie, autour de nous, (lire la suite) dans les événements que retransmet la télévision... Mais il est vrai que beaucoup de gens sont terrorisés à l'idée de la mort. C'est un sujet tabou. Pour eux, le simple fait de l'évoquer est comme sacrilège. Tout, sauf mentionner la mort ! Pourtant elle peut nous avoir frappé dans la seconde qui suit, ou s'être insinuée en nous sous la forme d'un cancer qui ne nous lâchera pas tant qu'il ne nous aura pas emporté...
Mais ignorer la mort, c'est jouer à l'apprenti sorcier. C'est une façon irresponsable d'anesthésier notre conscience. Y penser, même fréquemment, dans une vision chrétienne, c'est, au contraire, nous rappeler que « nous n'avons pas ici-bas une cité permanente » (Hébreux 13, 14), que nous ne faisons que passer et que les succès qui comptent, ce sont ceux qui se prolongent pour l'éternité, ceux qui contribuent à nous préparer une vie de bonheur au paradis.
Inutile de tirer des plans sur la comète. L'avertissement du Seigneur est on ne peu plus clair : « Je dirai à mon âme : Mon âme, tu as là quantité de biens en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois, festoie ! Mais Dieu lui dit : Pauvre fou ! Cette nuit-même on va te redemander ton âme. Et ce que tu as préparé, qui l'aura ? » (Luc 12, 19-20). Nous connaissons sans doute des gens qui n'ont pas le temps de s'occuper de leur âme, et qui remettent ce soin au moment de leur retraite - encore faudra-t-il voir si, à ce moment-là, ils ne s'inventent pas d'autres occupations « importantes » qui justifient de nouveau à leurs yeux l'abstention de la vie chrétienne, d'une vie de piété. Et nous connaissons aussi des gens qui ont pris leur retraite et sont mots dans les semaines qui ont suivi. Et leur âme ? Dans quel état se sont-ils présentés devant Dieu ? Quel a été le poids de tout ce qu'ils ont fait en marge de leur foi ? Ce qui aurait pu peser comme de l'or fin n'a-t-il pas compté en réalité pour de la plume ?

(à suivre...)

Intentions de priere

Intentions de prière

Seigneur Jésus veuillez s'il vous plaît, guérir ma petite voisine qui est très malade. Merci Bon Jésus.

Pour les vocations sacerdotales et religieuses. Que le Seigneur les dote tous de sagesse et de sainteté.

Pour la paix dans les cœurs, les âmes et les esprits dans les familles et dans le monde. Pour les mourants et les âmes du purgatoire, notre santé et notre conversion à tous et la nouvelle évangélisation dans la communion des saints pour la gloire de Dieu Père, Fils et Saint-Esprit.

Pour la conversion de mes enfants et petits enfants. Merci.

dimanche 25 novembre 2007

Le regne du Christ


Le règne du Christ

À Pilate qui l'interroge, « c'est toi qui est le roi des Juifs ? » (Jean 18, 33), Jésus répond : « C'est toi-même qui le dit : je suis roi. Moi je suis né et je suis venu dans le monde à seule fin de rendre témoignage à la vérité » (Jean 18, 37). Mais « mon royaume n'est pas de ce monde » (Jean 18, 36), « le royaume de Dieu est parmi vous » (Luc 17, 21), il est en vous, car il s'agit d'un royaume spirituel. Dieu, qui nous a créés, est appelé à régner dans toutes nos facultés et nos puissances, dans notre être tout entier, par la grâce, qui est une participation à sa vie divine, comme un avant-goût du ciel. (lire la suite)
« Si seulement les hommes se décidaient à abriter l’amour de Dieu en leur cœur ! Le Christ notre Seigneur a été crucifié et, du haut de la Croix, Il a racheté le monde en rétablissant la paix entre Dieu et les hommes. Jésus-Christ se souvient de tous : et ego, si exaltatus fuero a terra, omnia traham ad meipsum (Jean 12, 32), si vous me placez au sommet de toutes les activités terrestres, c’est-à-dire si vous êtes mes témoins lorsque vous accomplissez votre devoir de chaque instant, grand ou petit, alors j’attirerai tout à moi, omnia traham ad meipsum, et mon royaume parmi vous deviendra une réalité » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 183).
Encore faut-il que nous ayons foi en l'efficacité salutaire de la Croix, en ce que c'est réellement par la Croix que Jésus-Christ nous permet de vaincre le mal qui est en nous, de progresser sur le chemin de la sainteté et d'aller au terme de notre vie jouir du bonheur éternel au ciel. À ceux qui ne croyaient pas en ce qu'il leur disait, des sceptiques qui sont également très nombreux de nos jours, Jésus disait : « La lumière n'est plus que pour un temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent: celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière » (Jean 12, 35-36).
Nous voyons par là que le Seigneur Dieu attend que nous collaborions tous, chacun selon ses possibilités, à l'œuvre de la rédemption du genre humain, que nous soyons co-rédempteurs avec lui. Aucun de nous ne peut se désintéresser de la mission évangélisatrice, de l'apostolat dans son milieu, auprès de ceux qu'il rencontre au cours de sa vie. Par sa présence chrétienne, son exemple et sa parole, il permet au Seigneur d'attirer à lui qui il veut. Mais il a voulu avoir besoin de nous, tout comme il a voulu se servir de la petite coopération des apôtres pour réaliser le miracle de la multiplication des pains et des poissons (cf. Jean 6, 1-15), tout comme il les a envoyés deux par deux prêcher dans les villes où ils devait aller, préparant ainsi sa venue (cf. Luc 9, 1-6 ; 10, 1-20), tout comme aussi il leur a donné le commandement missionnaire fondamental : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 18, 19).
« Demandons aujourd’hui à notre Roi de nous faire collaborer humblement et avec ferveur au désir divin d’unir ce qui est brise, de sauver ce qui est perdu, de rétablir l’ordre là ou l’homme l’a détruit, de guider vers son but celui qui sort du droit chemin et de rétablir la concorde dans la création tout entière » (saint Josémaria, Ibid.).

Humour

Humour


À la porte d'un salon de peinture, un jeune gamin voit passer une vieille dame terriblement maquillée :

- Allons bon, s'exclame-t-il, voilà un tableau qui fiche le camp !

samedi 24 novembre 2007

Le Christ vit (3)

Le Christ vit (3)

C'est le miracle de la grâce, le mystère de l'action de l'Esprit Saint dans l'âme. Mais aussi la grande réalité de la vie chrétienne, sa sublimité. Quand on y pense, on se rend facilement compte que la lutte ascétique, l'effort pour mener une vie droite, conforme à notre foi catholique, en vaut la peine. « Vale la pena... » « Il vaut la peine de risquer sa vie, de se donner pleinement pour répondre à l’amour et à la confiance que Dieu met en nous. Cela vaut la peine, avant tout, de nous décider à prendre au sérieux notre foi chrétienne » (lire la suite) (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 129).
La Sainte Vierge a plus que quiconque réalisé cette identification d'amour à son Fils, le fait d'être alter Christus, ipse Christus, en donnant la vie à Jésus et en donnant sa vie pour qu'Il accomplisse sa mission. L'Église l'invoque comme Reine du ciel. En Elle nous avons le chemin qui conduit sûrement à la patrie céleste, et donc à la sainteté.
Nous comprenons aussi ce que disait le pape Paul VI : « Lorsqu'on commence à s'intéresser au Christ, on n'en finit plus. Non seulement il reste toujours quelque chose à apprendre et à dire, mais il reste l'essentiel. Saint Jean termine précisément ainsi son Évangile (Jean 21, 25 : « Jésus a fait encore beaucoup d'autres choses ; si on les rapportait en détail, je ne pense pas que le monde entier pourrait contenir les livres qu'il faudrait écrire »). La richesse de tout ce qui se rapporte au Christ, les profondeurs qu'il nous faut explorer et chercher à comprendre (...) ; la lumière, la foi, la joie, le désir qu'il engendre ; la réalité de l'expérience et de la vie qui nous viennent de lui, tout cela est si grand qu'il semble vraiment inconvenant, anti-scientifique, irrespectueux, de mettre fin à la réflexion qu'honnêtement exigent de nous sa venue dans le monde, sa présence dans l'histoire et la culture, et l'hypothèse, pour ne pas dire la vérité, du lien vital qui existe entre lui et notre conscience » (Paul VI, Audience générale, 20 février 1974).

(fin)

vendredi 23 novembre 2007

Le Christ vit (2)


Le Christ vit (2)

Présent parmi nous, présent en nous, le Seigneur rassasie tous les besoins de notre pauvre cœur, qui aspire à voir Dieu, à vivre avec Dieu et de Dieu. C'est pourquoi nous pouvons dire que l'Eucharistie est déjà un début de ciel et d'éternité. Le Christ, Dieu, vit en nous, lui qui est éternel. C'est vers Lui, tout comme vers le Père et le Saint-Esprit que nous allons. Et voici qu'Il a pris les devants pour nous faciliter la tâche, qu'il s'est placé au bord de notre chemin, du chemin de notre vie, (lire la suite) pour que nous l'invitions, si nous le voulons, à marcher avec nous, pour nous conduire au Père.
« Moi, je m'émerveille devant ce mystère d'Amour » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 161). Il y a vraiment de quoi ! Jésus partage notre vie à un point que nous ne pouvons pas soupçonner. Le progrès dans la vie chrétienne consiste à nous « diviniser » progressivement, à nous déifier, de sorte que nous devenions alter Christus, ipse Christus, un autre Christ, le Christ lui-même. C'est une expression très forte, du point de vue théologique est ascétique, que saint Josémaria, le fondateur de l'Opus Dei, utilisait fréquemment pour décrire le processus de la sanctification. Il disait, par exemple que « Embrasser la foi chrétienne, c’est s’engager à poursuivre la mission de Jésus parmi les créatures. Chacun d’entre nous doit être alter Christus, ipse Christus, un autre Christ, le Christ lui-même. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons mener à bien cette vaste, cette immense entreprise qui n’aura jamais de fin : sanctifier de l’intérieur toutes les structures temporelles en y portant le ferment de la Rédemption » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 183).
Mais, en définitive, il n'y a pas de quoi nous surprendre. N'est-ce pas ce à quoi saint Paul est parvenu quand il s'exclame : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20) ?

(à suivre...)

Arrets sur christianisme (5)

Arrêts sur christianisme (5)

Le christianisme (...) n'est pas né en Europe, mais au Proche-Orient, en Asie, au point géographique de contact entre les trois continents que sont l'Asie, l'Afrique et l'Europe. Ce contact ne fut jamais exclusivement géographique ; ce fut la rencontre des courants de pensée des trois continents. En ce sens, l'« interculturalité » fait partie de la forme originelle du christianisme. Durant ses premiers siècles, l'activité missionnaire s'est étendue aussi bien vers l'Est que vers l'Ouest. Le christianisme avait son foyer en Asie mineure, au Proche-Orient, mais très tôt il a pénétré en Inde ; la mission nestorienne s'est étendue jusqu'en Chine, et du point du nombre des chrétiens, le christianisme asiatique égalait plus ou moins le christianisme européen. C'est l'expansion de l'islam qui, dans une large mesure, a privé le christianisme au Proche-Orient de sa force vitale et a coupé les communautés chrétiennes en Inde et en Asie des centres de Syrie, de Palestine, d'Asie mineure et les a ainsi largement conduites à disparaître.
J. RATZINGER, Foi, vérité, tolérance, Paris, Parole et Silence, 2005, p. 88-89.

jeudi 22 novembre 2007

Le Christ vit (1)

Le Christ vit (1)

Jésus-Christ s'est fait semblable à nous en tout, hormis le péché (cf. Hébreux 4, 15 ; préface des dimanches du temps ordinaire VII). Non seulement Il a partagé l'existence humaine voici deux mille ans, mais encore Il continue de la partager. Car Jésus-Christ est « le même hier, aujourd'hui et à jamais » (Hébreux 13, 8). Son corps n'a pas connu la corruption (cf. Psaume 6, 10), mais Jésus, après avoir été mis au tombeau (cf. Jean 19, 42), est bel et bien ressuscité. C'est la grande nouvelle du matin de Pâques : Jésus est ressuscité (cf. Actes 2, 24), et il est apparu en premier (lire la suite) à Marie-Madeleine (cf. Jean 20, 11-18), à Pierre (cf. Luc 24, 34) et aux autres apôtres (cf. Jean 20, 19-23) et à deux disciples qui s'en retournaient chez eux, à Emmaüs (cf. Luc 24, 13-36), etc.
Son Corps est donc vivant. Il l'est dans l'Eucharistie. En se donnant en nourriture, Jésus partage bien notre vie en même temps qu'Il nous fait partager celle qu'il possède de toute éternité en commun avec le Père et le Saint-Esprit, la vie intra-trinitaire.
« C'est par pour pour toi qu'il s'est humilié à ce point » (saint Josémaria, Chemin, n° 538), restant ici-bas pour nous tout en étant remonté auprès de son Père (l'Ascension : cf. Actes 1, 6-11), où il est allé nous préparer une place (cf. Jean 14, 2).
Son Corps glorieux est au ciel et partout où l'Eucharistie est présente. Cela ne pose aucun problème d'espace, s'agissant d'un corps glorieux. C'est ainsi que Jésus est soudainement devant ses apôtres sans s'être fait ouvrir les portes soigneusement closes... (cf. Jean 20, 19). D'ailleurs, le ciel n'est pas un lieu géographique ou spatial : c'est un état. Pour nous, les humains, c'est la vie parfaite avec la Très Sainte Trinité, la communion de vie et d'amour avec elle, avec la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n° 1024). Pour le Christ, son humanité est unie à la divinité, deux natures distinctes en une seule et même Personne. Le miracle n'est pas tant que Jésus ait un corps glorieux que cette gloire ait été cachée aux yeux des hommes pendant la vie terrestre de Jésus, sauf lors de sa Transfiguration sur le mont Thabor.

(à suivre...)

Intentions de priere

Intentions de prière
Mon plus grand désir : que Jésus et Marie gardent nos quatre enfants sur le chemin de la foi et de la charité. De tout cœur merci pour vos prières.

Pour la PAIX dans le monde et spécialement au Moyen-Orient et pour le Pape Benoît XVI.

Priez pour les enfants à naître qu'on a assassinés à cause de la loi Veil.

Pour tous les prêtres, religieux (ses). Pour les conversions, notamment de ceux qui me sont proches ; de la France : qu'elle retrouve la « mémoire » de son passé, de ses racines chrétiennes, en tant que « Fille aînée de l'Église » ; qu'elle se souvienne de sa consécration au Sacré Cœur de Jésus et à Marie Immaculée.

mercredi 21 novembre 2007

Le Triomphe de la raison

Le Triomphe de la raison

Voici encore un livre particulièrement intéressant et très stimulant. Il remet « les pendules à l'heure » sur bien des points où la pensée dominante nous induit en erreur depuis l'époque des Lumières au moins. Je suis reconnaissant à Pierre Sauleau de m'autoriser à publier la note de lecture qu'il en a rédigée.

STARK Rodney, Le Triomphe de la raison, Pourquoi la réussite du modèle occidental est le fruit du christianisme, Presses de la Renaissance, 2007 (2005 pour l’édition américaine), 359 p.

Essai historique, fort d’une ample bibliographie, (lire la suite) surtout anglo-saxonne, aussi intéressant à lire qu’enrichissant. La thèse est clairement formulée par le sous-titre. L’auteur s’emploie à démontrer avec beaucoup d’exemples comment la confiance des chrétiens dans la raison a permis l’éclosion d’une pensée scientifique aboutissant à des inventions technologiques incessantes : il brosse, à cet égard, un tableau passionnant des inventions du moyen-âge. Il lie parallèlement l’invention du capitalisme et son rôle dans le progrès technologique à la gestion des propriétés monastiques dans un premier temps, puis son développement à la liberté démocratique des cités-état du nord de l’Italie, avant que le modèle ne soit appliqué dans les Flandres et surtout en Angleterre.
Son propos est une apologie du capitalisme comme facteur de développement, capitalisme qui a besoin de liberté individuelle et de respect de la propriété. C’est pourquoi l’auteur se montre très critique à l’égard des régimes qu’il appelle despotiques : que ce soit l’Empire romain, la monarchie absolue en France ou l’Empire espagnol, dont la richesse a dépendu de la taxation ou de la vénalité des charges, et non de l’investissement dans des industries créatrices de richesses. Il récuse aussi l’attribution du capitalisme à l’éthique protestante, en le démontrant soigneusement : toutes les pratiques du capitalisme moderne étaient en place dans l’Italie du nord dès le XIIe siècle et n’a fait que se perfectionner dans les deux siècles suivants avant que les libertés locales se perdent à cause des invasions étrangères, de la France d’abord, puis de l’Espagne. Il analyse ensuite le rôle du capitalisme dans le développement du Nouveau monde en opposant l’Amérique espagnole à l’Amérique du nord : il souligne que les divergences sont plus dues aux systèmes politiques qu’à une opposition catholicisme-protestantisme. Si aux XVIIIe et XIXe siècles ce sont les pays protestants qui se sont développés, ce sont les libertés individuelles et les organisations démocratiques qui ont fait la différence. Il considère aussi que la concurrence, y compris sur le plan religieux, est un stimulant de la vitalité religieuse, et que tous les systèmes de monopole religieux aboutissent à une religion de façade, le clergé cherchant plus un statut social que de s’adonner à une mission évangélisatrice. Il juge à cette aune la situation religieuse de l’Amérique du sud, gagnée aujourd’hui par le protestantisme, faute d’avoir été évangélisée en profondeur, comme en témoigne la faiblesse chronique du clergé autochtone. Il estime que cette situation est finalement favorable, car dans la concurrence il y a un véritable effort de la part des différentes communautés religieuses, qui bénéficie aussi aux catholiques.
Des points seront sûrement contestés par les spécialistes, des jugements sont rapides, et le ton parfois polémique, mais la démarche d’ensemble est des plus convaincante, à contre-courant de l’historiographie dominante. Les chrétiens ont eu confiance dans le pouvoir de la raison, ils ont eu « foi » dans la science et dans le fait que le monde est compréhensible et qu’il n’est pas gouverné par des forces magiques. Le christianisme a aussi inventé l’importance de la personne, le sens de la liberté individuelle et a trouvé les formes d’organisation sociale qui ont permis l’exercice de cette liberté. Là où les pouvoirs politiques l’ont restreinte ou limitée, l’invention technologique et l’élévation du niveau de vie et de culture des personnes privées ont été freinées, voire empêchées. Il se montre très dur sur l’Espagne et la France à cet égard, comme sur l’Empire romain, l’islam ou la Chine.
S’il manque une approche critique des excès du capitalisme, la thèse de fond est très heureuse et la citation finale d’un Chinois mérite d’être rapportée :
« L’une des choses qu’on nous demandait d’examiner était ce qui expliquait le succès de l’Occident dans le monde. Nous avons étudié tout ce que nous avons pu d’un point de vue historique, politique, économique et culturel. Au début nous avons pensé que c’était parce que vous aviez de meilleurs canons que nous. Puis nous avons pensé que c’était parce que vous aviez le meilleur système politique. Ensuite nous nous sommes focalisés sur votre système économique. Mais au cours des vingt dernières années, nous nous sommes rendu compte que le cœur de votre culture est votre religion : le christianisme. C’est pour cela que l’Occident est si puissant. Le fondement moral chrétien de la vie sociale et culturelle a été ce qui a rendu possibles l’émergence du capitalisme et ensuite la transition réussie vers une vie politique démocratique. Nous n’avons aucun doute la dessus » (Aikman).

mardi 20 novembre 2007

Comment etayer la theorie de l'evolution


Comment étayer la théorie de l'évolution

« Soit on balance ce crâne, soit nos théories sur l'homme primitif... » La phrase est de Richard Leakey, en 1973, lorsqu'il découvre à Koobi-Fora, près du lac Turkana, au Kenya, un crâne à large capacité crânienne, le Skull 1470 qu'il attribue au genre Homo.
Sa reconstitution représente une jeune africaine. Sa mâchoire s'emboîtera exactement dans la mâchoire inférieure des sapiens adultes découverts par Johanson en 1976.
Dans les mêmes couches, (lire la suite) Richard Leakey va découvrir des ossements humains. Il est tenté d'attribuer au sapiens les choppers (pierres très grossièrement taillées) qu'il découvre, mais l'évolution l'interdit...
Le site contient tous les éléments pour confirmer le « pocessus d'émergence » découvert à Olduvai. Notamment l'industrie lithique enclenchée par l'australopithèque, ayant daté le pléistocène de 1,75 millions d'années. Koobi Fora renferme des restes d'australopithèque, des choppers et aussi un tuf permettant la datation par potassium-argon. L'ennui, c'est la présence inopportune du Skull 1470, et d'autres ossements humains.
Les problèmes vont s'accumuler : l'âge mesuré pour ce tuf est 2,8 millions d'années, soit beaucoup plus ancien que celui de l'événement d'Olduvai. On recommence, on trouve un âge officiel de 2,42, sans dire que d'autres dates ont également été mesurées, plus récentes et plus anciennes (jusqu'à 221 millions d'années).
Le brouillard s'épaissit avec la découverte d'un deuxième crâne par Leakey. Appartenant à un adulte, d'une capacité de 800cc, au lieu des classiques 1300 ou 1400, mais s'emboîtant parfaitement dans les crânes de sapiens adultes de la « famille humaine » de Jokanson. On ne sait plus qui est qui...
La présence de sapiens à une époque aussi reculée n'est pas scientifically correct. C'est pourquoi, après bien des discussions, les spécialistes confrontés au dilemme familièrement posé par Leakey, gardèrent leurs théories, et « balancèrent » le crâne Skull 1470. Ils l'attribuèrent à un homididé qualifié « énigmatique ». Les autres restes humains découverts dans la zone orientale du Rift, mélangés à une étonnante masse d'os d'animaux, firent occultés tout autant, ou cités de façon incompréhensible.
Au symposium de Nairobi en 1976 consacré à l'Homme primitif, on reconnut que la découverte de R. Leakey avait posé problème. Mais comme l'évolution de l'homme n'est qu'une simple « question de comportement », comme « l'évidence fossile avait clairement montré l'existence de primates bipèdes dans la tranche de 2 à 3 millions d'années », tous étaient des hominidés !
Un mystère demeurait : qui avait sculpté les choppers ? Le symposium répondit que la question demeurait largement subjective et spéculative... Bref, en deux pirouettes, on évacua la question qui gênait la science officielle.

Que croire ? Qui croire , L'évolution, hypothèses ou certitudes, 140 ans après Darwin, Les Cahiers d'Edifa, n° 3, mai 1998, p. 46-47.

lundi 19 novembre 2007

L'essence du communisme (3)


L'essence du communisme (3)

Ce prolétariat au pouvoir n’a en réalité aucun pouvoir. Il faut bien qu’il y ait des hommes de pouvoir qui gèrent le pouvoir : ils sont nécessairement peu nombreux et ne font pas ce qu’ils veulent. C’est une erreur de croire qu’ils gouvernent selon leur bon plaisir. La puissance exige d’eux d’être soumis à un collectif anonyme. La relation entre les dirigeants n’est pas une camaraderie mais une méfiance froide où chacun observe les autres. On craint en permanence la perte de pouvoir. La peur règne au sein de la nomenklatura. La puissance n’appartient ni au peuple, ni aux individus, ni (lire la suite) à l’élite politique. La puissance s’exerce dans la machination. Le communisme est l’exercice illimité de la puissance sur l’étant, la puissance s’exerçant par la machination comme l’institution de la puissance sur l’étant réduit à son utilité pour la machination elle-même. Tout l’étant est mis à la disposition de la machination du pouvoir.
Ce serait sous-estimer le communisme que de le concevoir comme un désir humain de vengeance, de bonheur ou de violence pure. La réalité est bien plus inquiétante car le communisme n’a en fait rien d’humain. L’homme n’est plus que l’exécutant de la prise du pouvoir sur l’étant. La machination comme essence de l’être s’est emparée de l’étant mais le communisme a besoin d’une façade trompeuse qui efface sa constitution métaphysique véritable (son être).
Toute résistance est éliminée. Tous les liens antérieurs doivent être détruits. Toute fuite doit être impossible. Cette destruction est nécessitée par la prise du pouvoir par la puissance comme essence de la machination. La violence du communisme trouve ici son fondement métaphysique.
L’essence de l’histoire doit changer par destruction de l’ancienne époque au profit de la nouvelle. Le savoir lui-même est mis au service de la machination, il est fermé sur lui-même, qu’il soit théorique ou pratique. Il est l’instrument d’une pensée constructiviste. Car celle-ci est la forme la plus pure du communisme, c’est-à-dire de la prise du pouvoir de la machination qui met à son service le calcul utilitaire.

(fin)

dimanche 18 novembre 2007

L'essence du communisme (2)


L'essence du communisme (2)

La politique n’est plus un secteur de la vie humaine mais détermine alors tout l’étant. Les démocraties parlementaires dénoncent ce totalitarisme au nom de la séparation des pouvoirs. Elles prétendent ainsi incarner la moralité. Mais elles sont inconscientes du caractère identique de la puissance moderne d’un point de vue métaphysique qui les détermine aussi.
En effet, la démocratie se réclame d’un idéal défini par le « peuple ». On fait comme si la puissance était dans les mains du peuple. Cette apparence (lire la suite) est nécessaire au déploiement de la puissance politique. L’apparence démocratique est cultivée par les gouvernants comme par les gouvernés. En réalité, la puissance n’est dans les mains de personne mais on prétend qu’elle est dans les mains de tous. Bien sûr, ce voilement de la possession de la puissance se rencontre d’abord dans le despotisme et la dictature où il est plus patent que dans les démocraties.
On croit naïvement que le dictateur agit selon son bon plaisir. C’est faux. Il exécute les exigences de sa puissance. La dictature se ferme pour préserver sa puissance et elle doit tout ramener à une forme unique. Elle a besoin d’égaliser tous les individus dans le collectif pour les besoins de sa puissance planificatrice.
C’est justement cette prise du pouvoir par la puissance grâce à la machination inconditionnée qui est l’essence métaphysique du communisme. Il ne s’agit pas là de ses aspects politiques, sociologiques ou idéologiques. Le communisme évoqué ici est le communisme vu du point de vue de l’histoire de l’être. C’est le communisme dans son essence métaphysique.
Certes, le communisme se définit habituellement comme la communauté des égaux. Il a pour finalité d’intégrer chaque individu dans la moyenne de tous. Politiquement, cela s’accomplit par un processus qui s’appelle la révolution. Celle-ci doit transformer la société bourgeoise en société sans classes. Le programme comporte l’étatisation des banques, le partage des propriétés foncières, la dissolution des monastères, et surtout le remplacement de la culture générale par la spécialisation.
On libère ainsi l’homme masse qui prend le pouvoir à travers le parti unique. Le comportement des individus est unifié et égalisé. C’est cela, la prise du pouvoir par le « peuple ».Le prolétariat est « libéré » mais c’est pour devenir utile au pouvoir, toutefois il n’en a pas conscience. Il est prisonnier d’une vision du monde, une « Weltanschauung », qui exige la conscience de classe, l’obéissance au parti, la promotion du progrès, la création de la culture. Une sorte de sorcellerie impose l’uniformité et l’égalité.

(à suivre...)

Intentions de priere


Intentions de prière

Que des jeunes de la famille répondent généreusement à l'appel de Jésus « Viens et suis-moi » avec des jeunes du monde entier. Merci !

Pour Jean dans l'attente d'un examen médical d'urologie et du résultat. Pour l'action de grâce du couple. Pour une malade qui doit être opérée de la colonne vertébrale. En union de prière et pour les vocations.

Pour nos petits enfants non baptisés et non catéchisés et la conversion de leurs parents.

J'ai du mal à accepter mon invalidité et la perte de mon emploi, par rapport à ma maladie et à mon handicap. Seigneur aide-moi.

samedi 17 novembre 2007

Koinon (L’essence du communisme)


Koinon (L’essence du communisme)

(texte de Heidegger traduit de l'allemand par Yvan Blot)

La 2ème guerre mondiale a un aspect étrange. Certains disent que non, elle serait normale car « moderne ». Moderne n’a rien à voir avec normal. Évoquer la modernité pour expliquer et justifier quelque chose est le plus sûr moyen de sortir de la pensée et de la méditation. La guerre moderne est étrange parce qu’elle ne distingue pas la guerre de la paix : elle est totale. Son but, contrairement aux guerres traditionnelles, n’est pas la paix avec l’adversaire mais la destruction de l’adversaire.
Philosophiquement, cette situation correspond à l’avènement de la puissance pour (lire la suite) la puissance comme actrice déterminante du jeu mondial. La puissance est aujourd’hui l’Être de l’étant. En tant qu’être de l’étant, la puissance s’est annexée la moralité comme moyen. La sauvegarde des valeurs ou l’intérêt du peuple sont des prétextes au service de la puissance. Si nous n’y croyons pas, c’est que la propagande fonctionne mal. La puissance a besoin de l’apparence du droit mais en même temps, elle ne tolère aucun obstacle et les objectifs peuvent donc changer au gré de ses caprices. La puissance ne tolère l’étant que s’il est utilisable, donc planifiable et constructible. L’homme aussi doit être utilisable et son humanité peut alors s’avérer gênante. La mobilisation implique donc que tous soient interchangeables. Lorsque la puissance devient l’être de l’étant, l’homme devient une matière première, une « ressource ».
La puissance se réalise par la « machination » (Machen-schaft). La puissance a besoin d’un certain type humain pour réaliser sa domination. Plus la machination domine le jeu de l’être, plus l’étant prend la priorité sur l’être. Utilité et succès sont les signes de la domination de l’étant, laquelle ne supporte aucune résistance. L’être, quant à lui, disparaît dans le néant. La puissance mondiale poursuit en fait des intérêts mais met toujours des idéaux en avant. Pourtant, la puissance ne connaît pas de but final.

(à suivre...)

Humour

Humour

Une femme du monde interroge l'abbé Mugnier : « Je me suis regardée ce matin dans un miroir, et je me suis trouvée belle : est-ce un péché ? » Et l'ecclésiastique de répondre, avec bon sens mais non sans perfidie : « Non, Madame, ce n'est pas un péché, mais c'est une erreur ! »

Abbé Mugnier, Journal.

vendredi 16 novembre 2007

Jesus et la penitence

Jésus et la pénitence

Quelle a été l'attitude de Jésus face aux pratiques pénitentielles ?

Comme dans d’autres religions, les pratiques pénitentielles étaient enracinées dans le peuple d’Israël. La prière, l’aumône, le jeûne, les cendres répandues sur la tête, le port d’un vêtement de toile dure et rustique, appelé vêtement de sac, constituaient quelques-unes des manières par lesquelles les Israélites manifestaient leur désir de réorienter leur vie et de se convertir à Dieu (cf. Tobie 12, 8 ; Isaïe 58, 5 ; Joël 2, 12-13 ; Daniel 9, 3 etc.).
Jésus qui, comme le notent unanimement les chercheurs en Écriture Sainte, (lire la suite) a centré le contenu de sa prédication sur le Règne de Dieu, exigeait également la conversion comme partie essentielle de l’annonce du Royaume : « Le temps s’est accompli et le règne de Dieu est tout proche ; convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1, 15). La conversion, la pénitence à laquelle Jésus appelle signifie le changement profond du cœur. Mais elle signifie également de changer de vie pour être cohérent avec ce changement du cœur et donner un fruit digne de la pénitence (Matthieu 3, 8). Ceci veut dire que la pénitence n'est authentique et efficace que lorsqu'elle s’exprime par des actes et des gestes. De fait, Jésus a voulu montrer avec sa vie pénitente que le Règne de Dieu et la pénitence ne sauraient être séparés. Il a pratiqué le jeûne (Matthieu 4, 2), il a renoncé à la commodité d’une résidence stable où se reposer (Matthieu 8, 20) ; il a passé des nuits entières en prière (Luc 6, 12) et, surtout, il a donné volontairement sa vie sur la Croix.
Au fil de ces enseignements les premiers disciples de Jésus ont compris que suivre le Christ impliquait d'imiter son comportement. Saint Luc est l’évangéliste qui souligne davantage le fait que le chrétien doit vivre comme le Christ a vécu, et prendre sa croix chaque jour comme Jésus l’a demandé à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive » (Luc 9, 23). C’est pour cela que les premiers chrétiens ont continué à se rendre au Temple pour prier (Actes 3, 1) et de pratiquer les œuvres de pénitence, comme par exemple le jeûne (Actes 13, 2-3), en toute conformité avec l’enseignement de Jésus : « Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage, ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton père qui est présent dans le secret ; ton père voit ce que tu fais en secret, il te le revaudra » (Matthieu 6, 16-18).
Cependant, à la lumière de la valeur de la mort du Christ sur la Croix, par laquelle les hommes sont rachetés de leurs péchés, les chrétiens ont compris que les pratiques pénitentielles – surtout le jeûne, la prière et l’aumône – et n’importe quelle souffrance non seulement s'ordonnent à la conversion mais encore qu’ils pouvaient s’associer à la mort de Jésus et participer ainsi au sacrifice du Christ pour co-racheter avec lui. C’est ce que nous trouvons dans les écrits de Paul : « Je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son corps qui est l’Église » (Colossiens 1, 24), et c’est ainsi que l'on continue de vivre dans l’Église.

original en espagnol par Juan Chapa,
professeur de la faculté de Théologie de l'Université de Navarre

jeudi 15 novembre 2007

Les indulgences (2)


Les indulgences (2)

L'Église accorde une indulgence partielle à ce qui prolonge aujourd'hui prière, jeûne et aumône : « Les fidèles sont invités à pénétrer d'esprit chrétien les actions quotidiennes et à chercher la perfection de la charité dans leurs occupations ordinaires » (Paul VI, constitution apostolique Indulgentiarum doctrina, Norme IV.1). En premier lieu, « l'indulgence partielle est accordée au croyant qui, en accomplissant des devoirs et en supportant les adversités, élève avec une humble confiance son esprit vers Dieu, en ajoutant, ne fût-ce que mentalement, une pieuse invocation » (prière). Il suffit donc, (lire la suite) par exemple, d'offrir son travail, d'y mettre une intention surnaturelle, pour obtenir l'indulgence, ou de travailler en ayant sous les yeux un crucifix, ce qui contribue à réaliser la tâche avec sérieux, sans relâcher son effort (aumône).
Ensuite, « l'indulgence partielle est accordée au croyant qui avec esprit de foi et un cœur compatissant s'emploie de sa personne ou de ses biens au service de ses frères dans le besoin ».
Elle l'est enfin « au croyant qui, en esprit de pénitence, se prive spontanément de quelque chose de permis et d'agréable » (jeûne).
Pour obtenir l'indulgence, le fidèle doit prier aux intentions du pape, accomplit l'œuvre prescrite (aller dans tel sanctuaire, par exemple), avoir l'intention d'obtenir l'indulgence, détester le péché, se confesser et communier dans les huit jours.

(voir Bertrand de Margerie, s.j., Le Mystère des Indulgences, Paris, 1998.)

Arrets sur christianisme (4)


Arrêts sur christianisme (4)

Un petit enfant, un ouvrier accablé de travail, s'ils croient, sont supérieurs aux plus grands ascètes. « Nous ne sommes pas de grandes personnalités religieuses », a dit admirablement Guardini, « nous sommes des serviteurs de la parole ». Le Christ avait déjà dit que saint Jean-Baptiste pouvait être « le plus grand parmi les enfants des hommes, mais que le plus petit des fils du royaume est plus grand que lui ». Il est possible qu'il y ait dans le monde de grandes personnalités religieuses en dehors du christianisme, il est même très possible que les plus grandes personnalités religieuses se trouvent en dehors du christianisme, ceci n'a aucune importance ; ce qui importe, c'est d'obéir à la parole de Jésus-Christ.

Jean DANIÉLOU, Essai sur le mystère de l'histoire, Paris, 1953, p. 111.

mercredi 14 novembre 2007

Les indulgences (1)


Les indulgences (1)

« L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints » (Paul VI, constitution apostolique Indulgentiarum doctrina, Norme 1).
Cette doctrine est malheureusement souvent méconnue (lire la suite) des chrétiens, alors qu'elle est d'une très grande importance pour leur vie éternelle et pour celle des âmes du purgatoire, en faveur desquelles nous sommes encouragés à appliquer les indulgences. En effet, « tout fidèle peut gagner des indulgences pour soi-même ou les appliquer aux défunts » (Code de droit canonique, canon 994). « L’indulgence est partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché » (Paul VI, constitution apostolique Indulgentiarum doctrina, Norme II).
« Pour comprendre cette doctrine et cette pratique de l’Église il faut voir que le péché a une double conséquence. Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu, et par là il nous rend incapables de la vie éternelle, dont la privation s’appelle la « peine éternelle » du péché. D’autre part, tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification, soit ici-bas, soit après la mort, dans l’état qu’on appelle purgatoire. Cette purification libère de ce qu’on appelle la « peine temporelle » du péché. Ces deux peines ne doivent pas être conçues comme une espèce de vengeance, infligée par Dieu de l’extérieur, mais bien comme découlant de la nature même du péché. Une conversion qui procède d’une fervente charité, peut arriver à la totale purification du pécheur, de sorte qu’aucune peine ne subsisterait (cf. concile de Trente). Le pardon du péché et la restauration de la communion avec Dieu entraînent la remise des peines éternelles du péché. Mais des peines temporelles du péché demeurent. Le chrétien doit s’efforcer, en supportant patiemment les souffrances et les épreuves de toutes sortes et, le jour venu, en faisant sereinement face à la mort, d’accepter comme une grâce ces peines temporelles du péché ; il doit s’appliquer, par les œuvres de miséricorde et de charité, ainsi que par la prière et les différentes pratiques de la pénitence, à se dépouiller complètement du « vieil homme » et à revêtir « l’homme nouveau » (cf. Éphésiens 4, 24) » (Catéchisme de l'Église catholique, n° 1472-1473).

(à suivre...)

Intentions de priere


Intentions de prière


Vierge de miséricorde et de bonté, que mon nom soit écrit dans votre cœur et que mon cœur soit semblable au VÔTRE. Sauvez la France et tous les petits enfants qui habitent en France sous le regard de Dieu.

Pour notre Pape Benoît, si mal compris de trop de membres du clergé français.

Pour que les sept enfants puissent discerner où Dieu les appelle dans leur proche vie d'adultes.

Que la joie de Noël attendrisse le cœur des repus et des désespérés. Que même après une vie de désordre et de suffisance, ils découvrent l'Amour et la Miséricorde de Dieu qui les aime toujours.

Souhaits d'un bébé pour bientôt.

mardi 13 novembre 2007

Les obseques chretiennes (2)

Les obsèques chrétiennes (2)

La piété populaire (...) a retenu l’inhumation comme modèle de sépulture pour le fidèle. En effet, celle-ci évoque, d’une part, la terre d’où l’homme est tiré (cf. Genèse 2, 6), et à laquelle il doit retourner (cf. Genèse 3, 19 ; Siracide 17, 1) et, d’autre part, elle se réfère à la sépulture de Jésus, grain de blé tombé en terre, qui a porté beaucoup de fruits (cf. Jean 12, 24).
Toutefois, à notre époque, la pratique de l’incinération se répand pour des raisons liées aux transformations des conditions de vie et d’environnement. (lire la suite) À ce propos la législation ecclésiastique dispose que « à ceux qui ont choisi l’incinération de leur corps, on accordera les funérailles chrétiennes, sauf s’il est évident qu’ils ont fait ce choix pour des motifs contraires à la foi chrétienne ». Les fidèles qui ont fait ce choix sont expressément invités à ne pas conserver les urnes des défunts de leurs familles dans leur maisons, mais à leur donner une sépulture décente, jusqu’à ce que Dieu fasse resurgir ceux qui reposent dans la terre et que la mer rende les morts qu’elle contient (cf. Apocalypse 20, 13).

Les autres suffrages
L’Église offre le sacrifice eucharistique pour les défunts, non seulement au moment des funérailles, mais aussi le jour anniversaire de leur mort, spécialement le troisième, ou le septième ou encore le trentième jour après leur décès. La célébration de la Messe pour le repos de l’âme d’un défunt, que l’on a connu sur cette terre, est la manière chrétienne de se souvenir et de prolonger, dans le Seigneur, la communion avec ceux qui ont franchi le seuil de la mort. De plus, le 2 novembre, l’Église réitère l’offrande du saint sacrifice pour tous les fidèles défunts, pour lesquels elle célèbre aussi la Liturgie des Heures.
Au cours de la célébration de l’Eucharistie et de celle des Vêpres, l’Église ne manque jamais d’élever une prière de supplication quotidienne vers le Seigneur, pour qu’il accorde « aux fidèles qui nous ont précédés, marqués du signe de la foi, et [...] à tous ceux qui reposent dans le Christ, la joie, la lumière et la paix ».
Il est donc important d’éduquer les sentiments des fidèles sur le sens qu’il convient d’attribuer à la mort de leurs propres défunts, à partir de la célébration eucharistique, et, ainsi, leur expliquer le véritable sens de la prière de l’Église, qui vise à obtenir que les défunts de tous les temps et en tous lieux, soient associés à la gloire du Christ ressuscité […].

Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n° 252-255.

lundi 12 novembre 2007

Les obseques chretiennes (1)


Les obsèques chrétiennes (1)

Les obsèques chrétiennes comprennent, selon les différentes traditions, trois moments essentiels, même si les conditions de vie dans les villes imposent souvent de réduire leur nombre à deux, voire à un seul :
- La veillée de prière dans la maison du défunt, ou, selon les circonstances, dans un autre lieu adapté, durant laquelle les parents, les amis et les fidèles élèvent vers Dieu des prières en faveur du défunt, écoutent « les paroles de la vie éternelle » et, à la lumière de ces dernières, dépassent les seules prospectives offertes par le monde (lire la suite) d’ici-bas, pour se tourner vers les promesses authentiques fondées sur la foi dans le Christ ressuscité. La veillée de prières a aussi pour but d’apporter du réconfort aux proches du défunt, et d’exprimer la proximité des chrétiens à leur égard, selon les paroles de l’Apôtre : « Pleurez avec ceux qui pleurent » (Romains 12, 15).
- la célébration de l’Eucharistie, qui est très souhaitable quand elle est possible. Durant cette sainte messe, la communauté ecclésiale écoute « la parole de Dieu qui proclame le mystère pascal, donne l’espérance de se revoir dans le Royaume de Dieu, ravive la piété envers les défunts et exhorte au témoignage d’une vie vraiment chrétienne ». Celui qui préside commente la Parole durant une homélie « qui doit éviter la forme et le style d’un éloge funèbre ». Dans l’Eucharistie, « l’Église, telle une Mère, exprime sa communion effective avec le défunt : en offrant au Père et dans l’Esprit Saint, le sacrifice de la Mort et de la Résurrection du Christ, elle demande que son enfant soit purifié de ses péchés et de leurs conséquences, et qu’il soit admis à la plénitude pascale des noces éternelles dans le Royaume ». Une lecture attentive de la Messe des obsèques permet de comprendre à quel point la Liturgie exprime que l’Eucharistie est le banquet eschatologique, le vrai refrigerium chrétien du défunt.
- le rite de l’adieu, le cortège funèbre et la sépulture : le rite de l’adieu (ad Deum) au défunt est la « recommandation » de son âme à Dieu de la part de l’Église, « l’ultime salutation adressée par la communauté chrétienne à l’un de ses membres avant la sépulture de son corps ». Le cortège funèbre manifeste que la Mère Église, qui, sacramentellement, a porté le chrétien dans son sein tout au long de son pèlerinage sur la terre, désire accompagner son corps durant son repos dans l’attente du jour de la résurrection (cf. 1 Corinthiens 15, 42-44). […]

(à suivre...)

dimanche 11 novembre 2007

Intentions de priere

Intentions de prière

Mon Dieu faites que mes enfants (4) reviennent très vite me voir. Après leur trois années d'absence. Merci mon Dieu.

Pour que le Seigneur me donne la force d'accomplir mon travail avec amour.

Je rends grâce au Seigneur pour ses merveilles visibles et invisibles. Puisse-t-il accueillir chacun dans la vie éternelle près de lui et ouvrir chaque jour un peu plus nos cœurs à recevoir son Amour et sa Paix.

La conversion de papa.

Trois venues du Christ (2)


Trois venues du Christ (2)

Continuons de nous interroger sur la venue du Christ, à laquelle nous prépare le temps liturgique de l'Avent qui commencera le 2 décembre prochain. Le saint-père poursuivait sa réflexion, dans l'homélie citée hier, en ajoutant :
« Paul conclut sa Lettre par un souhait, nous pourrions même dire par une prière. Le contenu de la prière que nous avons entendue est qu'ils soient saints et irréprochables au moment de la venue du Seigneur. La parole centrale de cette prière est « venue ». (lire la suite) Nous devons nous demander : que signifie venue du Seigneur ? En grec c'est la « parousie », en latin l'« adventus » : « avent », « venue ». Qu'est cette venue ? Nous concerne-t-elle ou non?
Pour comprendre la signification de cette parole et donc de la prière de l'Apôtre pour cette communauté et pour les communautés de tous les temps — également pour nous — nous devons nous tourner vers la personne grâce à laquelle s'est réalisée de manière unique, singulière, la venue du Seigneur : la Vierge Marie. Marie appartenait à cette partie du peuple d'Israël qui, à l'époque de Jésus, attendait de tout son cœur la venue du Sauveur. Et à partir des paroles, des gestes rapportés par l'Évangile nous pouvons voir comment Elle vivait réellement plongée dans les paroles des Prophètes, elle était tout entière en attente de la venue du Seigneur. Toutefois, elle ne pouvait pas imaginer comment cette venue se serait réalisée. Peut-être attendait-elle une venue dans la gloire. C'est pourquoi fut d'autant plus surprenant pour elle le moment où l'Archange Gabriel entra dans sa maison et lui dit que le Seigneur, le Sauveur, voulait prendre chair en elle, d'elle, voulait réaliser sa venue à travers elle. Nous pouvons imaginer l'émotion de la Vierge. Marie, avec un grand acte de foi, d'obéissance, dit oui : « Me voici, je suis la servante du Seigneur. » Ainsi, elle est devenue « demeure » du Seigneur, véritable « temple » dans le monde et « porte » à travers laquelle le Seigneur est entré sur la terre » (Benoît XVI, Homélie, 26 novembre 2005).